Une véritable reproduction de la Grotte Cosquer a été réalisée dans le sous-sol et restitue l’ambiance sereine et calme décrite par ses explorateurs. Pour la visiter, le public embarque sur des modules d’exploration, de petits véhicules autonomes bénéficiant de la dernière technologie des grands parcs d’attraction dans le monde. Ce mode de visite inédit garantie des conditions de visite optimales. Après avoir visité la grotte, les visiteurs prolongent leur visite dans le porte-à faux de la Villa Méditerranée.
Ils commencent par « remonter dans le temps » en découvrant la calanque de la Triperie au cap Morgiou à l’époque glaciaire. Puis, des espaces dédiés aux espèces disparus et à l’art pariétal permettront d’approfondir leurs connaissances liées à la préhistoire. Dans le prolongement, la thématique du climat et des montées du niveau des mers est traitée pour comprendre le phénomène de la montée des mers, en connaître les conséquences et se faire une opinion sur les moyens pour les atténuer.
Dans cet espace, se mêlent des collections historiques, des fac-similés et des outils numériques innovants.
LE PARCOURS DE LA VISITE
Le parcours commence avec une immersion dans l’univers de la plongée et de l’environnement maritime avant « d’embarquer » pour la visite de la grotte.
Atrium RDC / L’immersion dans le monde de la plongée
Après avoir été en contact avec la mer le long du ponton, les visiteurs découvrent dans le hall « la Provence sous-marine », un espace de reconstitution dédié à la plongée qui introduit l’univers d’Henri Cosquer et celui des plongeurs. Les visiteurs entrent dans un « club de plongée ». Ici sont exposés des scaphandres autonomes des années 1980-90, des mélanges pour grande profondeur (trimix, héliair, héliox, hydrox…), mais aussi des objets, des affiches et de la documentation habituelle (règles de sécurité, langage des signes, cartographie des clubs de plongée…). Tout est organisé comme pour une véritable plongée.
Niveau -2 / La découverte de la grotte avec un moyen innovant
Puis les visiteurs descendront sous le niveau de la mer, comme dans la vraie grotte, et s’installeront à bord de « modules d’explorations » (petits véhicules autonomes bénéficiant de la dernière technologie des parcs d’attraction dans le monde). L’embarquement, par groupe de 6 ou 8, se fera dans une station directement inspirée de l’univers de l’exploration scientifique sous-marine. Ils visitent alors un fac-similé similaire à la grotte originale : les œuvres emblématiques y sont reproduits, mais aussi les points de vue et les traces de vies. L’objectif est de permettre au public de ressentir les perspectives, la volumétrie des salles, le jeu des reflets donnés par l’eau et l’atmosphère de la grotte immergée.
Dans l’amphithéâtre
Avant ou après la visite de la grotte, le public assiste à une projection spectaculaire de l’aventure d’Henri Cosquer. Le soir, des conférences y seront organisées et des films seront projetés.
La réplique permettra de montrer au public un lieu qui est inaccessible, de conserver un patrimoine voué à disparaître, mais aussi de faire prendre conscience au grand public de l’impact du phénomène de la montée des eaux. Une phase de deux ans et demi de travaux, menée par des entreprises spécialisées et ayant notamment contribué à la réalisation de la Grotte Chauvet 2 – Ardèche, a abouti à l’ouverture et l’inauguration de la Grotte Cosquer en juin 2022.
Niveau +3 | Le centre d’interprétation
Situé dans le porte-à faux, le centre d’interprétation présente une exposition permanente consacrée à la préhistoire et à la montée du niveau des mers, depuis le dernier maximum glaciaire.
