Plaque hommage à Ho Chi Minh placée sur la façade de la Marseillaise
Le journal a longtemps été d’orientation communiste. En 1997, sa ligne éditoriale s’est ouverte à « toutes les composantes du mouvement social ».
Il reste un journal indépendant des puissances financières dans un paysage médiatique en pleine recomposition, où ses concurrents sont au cœur de fusions et de rapprochements de grands groupes de presse régionale (comme le Groupe Hersant Média, propriétaire de La Provence en région PACA ou le Groupe Sud-Ouest en Languedoc-Roussillon avec le Midi libre). Le quotidien est distribué dans les Bouches-du-Rhône, les Alpes-de-Haute-Provence, le Var, le Vaucluse, le Gard et fait paraître une édition héraultaise sous le titre « L’Hérault du jour ».
Fondé le 9 décembre 1943, le journal est né de la volonté du Front national – région sud (réseau de résistance communiste, à ne pas confondre avec l’actuel parti d’extrême droite), de se doter d’un organe de presse. Clandestin, il paraîtra d’abord mensuellement, puis en 1944, et au fur et à mesure de l’avance des armées alliées, chaque semaine, et enfin, quotidiennement dans les jours qui précèdent la libération de Marseille.
C’est le lendemain de cette libération, le 25 août 1944, que paraît le premier numéro légal de La Marseillaise. Les rédacteurs du journal, tous membres du FN CR, rédigeront ce premier numéro depuis les locaux du Petit Marseillais, journal collaborationniste, saisis, encore aujourd’hui propriété du journal. Par la suite, François Billoux, député communiste des Bouches-du-Rhône en sera son directeur politique.
En novembre 2014, La Marseillaise dépose le bilan au tribunal de commerce de Marseille, dans le but de permettre une procédure de mise en redressement judiciaire.
Le journal est racheté en avril 2015 par les Editions des Fédérés, dirigées par Pierre Dharréville, secrétaire départemental du Parti communiste.
Le 28 novembre 2016, la Marseillaise est placée en redressement judiciaire avec une période d’observation de 6 mois.
Le 10 mai 2017 le quotidien obtient une prolongation de six mois de la période d’observation accordée lors de son placement en redressement judiciaire. En grande difficulté financière, la Marseillaise a supprimé 27 emplois sur 117 fin avril 2017 dans le cadre d’un plan social.
En juillet 2017 Marc Pietri, PDG de Constructa annonce vouloir racheter une partie du bâtiment du le siège du journal pour un projet mêlant culturel et ludique et incluant la rédaction du quotidien. Les dirigeants du journal ont passé la main fin septembre 2018 à Jean-Marc Béhar, dont le Groupe Médias a apporté 1 million d’euros pour son sauvetage.
Le journal est placé en liquidation judiciaire le 13 juillet 2020. En octobre le tribunal de commerce de Marseille validait l’offre de reprise du journal par le groupe Maritima Médias un groupe détenu à 84 % par la mairie communiste de Martigues.
Le siège du journal se trouve au 19 Cours d’Estienne d’Orves. Le bâtiment qui abrite le quotidien bien qu’en très mauvais état est remarquable par son architecture, typique des anciens docks marseillais.
Le journal organise annuellement, chaque premier week-end de juillet, le plus grand concours de pétanque du monde, le Mondial la Marseillaise de pétanque. Près de 12 000 joueurs y participent chaque année.
Le journal organise aussi la première course cycliste de la saison en Europe : le Grand Prix Cycliste la Marseillaise, première étape de la coupe de France cycliste et suivi dans la foulée de L’Étoile de Bessèges.
La Marseillaise est adhérente du Syndicat de la presse quotidienne régionale (SPQR).
