A Woman Voice Is Revolution, 2022, Ghada Amer, Mucem

Fort Saint Jean, 13002 Marseille
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A Woman Voice Is Revolution, 2022, Ghada Amer, Mucem
Arrondissement : 2ème
Site Internet : mucem.org

A Woman’s Voice Is Revolution est la première sculpture-jardin de Ghada Amer en langue arabe. Une dizaine d’années après le Printemps arabe en Egypte, l’artiste s’adresse aux activistes féministes dont les voix se sont alors fait entendre. Posée dans le Jardin des Migrations en 2022, l’œuvre semble être devenue pérenne au sein du Mucem et du Fort Saint Jean.

Par l’ajout de quelques signes, elle détourne un dicton traditionaliste très répandu dans le monde arabe, en slogan militant : sawt almar’at eawra – La voix de la femme est source de honte / sawt almar’at thawra – La voix de la femme est Révolution. Les matériaux employés soulignent la valeur subversive et émancipatrice de la phrase ainsi créée. Remplies de charbon, les lettres de l’inscription évoquent le feu de la révolte. Elles tranchent avec le feuillage bleuté de l’hélichryse de Corse, une plante méditerranéenne aux vertus cicatrisantes, aussi nommée Immortelle : quelle meilleure invitation à la résilience et à la persévérance ? Cette sculpture-jardin est produite par le Mucem à l’occasion de la première exposition rétrospective de l’artiste en France, conçue par le Mucem fut présentée à partir du 2 décembre 2022 dans plusieurs lieux marseillais : « Ghada Amer, Sculpteure », dans la chapelle du Centre Vieille Charité, du 2 décembre 2022 au 16 avril 2023. « Ghada Amer, Orient – الشرق – الغرب – Occident », au Mucem, du 2 décembre 2022 au 16 avril 2023. « Ghada Amer, Witches and Bitches », au Frac-Provence-Alpes-Côte-d’Azur, du 2 décembre 2022 au 26 février 2023.

Ghada Amer présente son travail lors d’une conférence à Tours en 2018

Née au Caire le 22 mai 1963, Ghada Amer fait ses études à Nice à la Villa Arson où elle suit l’enseignement de Noël Dolla. Elle est diplômée en 1989. En 1991, elle part pour Paris afin d’entrer dans l’Institut des hautes études en arts plastiques. En 1997 elle reçoit une subvention de la fondation Pollock-Krasner. En 1999, elle reçoit le prix UNESCO à la Biennale de Venise. Elle vit et travaille à New York. Influencée par l’expressionnisme abstrait, elle abandonne la peinture après un séjour en Égypte pour adopter un médium à la fois artisanal et féminin : la broderie. Pour Ghada Amer, l’abstraction est l’expression majeure de la masculinité, en histoire de l’art au XXe siècle. C’est la raison pour laquelle elle intègre un univers féminin dans son œuvre à travers la broderie. Elle met délibérément l’envers de l’ouvrage à l’avant en laissant les fils de la broderie pendre, comme des traits de peinture. Elle brode des figures féminines à partir d’images de revues et de magazines pornographiques pour hommes. Elle interroge le rôle de la femme, de la sexualité et du plaisir dans les sociétés contemporaines.

En 1991-1992, dans Five Women at Work, elle représente la vie domestique. En 1998, dans Private Rooms, elle brode les passages du Coran qui abordent les questions des femmes. Dans Encyclopedia of Pleasure, elle reprend un traité médiéval arabe du plaisir. Depuis 2010, elle travaille avec Reza Farkhondeh. En 2012, elle reprend des œuvres de l’histoire occidentale de l’art (Ingres, Picasso) qui étaient peintes pour un public masculin hétérosexuel et voyeur. En 2018, une exposition à Tours repose sur une installation composée à partir de cactus, et une vingtaine de toiles brodées. Son choix de médium comme la broderie privilégie une technique utilisée depuis longtemps par les femmes, à la peinture à la gouache ou l’huile


SOURCES Mucem & Wikipedia Ghada Amer
PHOTOS Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com &  Sarah-Anaïs Achache
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