Église du Roucas Blanc Saint-Antoine de Padoue

240 Chemin du Roucas Blanc, 13007 Marseille
5005
Église du Roucas Blanc Saint-Antoine de Padoue
Arrondissement : 7ème
Au commencement du 20 siècle le quartier du Terrail était une sorte d’îlot entre les paroisses de Saint Victor, saint François d’Assise et Saint Cassien. Il dépendait de cette dernière paroisse, mais les relations avec elle n’étaient pas faciles faute, en ces temps là, de voies commodes de communication m’étant en relation des habitants avec l’église paroissiale.

Selon le site officiel de la paroisse, au point de vue religieux, ce quartier semblait abandonné. Une religieuse – sœur ANTOINETTE – de l’orphelinat des sœurs de saint VINCENT DE PAUL, 86 Chemin du Roucas Blanc, avait entrepris l’évangélisation de ce quartier, dont elle visitait les pauvres ; elle avait confié à Madame DUPUY le soin de catéchiser les enfants qui faisaient l’effet de petits sauvages, jetant des pierres vers le prêtre qui s’aventurait dans ces parages. Il y avait à Endoume un religieux FRANCISCAIN qui passait par là quelquefois, prenant des raccourcis à travers la colline, pour se rendre chez les CLARISTES de la rue Wulfran Puget N°17. La sœur ANTOINETTE lui proposa de s’occuper des enfants et aussi de leurs parents, pour les amener à la pratique des devoirs religieux. Tout en visitant les malades et les pauvres, la sœur ANTOINETTE s’était rendu compte qu’avec beaucoup de misères matérielles, il y avait, comme toujours, beaucoup de misères morales et spirituelles : unions irrégulières, enfants pas baptisés, devoirs religieux complètement abandonnés.

Afin de remédier à cet état de chose, la bonne religieuse s’ouvrit au saint religieux FRANCISCAIN qui répondit que le bien ne se ferait que le jour où le BON DIEU descendrait dans ce quartier.

C’est alors que la Sœur ANTOINETTE, d’accord avec le Père BONAVENTURE, religieux FRANCISCAIN dont il est question plus haut et qui avait commencé à visiter les familles du Terrail, alla trouver Monseigneur FABRE, Evêque de Marseille, afin de lui demander la création d’un centre religieux dans ce quartier alors mal famé du Roucas Blanc. L’Evêque de Marseille accueillit avec joie la proposition qui lui était faite. Il y avait un petit immeuble, situé au bord du chemin, où se trouve maintenant l’église paroissiale. Il se composait au rez-de-chaussée d’une remise avec écurie où l’on abritait les voitures et les chevaux qui assuraient le service entre le Terrail et la ville. A l’étage quelques petites chambres étaient disponibles et pourraient servir au logement du prêtre qui desservirait ce pauvre quartier. Cet immeuble possédait également un petit jardin. Cet immeuble se trouvait libre depuis que les omnibus de Mr DECANIS avaient cessé le service et avaient été remplacés par le tramway électrique. La sœur ANTOINETTE loua cet immeuble; la remise devient une modeste chapelle et l’écurie, où il y avait encore la mangeoire des animaux, devint sacristie et salle de réunion. Le Roucas Blanc n’avait rien à envier à BETHLEEM.

D’accord avec Monsieur l’abbé LAVAL, curé de Saint CASSIEN, au vallon de l’Oriol, le Père BONAVENTURE, que la persécution « combiste » avait chassé de son œuvre d’Endoume accepta d’évangéliser le Terrail.

