Maison des Cinématographies de la Méditerranée, Château de la Buzine
Château de la Buzine, 13011 Marseille
Le château de la Buzine, célèbre sous le nom du « Château de ma mère » si cher à Marcel Pagnol, était à l’abandon. En 1995, la Ville de Marseille a racheté cette bâtisse baroque que le célèbre écrivain-réalisateur marseillais avait acquis en 1941 dans l’espoir d’y créer une « Cité du cinéma ».
Aux xive et xve siècles, cet immense domaine s’étend de Saint-Menet aux Camoins, et est détenu par la famille Diodé. En 1457, le laboureur Guillaume Cabofigue rachète une grande partie de la propriété, et en cède la partie sud à Guillaume Reynard qui prendra le nom de La Reynarde en hommage à ce dernier. C’est 1667 qu’Henry de Buzens, écuyer de la ville de Marseille, le dénomma « La Buzine ». Au xviiie siècle, c’était encore une bastide typique appartenant à la famille de Flotte qui se voit confisquer son domaine après avoir émigré au moment de la Révolution.
Durant le premier Empire, une descendante de la famille s’acharnera à reconstituer l’intégralité de la propriété en acquérant les lots de ses aïeux.
En 1865, Pierre-Hilaire Curtil, célèbre architecte-entrepreneur marseillais, achète le domaine à la famille de Flotte, rase l’ancienne bastide et sur ses fondations, fait construire le château actuel dans un style que l’on peut qualifier d’éclectique, proche de celui d’Eugène Viollet-le-Duc (« Louis XIII mâtiné de romano-byzantin »). Grâce à l’eau du canal de Marseille, il est alors entouré d’un parc planté d’arbres rares qui comporte de nombreux bassins et fontaines, ainsi que de prés et de champs pour une superficie totale d’environ 40 hectares. Dès les travaux achevés en 1869, Curtil revend la Buzine au négociant-armateur Victor Régis (également propriétaire avec son frère Louis des deux autres demeures de Saint-Menet : le Château de la Reynarde et le Château Régis), qui le transmet ensuite, en 1883, à son fils naturel, l’industriel Joseph-Théodore Mante, beau-frère d’Edmond Rostand.
Après, se succèdent Jean-Charles Camous (1889), la famille Pallez, qui ajoute en 1903 une aile au château (salon de musique en 1901), et y donnera nombreuses fêtes et concerts durant la Belle Époque, puis de Giry Leboffe en 1919 et le Crédit de France en 1936 seront les propriétaires successifs. 21 juillet 1941, Marcel Pagnol qui, enfant traversait ces propriétés pour se rendre avec ses parents à leurs villégiature de la Treille (période décrite dans son roman Le Château de ma mère), achète le domaine pour en faire une « Cité du cinéma » avec plateaux de tournage, logements pour toute l’équipe, ateliers, etc. Mais, l’année suivante, le château est réquisitionné par l’armée allemande qui y installe « La maison de repos du marin allemand » sous l’Occupation, puis à la Libération, une patrouille de Francs Tireurs Partisans occupe les lieux. Une partie de l’état-major de l’Armée française les remplace, avant qu’il ne cède la place à une infirmerie militaire, une compagnie de soldats, puis à nouveau l’armée, et enfin le Conseil général de Pologne.
Après quelque temps d’inoccupation, des réfugiés espagnols y trouvent refuge et y habitent quelques années. À la suite de leur départ, la demeure est devenue insalubre et inhabitable. Marcel Pagnol se résout alors à vendre le domaine et ses quarante hectares en 1973 au promoteur Kaufman & Broad qui, dès 1982, y fait construire 249 villas (le « Parc des Sept Collines »). En 1991, une association se crée pour sauver ce qu’il reste du château, abandonné au centre du lotissement. Celui-ci est racheté quatre ans plus tard par la ville de Marseille qui, dans la foulée, le fait inscrire à l’inventaire des monuments historiques le 13 janvier 1997. En 2001, la ville de Marseille lance un concours international de restauration remporté par Stern International et l’architecte André Stern.
Après une restauration qui commence en 2006, le nouveau bâtiment est inauguré en juin 2011.
La ville de Marseille en fait une « Maison des Cinématographies de la Méditerranée ». Cet établissement comporte : une salle de cinéma, réalisée à l’ancienne avec balcon et orchestre, qui peut accueillir 350 personnes ; une salle d’expositions, dans l’ancien salon de musique, créé au début du xxe siècle et restauré ; un espace bibliothèque-vidéothèque équipé d’écrans tactiles, qui possède des ouvrages spécialisés sur le cinéma, images d’archives, documents, etc.. Le château est aussi bordé par un parc de cinq hectares. Cet équipement à vocation régionale s’inscrit dans le cadre d’un développement citoyen, culturel et touristique, articulé autour de 3 axes majeurs :
– offrir au grand public une médiation patrimoniale originale
– fournir une programmation artistique et culturelle de qualité
– développer des manifestations événementielles autour du 7e Art
Les programmations se présentent sous diverses formes :
– des rendez-vous hebdomadaires où seront diffusés les titres du patrimoine mondial
– des rencontres thématiques
– un festival bi-annuel, mettant en perspective des oeuvres de fiction, documentaires, issus du pourtour méditerranéen,
– des expositions temporaires sur ce que le cinéma a généré en matière de photos, affiches, dessins…
La Maison des cinématographies de la Méditerranée s’étend sur 2 456m2 dont 800m2 ont été reconstruits ou réhabilités. Le coût total de la réhabilitation et de l’extension s’élève à 11,4 millions d’euros. Cette réhabilitation, inscrite au titre des Monuments historiques depuis le 13 janvier 1997, entre ainsi dans le cadre d’un développement patrimonial.
Un espace totalement réaménagé
La Maison des cinématographie de la Méditerranée comprend :
– une salle de cinéma de 350 places avec orchestre et balcon, comme à la « grande époque ». Cette salle accueillera des « ciné-concerts » et des projections de films mettant la Méditerranée à l’honneur, tels que « La Gloire de mon Père » ou « Et Dieu créa la Femme »
– une exposition permanente avec un parcours immersif intitulé « Une journée en Méditerranée ». De salle en salle, des extraits de films méditerranéens sont projetés dont l’incontournable « Arrivée d’un train à la Ciotat » des frères Lumière
– des salons de réceptions pour accueillir entre autres des expositions temporaires
– deux salles ouvertes aux cinéphiles, une bibliothèque avec revues et ouvrages, ainsi qu’un espace multimédia permettant aux visiteurs de découvrir des documentaires et des images d’archives du cinéma de la Méditerranée
– une boutique et un restaurant
Autour des bâtiments, l’immense parc de plus de cinq hectares est réaménagé pour permettre la promenade avec un accès au Parc des 7 Collines.
PHOTOS Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com & Archives non créditées
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