Hangar des Filets Anti-Sous-Marins, 1959 ?

Ce hangar en béton à double travée a été construit pour abriter ces 5000 flotteurs sphériques d’un mètre cube et les quelques 100 km de filets métalliques qui avaient été installés pendant la dernière guerre entre l’archipel et le rivage de la ville de Marseille pour empêcher les sous-marins allemands « U-BOATS » d’entrer dans la rade et d’atteindre la métropole. Le hangar disposait d’une plateforme et d’un pan incliné qui permettait de faire glisser les filets supportés par ces tas de bouées métalliques qu’on appelait les « ballots noirs », qu’on distingue bien sur ces deux photos d’époque. On retrouve encore un de ces boulets près de l’infirmerie du Port de Pomeguès. On ne savait plus que faire de ce matériel rouillé et inutilisable qui avait été retiré de la rade à la fin du conflit et avait été, à la va-vite, stocké en plein air au ras de l’eau à l’entrée du port sur l’autre rive juste en face du village, sur cette partie de l’ile où il « trainait » sur une aire tout juste protégée par une clôture mais sans surveillance.

En 2013 certains habitants du Frioul ont lancé une pétition pour la réhabilitation du hangar avec l’objectif de créer une ferme d’élevage de corail unique en France, avec des ateliers pédagogiques et un espace recherche sur les espèces endémiques de Méditerranée. La demande était également de mettre à disposition des commerces de l’île un lieu de stockage propre et sécurisé.

En 2014, depuis toutes les portes ont été scellées sauf une pour le stockage par la Ville de Marseille

En 2015 dans le cadre du programme de revalorisation des sites en déshérence du Frioul, le PIEF (Programme Initiative Esprit du Frioul) a proposé une résidence d’artiste d’un mois au collectif d’artiste architecte-désigner YA+K pour l’installation d’un hébergement insolite, de type cabane sur le site du hangar à port-Frioul. Un collecte sur internet avait été organisé afin de faire vivre cette résidence et notamment de développer les ateliers participatifs et créatifs ouverts au public et à participer à l’achat du matériel pour construire l’hébergement insolite.

Fin 2016 on évoque d’un côté que ce lieu puisse devenir un un hub technique de réparation des navettes maritimes, alors que la mairie du 1er et 7ème souhaite elle en faire une résidence pour artistes contemporain…depuis ? plus rien, juste un panneau annonçant une sécurisation des lieux et un autre moins officiel « Faîtes demi-tour« …à suivre !