Cercle Sainte Marthe, 1888, histoires de pétanque et d’amitiés

C’est un lieu à l’ambiance authentique, au style art-déco, patiné par le temps, marqué par la famille Ricard…on y dispute des parties de pétanque, on y boit un verre, on joue au tarot, on se rencontre…le cercle de Sainte-Marthe est issu de la réunion du cercle rouge et du cercle blanc de Sainte-Marthe en 1888.

Les informations de cette fiche émanent d’une collecte réalisée sur le site vlo.clarins auprès des responsables du cercle. On y apprend que la fanfare du cercle a perduré jusqu’en 1973, lorsque le président de l’époque a cessé ses fonctions. Une troupe de théâtre a également existé, de forme pastorale. Le cercle correspondait au noyau villageois et que la musique et le théâtre étaient ainsi un moyen d’y faire la fête; lorsque la télévision et la voiture sont arrivées, les habitants ont eu d’autres moyens à leur disposition pour ce faire, ce qui expliquerait qu’il n’y ait aujourd’hui plus que les cercles de l’Estaque et de Sainte-Cécile comme représentants des cercles musicaux. L’entreprise Ricard fut indissociable du cercle. Le père de Paul Ricard en était le trésorier, et lui-même en a été président de 1956 à 1962. Durant ce mandat, il a fait en sorte que tous ses employés soient membres du cercle : en contrepartie, tous les membres du cercle pouvaient déjeuner au restaurant d‘entreprise dans les mêmes conditions que les employés.

A cette époque, le cercle a ainsi pu compter jusqu’à 700 membres. Quant aux femmes, elles sont tolérées mais ne peuvent pas avoir la carte de membre. Le cercle a la particularité d’avoir un “conseil des sages”, organe garant de son intégrité et composé de membres ayant particulièrement œuvrés pour le cercle. Ce conseil a par exemple refusé l’admission des femmes proposée par l’un des président. Le cœur du cercle est son bar. Deux employés du cercle en ont la charge. Beaucoup d’employés de Ricard continuent d’y venir, de même que les membres de la famille. Le cercle dispose d’un drapeau, mis en berne à la mort de membres. L’adhésion quant à elle nécessite d’avoir deux parrains. Un “Carré de l’amitié” existe avec trois autres cercles : le cercle du Brusc, le cercle du Tholonet et le cercle de Plan-de-Cuques. Ils organisent tous les ans des événements communs, tels que repas ou des tournois de boules.

Concernant les activités, il s’agit essentiellement du jeu de boules, du tarot, de la belotte. Des voyages ont pu être organisés par le passé mais ce n’est plus le cas. Un club de football a également existé, drainant au passage des jeunes dans le cercle, qui n’étaient pas toujours appréciés des plus âgés à cause de leur agitation.

Aujourd’hui, le cercle est essentiellement composé de retraités. Le président du cercle considère que les années 1960 ont été un moment déterminant. La diffusion de la voiture dans la population notamment a fragilisé l’enracinement des habitants du quartier, fréquentant de moins en moins le cercle qui voit de nombreuses disparitions mais presque jamais de créations.