L’hôtel particulier s’élève sur quatre niveaux au dessus de basses offices. L’entrée est un vaste vestibule ouvrant sur un grand escalier d’honneur de type Louis XVI. Il conduit à la pièce maîtresse et centrale du bâtiment : un grand hall ou salle de bal appelée « salle des pas perdus ». Ce grand hall s’élève sur trois niveaux afin de recevoir un éclairage zénithal grâce à une verrière. Il organise toute la distribution des pièces. Il donne au Sud, côté rue, sur une enfilade comprenant grand salon, salle à manger, et petit salon. Un somptueux escalier de bois donne accès aux voies de circulations du deuxième étage, ceinturant ce vaste hall. En forme de colonnade avec 14 colonnes en marbre rouge. Le bâtiment présente à chaque niveau, des pièces en enfilade à usage de bureaux. Le sous-sol se compose d’une multitude de pièces et abrite également la chaufferie. A l’arrière de ce bâtiment, accessible depuis la porte cochère, est implanté un deuxième bâtiment autrefois à usage de remises, écuries, lavoir. Ce bâtiment s’élève sur deux niveaux : rez de chaussée et étage, et abrite une salle d’archivage au sous sol, des locaux au rez de chaussée et à l’étage, à usage de restauration pour le personnel et d’appartement du gardien.
Selon le Journal la Marseillaise son propriétaire, le Ministère de la défense qui l’avait acquis par réquisition en 1950 et avait été occupé plus de 30 ans jusqu’en 2010 par la direction interdépartementale des anciens combattants l’a mis sur la marché en septembre 2013 au prix de 1,9 millions d’euros > Lire l’article complet. Maître d’Ouvrage : SCI Amédée Armand. Architectes d’intérieur : M.O.H.A et Agence Daphné Serrado
Louis Antoine de Cipières,
était officier de vaisseaux, commandant la garde du pavillon à Toulon, puis maire de Marseille du 29 octobre 1775 au 28 octobre 1778. Cette dernière fonction fut pour lui l’occasion de se préoccuper de la création d’une place royale qui devait se trouver à l’intersection de la rue Paradis et de la Canebière. Ce projet existait depuis longtemps et la ville avait réservé les terrains mais n’avait pas versé les indemnités aux propriétaires. Cipières proposa de construire à cet emplacement une annonerie c’est-à-dire un magasin pour la vente des blés, avec à l’étage des locaux pour l’Académie des belles lettres et des Beaux Arts. La ville aurait vendu les locaux qu’elle possédait rue du poids de la farine, rue toujours existante, ce qui aurait permis d’acheter les terrains nécessaires au projet présenté. Dans sa séance du 4 décembre 1776 la municipalité repoussa ce projet qui avait l’inconvénient d’empêcher la création d’une place suffisamment grande qui fut réalisée ultérieurement et qui est actuellement la place du général de Gaulle.
Avec André Louis Esprit de Sinéty, Louis Antoine de Cipières fut député de la noblesse aux Etats Généraux réunis le 2 avril 1789 par Louis XVI. Il fut également membre de l’Académie de peinture, sculpture et architecture de Marseille.
Amédée Armand (1807-1881),
était un grand patron catholique du Second Empire devenu président de la Chambre de commerce de Marseille, qui avait fait fortune dans l’exploitation des mines de lignite (Fuveau, Belcodène, La Fare) et comme maître de forges.