L’association pour la recherche et l’archivage de la mémoire arménienne (ARAM) est déclarée à la Préfecture des Bouches-du-Rhône (association régie par la loi 1901) et dispose d’un conseil d’administration composé de 10 membres qui décident et conduisent la mission de l’association. Jean Garbis Artin en a été le président de 1998 à 2006 avant que lui succède Jacques Ouloussian. L’objectif de l’association ARAM est de sauvegarder et valoriser le maximum de documents contenus dans son fonds documentaire afin de permettre au plus grand nombre, de les consulter, en particulier à travers les outils numériques. Il s’agit d’un travail de longue haleine que nous nous efforçons d’accomplir dans les meilleurs conditions. L’association est régulièrement sollicitée à travers des demandes d’expositions, des demandes de chercheurs et d’historiens souhaitant accéder au fonds, mais aussi à des réalisateurs ou des journalistes.
Elle s’efforce de répondre au mieux à ses sollicitations dans la mesure de ses moyens. Située à Marseille, l’association est composée exclusivement de bénévoles animés par la volonté de sauver et transmettre cette histoire. Depuis 2010, l’association s’est engagée dans un long travail de numérisation de son fonds documentaire. Pour cela, l’association fait appel à l’expertise de COPEIA (ex Centre International de Conservation du Livre). En 2012, nous avons établi des contacts avec différents organismes afin de coordonner et renforcer notre travail. Dans ce sens, différentes collaborations ont vu le jour. A travers la mise en ligne progressive de ce fonds, le rayonnement de l’association s’est développé en France et à l’international. L’association est soutenue par le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône.
Le fondateur de l’association, Jean Garbis ARTIN ( 1930-2012 )
Né en 1930 dans le quartier de Saint-Jérôme à Marseille de parents arméniens rescapés du génocide de 1915, c’est là que Jean Garbis Artin a grandit dans le militantisme pour la cause arménienne. Chef de troupe à 17 ans puis commissaire régional des scouts arméniens, Garbis s’implique dans la vie associative : animateur et responsable du club de football UGA, il s’engage dans plusieurs associations et participe à toutes les actions pour la reconnaissance du Génocide des Arméniens. Au lendemain du tremblement de terre de 1988 en Arménie, il effectue plusieurs séjours sur place dans la ville de Spitak, pour piloter et réaliser la construction de 80 chalets envoyés par les collectivités territoriales de la région provençale, puis pour convoyer des aides pharmaceutiques et médicales vers diverses régions d’Arménie. En 1997, accompagné de fidèles amis, il crée l’association pour la recherche et l’archivage de la mémoire arménienne (ARAM).
Depuis, il œuvre au sein de l’association collectant inlassablement des livres et des documents, des témoignages, des photos, des archives familiales qui sont autant de preuves irréfutables contre le négationnisme d’Etat de la Turquie. Il avait à coeur de recevoir avec enthousiasme dans les locaux de l’association les chercheurs, les journalistes, les étudiants mais aussi les voisins et les curieux pour raconter son histoire, ses anecdotes mais aussi expliquer les nombreux documents présents dans le fonds documentaire d’ARAM.
Jean Garbis ARTIN était aussi un témoin et un acteur de l’évolution d’une communauté dynamique, en organisant des expositions et des conférences partout en France, qui ont permis d’ancrer la mémoire arménienne en Diaspora. Agé de 81 ans, Jean Garbis Artin est décédé le mardi 27 mars 2012.