En attendant que la chapelle fut organisée, une première Messe fut célébrée dans la campagne de Mr PICCIONI “ La Maison Blanche”.Elle fut servie par Mr de la CHESNAY, qui y communia avec quelques personnes invitées pour la circonstance. Pendant plusieurs années, le culte religieux s’abrita dans ce local plus que modeste sous la direction du Père BONAVENTURE d’abord puis de l’abbé Avau. La parole du Saint Religieux s’était réalisée depuis que le BON DIEU descendait tous les matins sur l’autel dans le quartier, l’esprit de la population commençait à s’améliorer, bien des unions avaient été régularisées, les enfants avaient été baptisés, les plus grands étaient catéchisés. Sur la colline que domine maintenant la statue du Sacré Cœur les moines religieux commençaient à s’épanouir grâce au dévouement du Père BONAVENTURE, aidé par la sœur ANTOINETTE et par Mademoiselle Marie FABRE ainsi que par plusieurs autres personnes dévouées.

La Messe était célébrée chaque jour, le dimanche elle comportait une instruction. Le dimanche soir la cérémonie se composait du chapelet, de l’instruction, et du salut.

Peu à peu les fidèles furent suivis par les indifférents et grâce au chapelet récité chaque jour, le bien commença à se faire dans le quartier. Quand vint le carême le Père BONAVENTURE multiplia les réunions, prédications en semaine et chemin de la Croix le vendredi. A la fin du carême une semaine fut consacrée aux hommes et aux jeunes gens. Ils vinrent assez nombreux tous les soirs, après leur travail. Les premiers venus restaient dans l’écurie-sacristie fumant leur pipe ou leur cigarette en causant avec le Père, et quand l’auditoire était à peu près formé, on secouait les pipes, on éteignait les cigarettes et tout le monde entrait dans la chapelle.

Après une prière et le chant d’un cantique populaire, le Père commençait l’instruction qui était suivie de la Bénédiction du TRES SAINT SACREMENT. Les résultats furent bien consolants.

Le Père aurait voulu atteindre tous les habitants dans une réunion générale. Pour cela il obtint de la faire dans l’unique salle du quartier, c’était la salle de bal. Il annonça une conférence, avec projection, sur la vie du plus grand ouvrier qui ait paru sur la terre. La salle était comble, hommes, femmes, jeunes gens, jeunes filles se pressaient devant l’écran. Le grand ouvrier c’était NOTRE SEIGNEUR JESUS CHRIST dont la vie de Bethléem au Calvaire, fut retracée sur l’écran avec explications, et quand arrivé au tableau de Jésus en croix mourant pour l’amour de nous, le Père termina son allocution par ces mots : Vive JESUS CHRIST – Toute la salle de redire après lui par 3 fois : Vive JESUS CHRIST. Le Père, ne pouvant continuer par lui même l’œuvre commencée, est appelé à différents ministères, se fit remplacer par un de ses confrères qui s’installa au Terrail et continua le service religieux.

1911

Saint Antoine de Padoue

La remise-chapelle était devenue insuffisante, il fallait songer à bâtir une église. Pour mener à bien une œuvre pareille, Monseigneur FABRE, évêque de Marseille, fit appel au désintéressement et à l’esprit sacerdotal d’un prêtre resté toujours bien populaire dans le quartier et qui était à ce moment-là vicaire à Saint Vincent de PAUL : l’Abbé Désiré LAN. C’était en 1911. Largement aidé par le Comte de la CHESNAIS qui donna une partie du terrain et paya largement de sa bonté, le nouveau Curé se mit à l’œuvre. Un immeuble spacieux et solidement bâti, abrita ce qui devait être la chapelle provisoire et la maison des œuvres au moins partiellement. Le rez-de-chaussée devint la chapelle, le premier étage devint l’ouvroir où quelques jeunes filles, sous la direction d’une religieuse de Saint Vincent de PAUL, travaillaient loin de l’attirance et des séductions des ateliers et des bureaux de la ville. Pendant ce temps on se mettait au travail avec ardeur. Grâce à l’appui de l’Evêché et de nombreux et généreux donateurs, la nouvelle église montait rapidement. En août 1914, au moment où la grande guerre éclate, elle était au 3/4 achevée. Malheureusement la main d’œuvre et les ressources cessèrent et de 1914 à 1920, les travaux furent à peu près arrêtés. Mais le quartier était loin de se dépeupler, avec la mentalité d’après-guerre, beaucoup de personnes qui n’y venaient autrefois que du samedi au lundi, ou une partie de l’été, s’y étaient installées d’une façon suivie ; d’autres avaient fait bâtir. Une église vaste devenait de plus en plus nécessaire.

