Le monument inauguré le 25 mars 1894, confié après un concours à l’architecte Gaudensi Allar, campe quatre groupes de soldats, de toutes armes (lignards, marins, mobiles, francs-tireurs), sculptés par Turcan, plus grand que nature (2,40 mètres), menant l’assaut au milieu des boulets, des obus éclatés, des cadavres ennemis. Dominant le tout le bronze de la France armée de Constant Roux (3,85 mètres) brandit son glaive nu. L’inauguration eu lieu le 26 mars 1894, un lundi de Pâques. Détail des inscriptions : « Devant l’impossibilité de graver sur ce Monument les Noms de tous nos Concitoyens tombés pour la défense de la Patrie, le comité d’Initiative a dû se résigner à mentionner seulement les principaux Combats dans lesquels ils ont trouvé une mort Glorieuse« . Sur les faces latérales, on y trouve ainsi la liste des batailles livrées. La guerre franco-allemande de 1870-1871, parfois appelée guerre franco-prussienne ou guerre de 1870, est un conflit qui oppose, du 19 juillet 1870 au 28 janvier 1871, la France à une coalition d’États allemands dirigée par la Prusse et comprenant les vingt-et-un autres États membres de la confédération de l’Allemagne du Nord, ainsi que le royaume de Bavière, celui de Wurtemberg et le grand-duché de Bade.
Cette guerre fut considérée par le chancelier Otto von Bismarck comme une conséquence de la défaite prussienne lors de la bataille d’Iéna de 1806 contre l’Empire français. Il dira d’ailleurs, après la proclamation de l’Empire allemand à Versailles en 1871 : « Sans Iéna, pas de Sedan ». En savoir plus.
Constant Roux
Il débute comme sculpteur sur bois chez l’ébéniste d’art marseillais Blanqui. Il est élève à l’école des beaux-arts de Marseille dans les ateliers d’Émile Aldebert, de Marius Guindon et de Théodore Jourdan. Puis il est admis à l’école des beaux-arts de Paris, où il suit l’enseignement de Jules Coutan, de Jules Cavelier et de Louis-Ernest Barrias. En 1894, il obtient le premier prix de Rome de sculpture pour Achille apprenant la mort de Patrocle se revêt de ses armes pour venger son ami. Son épouse Émilie, née Dechenaud, est la sœur du peintre Adolphe Dechenaud. En savoir plus.
Gaudensi Allar
Né le 17 février 1841 à Toulon est le fils d’un ouvrier de l’arsenal maritime où il entre comme apprenti. Il est le frère aîné du sculpteur André-Joseph Allar. En 1854 il s’embarque sur un navire comme mousse et à son retour travaille chez un imprimeur comme typographe. Un de ses oncles maternels, François Tallon, inspecteur des travaux de construction de la nouvelle cathédrale de la Major à Marseille l’appelle auprès de lui. Gaudensi et son frère André rentrent à l’École des beaux-arts de Marseille. Gaudensi devient un des proches collaborateurs de l’architecte Henri-Jacques Espérandieu. Sous la direction de ce dernier, il est conducteur de travaux du palais Longchamp à Marseille. En 1869 il obtient le premier prix au concours public ouvert par la société académique du Var pour la rédaction de projets de villas pour le midi de la France. En 1881 il obtient la grande médaille de l’architecture privée décernée par la Société Centrale des Architectes Français. Enfin en 1884 il reçoit une mention honorable au concours des bâtiments scolaires organisée par l’État sous la présidence de Jules Ferry.
Gaudensi Allar aura trois fils : Paul sera architecte, Fernand (1871-1927) entrepreneur et Édouard ingénieur. Fernand aura une fille, Marguerite Allar (1899-1974) qui sera peintre et professeur de dessin et d’histoire de l’art. En savoir plus.