A sa création le 13 décembre 1920, le capital de départ d’Haribo se résume à simple un sac de sucre. Le premier atelier de fabrication se trouve dans une maison acquise dans la Bergstraße à Bonn et l’équipement se limite à un chaudron de cuivre, une plaque de marbre, un tabouret, un four à briques et un rouleau. Deux ans plus tard, Hans Riegel invente les « ours danseurs », précurseurs des « Ours d’Or ». En 1925, Haribo commence la fabrication de produits à la réglisse. La crise de 1929 ne freine pas l’expansion de la société, qui, à la veille de la guerre, emploiera jusqu’à 400 personnes. Au début des années 1930, un système de vente est installé en Allemagne et on construit le bâtiment principal d’une nouvelle usine de fabrication. En 1935, la Haribo Lakrids A/S Kopenhagen est fondée à Copenhague, en collaboration avec les partenaires commerciaux Christian et Eckhof Hansen.
La production diminue fortement pendant la Deuxième Guerre mondiale, entre autres à cause du manque de matières premières.
À la mort de Hans Riegel, en mars 1945, son épouse s’occupe de l’entreprise dont la direction est ensuite prise en charge par les deux fils, Hans et Paul, après leur retour de captivité en 1946. Hans Riegel junior (1923-2013) représente la firme à l’extérieur tandis que Paul Riegel (1926-2009), qui n’apparaît presque jamais en public, dirige la recherche et la mise au point de produits nouveaux. En 1950, Haribo emploie un millier de personnes et veut grandir en misant sur la qualité, la créativité et le marketing.
En 1957, Haribo reprend l’entreprise de Bad Godesberg, Kleutgen & Meier, où Hans Riegel senior avait commencé à travailler. En 1961, Haribo absorbe la S.A. Bonera Industrie en Handelsmaatschappij de Bréda et la transforme en société privée Haribo Nederland B.V. C’est donc en s’associant, en 1967, avec la réglisserie Lorette, dont le siège était à Marseille, qu’Haribo passe un nouveau cap.
En effet Lorette a ainsi apporté la réglisse et reçu le gélifié. La complémentarité s’est aussi faite sur le plan commercial. Lorette diffusait en boutique, Haribo préférait déjà la grande distribution. Une filiale née en 1973, avec la reprise en totalité de Lorette. Le siège social est à Marseille.
Vingt ans plus tard, elle avalera Ricqles Zan, une société d’Uzès, dans le Gard. Outre l’alcool de menthe, Haribo récupère ainsi la guimauve, matière première des « Chamallows ». Aujourd’hui, cette seconde usine abrite également un musée du bonbon visité en moyenne par 300000 personnes chaque année. L’usine de Marseille emploi en 2016, 400 personnes dont environ 250 à la production pour une fabrication de 25 000 tonnes…mais à l’étroit dans ses locaux le siège social va déménager entraînant une rumeur de relocalisation de l’usine à l’étranger d’ici quelques années.
Au final son siège social restera à Marseille du côté de l’Estaque et l’usine devrait même se développer. Mais en 2020 l’ouverture d’une nouvelle usine en Allemagne aurait entraîné des suppressions d’emplois via un plan de départs volontaires. De plus la crise sanitaire a entraîné une baisse des ventes de 7% l’année du COVID et du confinement.
La boutique d’usine est définitivement fermée