Ensemble La Tourette par Egger & Pouillon, 1953

Selon la Maison de l’Architecture et de la ville, cet ensemble est la « démonstration du contrôle du plan de masse, outil moderne de la composition d’ensemble, de la maîtrise des échelles avec les petits immeubles près de la tour, mais aussi de la rencontre de la grande barre avec la chapelle Sainte-Catherine, et encore la grande barre elle même qui compte comme la longue façade des docks à l’échelle du port. Il y a aussi la justification géographique de la barre qui protégerait le Vieux-Port du mistral et enfin la preuve par la technique, celle de la pierre banchée qui habille le béton sans ravalement, qui fait des économies et gagne du temps. Pour le reste, il y a de l’architecture, des carrés en béton, des cages en bois, des décors de céramique d’Amado et cet imposant moucharabieh en céramique de Sourdive« .

Les lotissements de La Tourette et du Vieux-Port sont des exemples de construction moderne en pierre massive prédécoupée, l’une des méthodes récentes de construction en pierre. La Tourette comprend le premier gratte-ciel en pierre, le 2 rue Saint-Laurent, une tour de 16 étages réalisée en pierre massive prédécoupée porteuse . L’architecte Pouillon estimait que « Plus l’habitat est modeste, plus l’architecture doit être monumentale ».

Le processus de construction de La Tourette a été utilisé par Pouillon pour étayer son affirmation selon laquelle il pourrait « construire 200 logements en 200 jours avec un budget de 200 millions de francs ».