1922

C’est alors que, sous l’impulsion de Monseigneur CHAMPAVIER, encore évêque auxiliaire, les travaux furent repris avec une nouvelle ardeur, et le 11 juin 1922, la nouvelle église était bénie et livrée au culte. A la fin de la première Mission, prêchée du 11 octobre au 1er novembre 1936, par deux Pères Rédemptoristes, l’église était consacrée par Monseigneur DUBOURG, évêque de Marseille le 8 novembre 1936.

1950

Monsieur l’Abbé V. ISSAUTIER est nommé Curé de St VICTOR, en remplacement du Chanoine POTIGNY décédé. Il est installé le dimanche 29 octobre 1950.

1952

Le dimanche 3 février 1952, Son Excellence Monseigneur DELAY, Archevêque de Marseille a béni les nouvelles orgues électroniques. Après le sermon donné par Mr. Le Chanoine MONNIER, aumônier du Lycée Perrier, et la bénédiction par son Excellence, le Maître BRUSCHINI, titulaire du Grand Orgue de St. JOSEPH inaugura le nouvel instrument par un récital, au cours duquel toutes les possibilités de ces orgues furent révélées. Monseigneur l’Archevêque était entouré de Monseigneur ARTIFFEL, notre Archidiacre, du Chanoine BAUDIN, de Mr l’abbé LAFFOND, curé de St. CASSIEN et de Mr. l’abbé LASOK, aumônier du Pensionnat du Sacré Cœur. La chorale paroissiale exécuta divers chants polyphoniques.

1956

Le dimanche 18 mars 1956, Son Excellence Monseigneur DELAY Archevêque de Marseille a baptisé solennellement la nouvelle cloche électronique CONSTANT MARTIN, à 15h. Son Excellence était entourée de Monseigneur GROS, Vicaire Général, de Monseigneur SOIN, Prévôt du Chapitre et de Mr. l’abbé LAFONT, curé de St. CASSIEN, faisant fonction de diacre, de Mr. l’abbé LASOK, aumônier du Sacré-Cœur, faisant fonction de sous-diacre.

1960 

Monseigneur LALLIER, Archevêque de Marseille a consacré le nouvel autel, installé dans le chœur rénové de notre Eglise. Son Excellence était assistée par Mr. Le Chanoine SEINTURIER curé de St. VICTOR, faisant fonction de Diacre, Mr. l’abbé LAFOND curé de St. CASSIEN, sous-Diacre. Mr. l’abbé COLLIN, secrétaire de Monseigneur, Maître des cérémonies et un groupe de Grands Séminaristes assurant les diverses fonction de la Cérémonie. Assistaient a la cérémonie : Monseigneur GROS, Monseigneur ARTUFEL, Vicaires Généraux et les Révérends Pères Jésuites de la résidence du Roucas-Blanc, Mr. l’abbé Jean NAPOLEONE faisant fonction de lecteur. L’autel consacré est constitué par une table en pierre de TOURRIS, soutenue par 8 colonnes en pierre de Rognes.

1964

Le dimanche 26 janvier 1964 Son Excellence Monseigneur LALLIER a béni nos nouvelles orgues. L’allocation de circonstance a été prononcée par le Révérend Père CHARRON, directeur de la Maison de Notre Dame du Roucas. Le maître Sauveur BRUSCHINI, titulaire des Grandes Orgues de St. JOSEPH, inaugure les Grandes Orgues par un très beau récital.