A découvrir également, une boutique et le Café Restaurant « Le France »
La Villa Méditerranée, une histoire de coups de théâtre
Le 1er janvier 2015, la Villa Méditerranée a rejoint le Groupement d’Intérêt Public (GIP) AViTeM. La mise à disposition de la Villa Méditerranée au sein de l’AViTeM visait à contribuer à la cohérence de la politique méditerranéenne de la France et à affirmer le rôle du territoire de Provence-Alpes-Côte d’Azur comme relais et acteur de cette politique. En décembre 2016, le sujet de l’avenir de la Villa Méditerranée revient dans l’actualité…la réplique de la Grotte Cosquer sera le projet retenu par la région si le Parlement Méditerranéen ne s’installe pas avant le 15 février 2017 au sein de la Villa Méditerranée.C’est finalement dès le 5 janvier 2017 que l’annonce est faîtes par Christian Estrosi, bien avant la fin de l’ultimatum lancé à Michel Vauzelle, que le projet de réplique sera bel et bien mis en place avec une capacité d’accueil de 500 000 visiteurs par mois…
Mais quelques jours après coup de théâtre lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à l’Assemblée nationale le 11 janvier 2017, Michel Vauzelle, vice-président de l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée a annoncé en présence d’élus et de journalistes la décision du Bureau de cette même assemblée de transférer son siège de Malte à Marseille au cœur de la Villa Méditerranée.
Puis début Mars 2017 nouveau couac ! Michel Vauzelle annonce dans un communiqué que l’Assemblée plénière du Parlement méditerranéen a voté à Porto le texte transférant le siège du Parlement de Malte, en France à Marseille. Cependant même si Marseille a obtenu la majorité absolue avec 51 voix sur 82 suffrages exprimés, pour une décision institutionnelle, la majorité des 4/5e était requise…bref le projet de la Grotte Cosquer se fera bien !
L’architecture
Stefano Boeri a conçu un édifice hors normes qui développe ses espaces sur et sous la mer et se distingue par une spectaculaire avancée en porte-à-faux de 40 mètres, au-dessus d’un bassin artificiel de 2 000 m2.
Véritable prouesse technique, il est, à ce jour, unique en Europe par sa capacité d’accueil du public. Le niveau supérieur, dont le toit culmine à 19 mètres au-dessus du bassin, accueille un plateau d’exposition de 760 m2, relié par une passerelle à une salle de 150 m2 et entouré d’un belvédère en libre-accès. Sous le bassin de 2,25 mètres de profondeur, se trouve la base du bâtiment. Dans l’agora située dans ce niveau, un amphithéâtre permet d’accueillir spectacles, conférences et projections de films.
A l’extérieur, la peau de béton, percée d’ouvertures, a été pensée comme un ruban parcourant tout l’édifice, de sa façade arrière à son toit, en passant par la face inférieure du porte-à-faux.
“La première intention était de faire pénétrer un morceau de mer à l’intérieur du bâtiment… C’est l’élément principal d’union qui oriente, anime et organise le projet tout entier.” Stefano Boeri
Le projet de départ de la Villa : donner à tous des clés de compréhension sur la Méditerranée contemporaine
La Villa Méditerranée avait à son lancement pour vocation de devenir un des lieux privilégiés d’accueil des sommets multilatéraux sur la coopération méditerranéenne…Elle devait devenir le lieu où les acteurs français de la coopération, la société civile et plus particulièrement la jeunesse, travaillent et se rencontrent. Cette vocation s’inscrivait dans la mission de l’AViTeM dont l’objet était de mettre en place un dispositif d’échange d’expérience, d’expertise, de formation et de coopération. Le but est de promouvoir des démarches intégrées et exemplaires de développement urbain et territorial dans les pays du bassin méditerranéen. La Villa Méditerranée avait parmi ses missions le suivi et l’analyse des principaux enjeux des relations interméditerranéennes en particulier des politiques méditerranéennes, de l’impact des conflits, des phénomènes politiques et socio-culturels en premier lieu desquels figurent les mouvements religieux.
Elle entendait réunir les meilleurs spécialistes, chercheurs, analystes et acteurs mais également les décideurs publics afin de contribuer à l’analyse critique des besoins et des actions à privilégier en terme de politique méditerranéenne.