Le fort Séré de Rivières de Brigantin fut utilisé pendant la seconde guerre mondiale pour abriter la garnison des 170 artilleurs de la batterie. Le système Séré de Rivières est un ensemble de fortifications bâti à partir de 1874 le long des frontières et des côtes françaises, en métropole ainsi que dans quelques colonies. Ce système défensif remplace les fortifications bastionnées mises en place notamment par Vauban. Il doit son nom à son concepteur et promoteur, le général Raymond Adolphe Séré de Rivières. Le système est fondé sur la construction de plusieurs forts polygonaux enterrés, formant soit une ceinture fortifiée autour de certaines villes, soit un rideau défensif entre deux de ses places, soit des forts isolés. Ces éléments ont été partiellement modernisés de la fin du xixe siècle jusqu’en 1918, pour former ce que les Allemands ont appelé la « barrière de fer ». Son équivalent est en Allemagne la série des forts von Biehler et en Belgique les forts Brialmont.
Les forts Séré de Rivières subirent l’épreuve du feu lors de la Première Guerre mondiale, soit quarante ans après le début de leur construction : ils démontrèrent par leurs résistances l’intérêt de la fortification (Douaumont, Moulainville, Vaux, etc.). La grande majorité d’entre eux sont déclassés pendant l’entre-deux-guerres, leur rôle étant repris par les ouvrages de la ligne Maginot. Les forts, rendus aux communes, sont maintenant le plus souvent laissés à l’abandon. Néanmoins, certains restent propriété du ministère de la Défense en raison des bombardements reçus rendant la dépollution pyrotechnique quasi impossible.
Ce fort est aujourd’hui une propriété privée impossible à visiter pour le moment mais un projet signé du designer et actuel propriétaire Ora ïto depuis 2013 devrait peut-être changer la donne.
La République du Frioul
En juillet 1997, Jean-Claude Mayo, l’ancien propriétaire du fort de Brégantin, et quelques amis décident de fonder la République libre du Frioul, une galéjade sous forme de micronation, car « dans notre société, on n’a jamais le droit de faire le con ». Le président, nommé à vie, est Egrégore le Virtuel, tandis que Jean-Claude Mayo en devient le ministre « convoyeur du verbe ». La petite république édite sa propre monnaie, la polymonnaie qui n’a cours légal que dans la république. Cette première République Libre du Frioul est en sommeil aujourd’hui. En 2012 voit le jour la République du Frioul, copié-collé commercial de la République Libre du Frioul. Sa devise est : « Pour l’art et l’insolence, sans insolation ». Des ambassades sont ouvertes partout en France et sur l’île du Frioul.
Elle se dote de son drapeau, son blason, sa monnaie, le PAGA, ses ministres, etc. L’objectif de cette deuxième République est de favoriser l’investissement culturel et artistique sur l’île du Frioul.