Le Nid de l’Aigle d’André Stern, la plus haute villa marseillaise, 1987

21 rue des Tartares, 13006 Marseille
16118
Le Nid de l’Aigle d’André Stern, la plus haute villa marseillaise, 1987
Arrondissement : 6ème
Imaginé en 1987 par l’architecte, urbaniste et scénographe André Stern, le Nid de l’aigle est une spectaculaire villa de béton blanc, lumineuse et vertigineuse située sur un promontoire rocheux face à Notre-Dame de la Garde, séparé par la Trouée de Vauban…inaccessible en voiture on y parvient après avoir franchi un escalier de 230 marches !  Début 2023 l’étonnante villa était en vente, notamment via l’émission de télévision L’Agence diffusée sur TMC, au prix de 4,5 millions d’euros, mais compte tenu de sa spécificité d’accès, les futurs acquéreurs-marcheurs se font rares !

On doit notamment à André Stern le Mémorial de la Marseillaise rue Thubaneau, la rénovation du château de la Buzine ou encore la scénographie intérieure de l’Eden Théâtre à La Ciotat…C’est en 1987 qu’il décide de créer son “Nid d’Aigle” sur les hauteurs de Vauban et de son ancienne carrière. En effet c’est en que 1905 Pierre Honoré lance l’exploitation d’une carrière dans la roche de Notre Dame de la Garde. Au fur et à mesure des années la colline est grignotée, quasiment menacée de disparition, suscitant la colère de marseillais et d’associations demandant l’arrêt immédiat de « cette œuvre abominable ». Un message entendu le 25 novembre 1919 avec la parution du décret du Président de la République déclarant d’utilité publique la conservation de la colline…mais les carrières perdureront encore 30 ans jusqu’à leurs fermeture et la percée de la trouée de Vauban et l’établissement de la rue du Bois Sacré.

C’est donc ici face à la Bonne Mère, au bord de cette trouée spectaculaire, que s’est posée cette improbable villa tout en rondeur de 230 m² habitable avec sa terrasse panoramique de 75 m², sur un ancien potager et jardin parsemé de 3 cabanons, surnommé à l’origine le nid d’aigle.

Son allure contemporaine en béton blanc et aux formes atypiques ne remet pas en cause l’intégration du bâtit à son environnent. L’architecte André Stern a voulu en effet créer un bâtiment qui se fonde littéralement dans son contexte. Les nombreuses vérandas permettent aux occupants d’avoir une vue panoramique sur Marseille. Cette villa presque en suspension au-dessus de la faille nous rappelle que les travaux entrepris entre 1986 et 1987 furent un véritable défi. Car cette villa est accessible seulement après avoir franchi un escalier de 230 marches.

Découvrez en image son architecture et ses espaces intérieurs dans l’onglet vidéo grâce à un reportage de LCM.

Pour revenir au parcours d’André Stern, et selon sa biographique présente sur le site de l’Académie de Marseille dont il est membre depuis 2014 :  “En 1963 fonde et dirige l’atelier pluridisciplinaire STERN INTERNATIONAL sur « l‘espace éthique ». Membre ICOMOS (Conseil International des Monuments et des Sites). Introduit en 1994 les notions de santé environnementale avec la création d’observatoires d’Urbanique, travaille à l’exportation sur la problématique urbaine et la mémoire identitaire.

Lauréat de concours nationaux et internationaux. Concept de l’hôpital dynamique régional en 1984. Expert au collège des experts architectes de la région PACA. Réalise depuis 1994 des décors d’opéra, de théâtre et des shows multimédia”.


SOURCES Le Journal des femmes & PSS Archi & architecturedecollection.fr & Académie de Marseille & France Live
PHOTOS Google Maps & Dominique Milherou Tourisme-marseille.com & merci à Christophe Bouffil Cantoni et “Titi Lacydon” pour leurs photos
A NOTER Ce site est un blog personnel, ces informations sont données à titre indicatif et sont mises à jour aussi souvent que possible. N’hésitez pas à me contacter pour toute correction ou contribution

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