1968

Après dix sept années de Pastorat à SAINT ANTOINE DE PADOUE, au lendemain de la célébration de ses quarante ans de sacerdoce. Mr. l’abbé ROBAUDY a été terrassé par le mal qui le minait, brutalement à l’issue de la messe qu’il avait célébrée avec grand’peine. Une fin brutale malgré les soins empressés du cher Docteur ARGEMY appelé d’urgence. Ce fuit la consternation dans la Paroisse et le quartier qui appréciait son dynamisme et la chaleur de son contact humain. C’était le 1er juillet 1968. Les funérailles, présidées par l’archidiacre, Monseigneur Joseph ARTUFFEL, en l’absence de l’archevêque Monseigneur JACQUOT, regroupaient les prêtres dans une concélébration ( la seconde dans cette Eglise), à laquelle s’unissait la foule des fidèles et des amis de toujours. En août, Monseigneur l’Archevêque lui donnait un successeur en la personne de Mr. l’abbé Pierre JEAN, vicaire à St. PHILIPPE. Le Révérend Père Albert GIMMIG, spiritain, enfant du quartier, assura l’intérim. Le 22 septembre 1968. Mr. l’abbé JEAN entouré des prêtres du Doyenné, des prêtres de SAINT PHILIPPE et de prêtres amis, fut présenté à la Paroisse et canoniquement installé à sa tête. C’est Mr. le Chanoine SEINTURIER, curé à SAINT VICTOR et Doyen qui procéda à l’installation. Pour les prêtres, on notait la présence de Mr. le Chanoine Sauveur DUSSAL qui guida le nouveau Curé dans l’étude de sa vocation et dans ses premiers pas sacerdotaux, le Chanoine Augustin LE MARIE qui fut un de ses maîtres à l’institution Mélizan et qui eut la délicatesse de demeurer son ami, le Chanoine Ed. REGIS, curé à la TRINITE chargé du Doyenné Paradis. Un prêtre, retenu par son ministère à Trets n’avait pu se joindre aux présents, bien qu’il soit filialement lié à l’abbé JEAN : l’abbé Abdon DONAINT. Un repas sacerdotal réunit ensuite, dans la simplicité, à l’institution Notre Dame de la Garde, les prêtres présents et d’autres qui se joignirent à eux après leur ministère dominical . Avec bonhommie Monseigneur ARTUFFEL présidait. A travers les mots souriants, on trouvait là une bonne trentaine de prêtres, très soucieux de servir le Seigneur là où la confiance de l’Eglise les avait placés. Le Bulletin Religieux de Marseille – 25 août 1968 – annonce la nomination comme successeur de l’abbé ROBAUDY, de l’abbé Pierre JEAN, vicaire à St. PHILIPPE. Il meurt subitement le 2 octobre 1983 à l’hôpital de la Conception où il venait d’être admis pour des soins que nécessitait sa santé extrêmement fragile. Il était né en 1917. Il a laissé une réputation méritée d’homme cultivé et de directeur de conscience très recherché.

1984
L’Eglise aujourd’hui à Marseille -24 juin 1984 – annonce la nomination, comme curé du Roucas-Blanc du Père Jean BRUNEL, auparavant vicaire à la Ciotat où il dirigeait l’Œuvre de Jeunesse, puis aumônier à l’Institution Mélizan. Il logeait déjà au presbytère de la paroisse. Atteint d’une grave maladie de Cœur, il donna sa démission en 1994. 1994 Lui succède un prêtre du diocèse de Blois, le Père Gérard DRAPIER, aumônier de l’hôpital militaire Lavéran, qui ne resta que deux années. Il fut le dernier prêtre à occuper le presbytère.

1996
Le manque de prêtres poussa Monseigneur l’Archevêque à demander au Père Pierre GERBAULT, curé de la paroisse voisine St. FRANCOIS d’ASSISE, d’assurer l’administration de la paroisse, décision qui prit effet en décembre 1996. Au mois de novembre 1997 commença à paraître la lettre d’information mensuelle qui, comme son nom l’indique, fournit avis, renseignements et nouvelles concernant la paroisse.

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SOURCES saint-antoine-de-padoue-marseille.com
PHOTOS saint-antoine-de-padoue-marseille.com & Dominique Milherou Tourisme-marseille.com
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