Hôtel Marigier, Art Nouveau par Charles Héraud, 1902

46 rue Jean de Bernardy, 13001 Marseille
1549
Hôtel Marigier, Art Nouveau par Charles Héraud, 1902
Arrondissement : 1er
Site Internet : livecolonies.com
Derrière une façade longtemps austère mais ravalée durant l’été 2021, se cache au n°46 de la rue Jean de Bernardy, l’Hôtel Marigier, une somptueuse demeure de 464 m² et 18 pièces, mise en vente en 2019 pour la somme de 1 450 000 € et devenue une colocation de luxe en 2022, au mobilier beaucoup plus contemporain que sa version précédente au style rappelant le Musée Grobet tout proche. C’est une des rares maisons de style Art Nouveau à Marseille, construite en 1902 par Charles Héraud, à qui l’on doit également l’élégant garage du 26 cours Lieutaud. La demeure aurait appartenue un temps à la famille Maupetit, les célèbres libraires marseillais.

La façade ravalée, en septembre 2021

Les nouveaux propriétaires devaient selon la rumeur l’ouvrir dans un concept de chambre d’hôtes / Salon de thé / galerie d’art, mais une vidéo tik tok lancée en mai 2021 par la société Colonies sur laquelle on peut reconnaître les lieux (sans le nommer) montrait que la demeure avait changé de main ou de destination afin de devenir un concept de maison partagée entre différents colocataires. Pourquoi ce nom de Colonies ?, d’après la firme « c‘est ainsi pour les animaux, les insectes, bientôt pour l’homme sur Mars…et dans nos maisons ! Chez Colonies il s’agit principalement d’imaginer des lieux de vie spacieux où chaque locataire a sa place et apporte à sa manière sa pierre à l’édifice pour améliorer l’expérience d’habitation commune ». En explorant le site internet de la société on découvre que l’Hôtel Marigier a été rebaptisé », « Zenith » puis finalement « Boudoir », composé de 14 unités, dont cinq chambres avec salle de bain privative, six studios et trois 2-pièces.

Egalement à disposition un jardin de 900m² et sa superbe piscine, d’espaces de coworking et de grands espaces communs : salle de projection, grandes cuisines, salon etc.

Photo du site en 2019 (agence Barnes)

L’hôtel particulier qui arbore sur sa façade des motifs caractéristiques de l’Art Nouveau, abeilles, tournesols, perce-neige, fruits, platanes et feuilles, porte le nom de son premier commanditaire, Marigier, un ingénieur des Arts et Manufactures. C’est ensuite l’industriel Joseph Fabre qui en fera l’acquisition. En 2019 c’est une annonce immobilière qui dévoilera les photos de cette splendide maison de ville au style et à l’impressionnant état de conservation qui n’est pas sans rappeler alors le Musée Grobet tout proche ! L’agence Barnes en charge de la vente avait ainsi décrite les lieux en 2019 dans son annonce : “La façade est en pierre de taille sculptée dans le style néo-gothique, entrée par une grille d’entrée ouvragée et cour pavée. Majestueuse entrée au sol en marbre blanc et cabochons desservant le salon de musique, le vaste salon de réception avec cheminée monumentale et véranda bibliothèque, la salle à manger et son office ainsi qu’un bureau. Un grand escalier en marbre blanc et balustrade en fer forgé richement ouvragé dessert les différents niveaux.

La piscine après la rénovation de 2022

Cette demeure bourgeoise offre 8 chambres, 2 salles de bains et 2 salles d’eau. La cuisine, divers salons et une chambre d’amis ouvrent sur un petit jardinet entouré de verdure et sa piscine, au calme absolu. Atelier cave et greniers complètent ce bien. Cet hôtel particulier offre de magnifiques prestations : parquet chêne à battons rompus, parquet versailles, murs lambrissés et moulures en bois sculpté, trumeaux au dessus des portes, plafonds à la française, plafonds moulurés, nombreuses cheminées et vitraux, témoignage d’une très belle époque et d’un art de vivre et de recevoir…”. Il était aisé compte tenu des indications de l’agence et notamment de la mention de son architecte de retrouver l’adresse des lieux…j’avais ainsi partagé l’annonce immobilière sur mes réseaux sociaux. Le succès de la publication avait inquiété les propriétaires de l’époque me demandant de bien vouloir la retirer !

Depuis le bien a été vendu et les photos publiées sur des blogs…Mais cette ouverture permettra peut-être de découvrir la discothèque (ou ancienne salle pour soirées coquines) aux murs léopard qui se cacherait dans son sous-sol, selon la rumeur !


SOURCES Maison & Appartements & La rumeur & Christine DE LA Celle & Barnes & Colonies
PHOTOS © Barnes & Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com & Colonies
A NOTER Ce site est un blog personnel, ces informations sont données à titre indicatif et sont mises à jour aussi souvent que possible. N’hésitez pas à me contacter pour toute correction ou contribution

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