La Diane Chasseresse et la Tèse du Parc Borely

Parc Borély, 13008 Marseille
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Cachée derrière la Roseraie du Parc Borely, se trouve la statue de Diane, déesse romaine de la nature et de la chasse…un bronze du XVIIème siècle marquant l’entrée de la « Tèse », une allée d’environ 200 mètres de long.

statue-la-diane-chasseresse-et-la-tese-parc-borely-marseille-2La « Tèse » est souvent agrémentée d’une rigole et bordée d’arbustes qui formaient une véritable voûte végétale. On y tendait vers le milieu de sa longueur un filet disposé verticalement vers lequel on rabattait les oiseaux attirés par l’eau et les baies des végétaux. Les Tèses sont fréquentes dans les jardins des bastides du XIXème siècle. La Tèse du Parc a été réaménagée aux alentours de 1860 en même temps que le reste du domaine. Elle revêt une valeur symbolique mais n’a probablement jamais servi à la chasse. La statue du Parc Borely, est inspirée d’un original grec en bronze attribué au sculpteur athénien Léocharès (IVe siècle av. J.-C.). On trouve plusieurs copie de cet original dont une au Musée du Louvre.  Diane ou Artémis, fille de Latone et de Jupiter, sœur jumelle d’Apollon, née à Délos, vint au monde quelques instants avant son frère. Témoin des douleurs maternelles de Latone, elle conçut une telle aversion pour le mariage, qu’elle demanda et obtint de Jupiter la grâce de garder une virginité perpétuelle ainsi que Minerve, sa sœur. C’est pour cette raison que ces deux déesses reçurent de l’oracle d’Apollon le nom de Vierges blanches. Jupiter l’arma lui-même d’un arc et de flèches, et la fit reine des bois. Il lui donna pour cortège soixante nymphes, appelées Océanies, et vingt autres nommées Asies, dont elle exigeait une inviolable chasteté. Avec ce nombreux et gracieux cortège, elle se livre à la chasse, son occupation favorite. Toutes ses nymphes sont grandes et belles, mais la déesse les surpasse toutes en taille et en beauté. Comme Apollon, son frère, elle a différents noms : sur la terre, elle s’appelle Diane ou Artémis : au ciel, la Lune ou Phébé ; aux Enfers, Hécate. Elle avait en outre un grand nombre de surnoms, selon les qualités qu’on lui attribuait, les contrées qu’elle semblait favoriser, les temples où on l’honorait.

Quand Apollon, c’est-à-dire le Soleil, a disparu à l’horizon, Diane, c’est-à-dire la Lune, resplendit dans les cieux et répand discrètement sa lumière dans les profondeurs mystérieuses de la nuit. Ces deux divinités ont des fonctions non identiques, mais semblables : alternativement, elles éclairent le monde ; de là leur caractère de fraternité. Apollon est célébré de préférence par les jeunes garçons ; Diane, plutôt par les chœurs de jeunes filles.

Statue de Diane du Musée du Louvre

Cette déesse est grave, sévère, cruelle et même vindicative. Elle sévit sans pitié contre tous ceux qui ont provoqué son ressentiment. Elle n’hésite pas à détruire leurs moissons, à ravager leurs troupeaux, semer l’épidémie autour d’eux, à humilier, faire périr même leurs enfants. À la prière de Latone, sa mère, elle se joint à Apollon, pour percer de ses flèches tous les enfants de la malheureuse Niobé. Elle traite ses nymphes avec la même rigueur, si elles oublient leur devoir. Un jour, Actéon, dans une partie de chasse, la surprend au bain : elle lui jette de l’eau au visage ; il est aussitôt métamorphosé en cerf et dévoré par ses chiens. Un autre jour, dans un accès de jalousie, elle perce de ses flèches ou fait périr cruellement Orion qu’elle aime et qui s’est laissé enlever par l’Aurore. Opis, compagne de Diane, n’eut pas un sort plus heureux. Vierge implacable, Diane s’éprit cependant pour la beauté d’Endymion. Ce petit-fils de Jupiter avait obtenu du maître de l’Olympe la singulière faveur d’un sommeil perpétuel. Toujours jeune, sans jamais sentir les atteintes de la vieillesse, ni de la mort, Endymion dormait dans une grotte du mont Latmos, en Carie. C’est là que Diane ou la Lune venait chaque nuit le visiter.

La biche et le sanglier lui étaient particulièrement consacrés. On lui offrait en sacrifice les primeurs de la terre, des bœufs, des béliers, des cerfs blancs, quelquefois des victimes humaines. On sait que le sacrifice d’Iphigénie a inspiré plus d’un poète tragique. En Tauride, tous les naufragés sur cette côte étaient immolés à Diane ou jetés en son honneur dans un précipice. En Cilicie, elle avait un temple où les adorateurs marchaient sur des charbons ardents.


SOURCES Plaque de l’œuvre & Wikipédia Diane
PHOTOS Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com &  Marie-Lan Nguyen
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