L’Abbé Gustave Meistre est nommé curé de cette paroisse et accompagnera les travaux et la recherche des fonds. La première pierre est bénite le 21 Avril 1850 par Monseigneur de Mazenod, en présence du Maire de la ville et de trois de ses conseillers municipaux . Une loterie de Saint-Michel est ouverte après l’autorisation légale de l’empereur Napoléon 3 pour le financement des travaux. Après l’épuisement de ces ressources, la ville de Marseille prend à sa charge l’achat du sol et des constructions pour les porter à leur achèvement, moins l’ornementation intérieure et extérieure, ainsi que les flèches au dessus des deux tours de la façade.
En Novembre 1862, le conseil municipal approuve le projet de vitraux et leur financement par la ville. Ces vitraux sont mis en place en 1863-1864. Ils sont l’œuvre du Maitre verrier Emile Thibaut de Clermont.
Le samedi 1er Octobre 1864, la bénédiction a lieu précédant l’ouverture officielle en la fête de Saint Miche, et la première messe le lendemain. En 2011 sont installées des cloches fabriquées par les fonderies marseillaises Baudouin. A noter que le chemin de croix a été réalisé par André Masson, en sculptures métalliques.
La façade, en pierre de Beaucaire mesure trente trois mètres de hauteur. Le monument occupe une superficie de 60 mètres de long sur 30 mètres de large mais aussi trois nefs, avec dix chapelles latérales, le chœur et deux chapelles absidiales. Sur chaque pilier, les douze croix peintes qui attestent de la consécration de l’église.
Des vitraux réalisés par le maitre verrier Emile Thibaut de Clermont :
LES VERRIÈRES occupent en tout dans l’église 300 m de superficie.
LA ROSACE au dessus des orgues, représente au centre l’Archange Saint Michel entouré d’un chœur céleste de petits anges.
LE VITRAIL DU CHOEUR: Haute de 18 mètres, on y trouve dans la partie inférieure cinq tableaux.
1- L’institution de l’Eucharistie
2- La guérison du paralytique
3- La multiplication des pains
4- La bénédiction des enfants
5- La remise des clés à Saint Pierre.
Dans la verrière centrale se trouve l’arbre de Jessé, dans chaque pétale un ancêtre de Marie et aux autres croisées des scènes de l’Ancien Testament sont reconnaissables. Au dessus d’elles des anges portant les attributs de la Passion et des instruments de musique. Pour finir, dans la partie supérieure on découvre les Patriarches et les prophètes.
Emile Thibaud naît à la fin de 1806 rue des Taules à Riom, dans une famille d’imprimeurs : son grand-père maternel et son père ont lancé puis édité le Journal hebdomadaire du département du Puy-de-Dôme, publication officielle du gouvernement à partir de décembre 1805 et dont la ligne éditoriale, après les Cent-Jours, est légitimiste, dont la suite est assurée par deux des frères d’Émile : Charles et Ferdinand. Émile est l’aîné de huit enfants.
En tant qu’héritier de la dynastie entrepreneuriale, il est envoyé à Paris en 1821 pour y faire des études à l’Université royale. Mais le jeune garçon s’intéresse plus au dessin, à la lithographie, à l’archéologie et aux beaux-arts, soutenu en cela par son grand-oncle Michel-Amable Richier, sous-inspecteur des bâtiments du roi.
De 1828 à 1830, Émile fait partie du régiment de la Garde royale, jusqu’à la chute de Charles X, puis rentre en Auvergne, où il se lance dans une activité de maître-verrier.
Il se marie à une date inconnue avec Marie Virginie Dallet. Église de Pérignat-lès-Sarliève, construite en 1870 sous l’impulsion d’Émile Thibaud. Par ailleurs, il s’implique dans la vie publique. À sa retraite, en 1869, il milite pour détacher d’Aubière le village où il réside, Petit-Pérignat, qui devient Pérignat-lès-Sarliève, et dont il est élu premier maire le 28 septembre 1873, poste qu’il conserve jusqu’au 18 mai 1888 ; il est en particulier le maître d’ouvrage de la construction de l’église du village, en 1870. Sur ses deniers privés, il finance encore la construction et la gestion d’une école pour filles, d’un bureau de bienfaisance, d’une compagnie de sapeurs-pompiers ; il s’occupe de la voirie ainsi que de l’alimentation en eau, des fontaines et du lavoir. Fidèle aux convictions politiques familiales, il milite dans les rangs légitimistes et se présente même à l’élection législative de 1876, qu’il perd contre Agénor Bardoux.
Le 25 octobre 1881, il épouse en secondes noces à Lamazière-Haute Marie Louise Serve et s’installe à la Vervialle, dans cette même commune de Lamazière-Haute, où il réside jusqu’à sa mort, le 28 août 1896