Centre Paroissial du Cabot-Rouvière, 1975 par Benoit Delarozière

78 Boulevard du Redon, 13009 Marseille
1806
Surnommé par certains détracteurs  « le transformateur électrique », cet étonnant édifice de style brutaliste s’est tout de même vu attribuer en novembre 2015 le Label « Patrimoine du XXème siècle ». Répondant en 1965 à la demande du IIème Concile œcuménique du Vatican de bâtir de nouvelles églises dans les villes dont la population augmentait considérablement, le centre paroissial du Cabot-Rouvière est édifié entre 1973 et 1975 par Benoit Delarozière dans les quartiers Sud de la ville en plein expansion. Cet édifice est à la fois original et anonyme, en effet il ne devait, par choix du Vatican, n’arborer aucuns signes religieux extérieurs pour montrer son ouverture à tous. 

L’autel de la Chapelle est éclairé par un lanterneau en forme de tronc de cône (en bas sur la photo)

Dans l’objectif du Concile « Vatican 2 », le diocèse de Marseille a lancé le projet d’édification d’un centre de rencontre de 1000 m², avec sa chapelle de 500 places en amphithéâtre, une configuration plutôt rare dans l’univers catholique, sur un terrain donné par une paroissienne de Sainte-Marguerite. Ce nouveau lieu a pour mission d’accueillir le nombre croissant de fidèles arrivés dans les quartiers Sud de la ville suite à l’édification de milliers de logements entre 1955 et 1975 (Valmante, la Rouvière…). L’architecte Benoit Delarozière est soumis aux directives du Vatican, pas de signe religieux extérieur et un lieu pouvant également accueillir des rencontres publiques sans liens avec la paroisse, un édifice ouvert à tous destiné à faire cohabiter « la différence » dans le sens positif du terme.

De plus l’architecte disposait d’un budget limité l’amenant au choix de matériaux sobres comme le béton et la brique.

La Chapelle de 500 places en amphithéâtre

La Drac Paca indique que les formes aux angles arrondis du bâtiment, sans hiérarchie, n’indiquent pas sa fonction…le lieu ne se découvre pas au premier regard, il incite à un certain cheminement, physique et symbolique…La Drac estime que le béton est traité avec une grande qualité et une finesse qui ne convaincront pourtant pas les détracteurs, qualifiant le centre de « transformateur électrique ». L’organisme présente pourtant le centre comme un exemple précieux d’architecture brutaliste.

Pour autant, le pari de l’association diocésaine qui indiquait en 1975 vouloir « faire du fonctionnel, faire de l’économique, rien de superflu, et créer une maison intégrée dans un quartier » semble réussi, estime la Drac. Le centre n’a subi aucune transformation notable depuis son ouverture.


SOURCES Jacques Sbriglio & Eve Roy, DRAC PACA
PHOTOS Google Street View & extraits vidéo Diocèse de Marseille (Mistral Images)
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