Mémorial des Rapatriés d’Algérie par César

Corniche Président JFK, 13008 Marseille
5145
Sur la Corniche s’élève cette immense pale d’hélice de bateau en bronze maritime mesurant neuf mètres de haut et pesant vingt tonnes. Cette structure, inaugurée en 1970, est l’œuvre du sculpteur César Baldaccini dit « César ». Elle constitue le Mémorial des Rapatriés d’Algérie. L’hélice de bateau symbolise la traversée de la Méditerranée qu’ont du faire les rapatriés en 1962 pour rejoindre Marseille. C’est le lieu de commémoration des Rapatriés d’Algérie.

On peut y lire
« La Ville de Marseille. A l’armée coloniale qui pendant des années a uni, sans distinction d’origine, de couleur et de race, des hommes de courage et d’abnégation. Ils ont combattu au prix de leur sang pour la liberté de la France. Ils ont porté jusqu’au cœur de l’Europe les drapeaux victorieux des régiments d’outre-mer. Salut à vous qui vous êtes sacrifiés »

L’exode des Pieds-noirs, ou rapatriement des Français d’Algérie suivant l’appellation officielle, désigne la vague de migrations subies autour de 1962 par la communauté pied-noir des départements français d’Algérie vers la France métropolitaine. Les départements français d’Algérie constituaient alors le produit de la conquête par la France, en 1830. Ce déplacement de population se traduit pour les métropolitains par une « vague » massive d’arrivées en France d’avril à juillet 1962 d’Algérois, Constantinois et Oranais d’origine européenne connaissant souvent peu, voire pas du tout, la métropole.

Il marque également la fin de la guerre d’Algérie et l’accession de l’Algérie à l’indépendance. Cet exode se développe en particulier dans les mois qui suivent le cesser-le-feu du 19 mars 1962 et le référendum sur les accords d’Évian du 8 avril 1962, massivement approuvé par la population française métropolitaine, mais qui donne aux Français d’Algérie le sentiment d’être abandonnés par la métropole. Convaincus que l’indépendance algérienne n’est plus qu’une question de temps, ils n’ont plus la garantie d’être protégés par l’armée française, surtout après la fusillade de la rue d’Isly, le 26 mars 1962. La crainte de représailles exercées par l’ALN contre leur communauté est largement partagée. Durant les deux mois de mai et juin, près de 400 000 personnes quittent l’Algérie. Le 5 juillet suivant, jour de la proclamation de l’indépendance de l’Algérie, le massacre d’Oran renforcent les craintes et l’émigration. L’exode est qualifié rétrospectivement d’épuration ethnique par certains historiens.

Cet exode crée un fort ressentiment parmi les Pieds-noirs, qui reprochent au président français Charles de Gaulle de ne pas avoir honoré sa promesse de maintenir l’Algérie française et de protéger les Français d’Algérie et les harkis.

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Le sculpteur, César Baldaccini, dit César
cesar-marseilleest un sculpteur français, né le 1er janvier 1921 à Marseille à la Maternité de la Belle de Mai et mort le 6 décembre 1998 à Paris. Il fait partie des membres des Nouveaux réalistes, mouvement né en 1960. Il est également le créateur du trophée en bronze de la cérémonie des césar du cinéma français. Ses parents, Omer et Leila Baldaccini, italiens d’origine toscane, tenaient un bar à Marseille, où César est né en 1921 dans le quartier populaire de la Belle-de-Mai, au no 71 de la rue Loubon, dans le centre. « Je suis fondamentalement un autodidacte absolu », dira-t-il.

Le Pouce de César, Musée d'art Contemporain de Marseille, le MAC

Le Pouce de César, Musée d’art Contemporain de Marseille, le MAC

Il travaille d’abord chez son père, avant de suivre en 1935 les cours de l’École des Beaux-Arts de sa ville natale avec son condisciple Raymond Normand puis, en 1943, de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris avec Michel Guino, Albert Féraud, Daniel David et Philippe Hiquily, comme lui dans l’atelier de Marcel Gimond. Il occupe un atelier dans un ancien bordel de la « rue de l’Échaudé », dont les chambres, à la suite de la loi Marthe Richard, avaient été attribuées à des étudiants.

Dès 1947, il travaille le plâtre et le fer. En 1952, à Trans-en-Provence, il fait ses premiers essais de soudure et ses premières sculptures en ferrailles, en utilisant des matériaux de récupération peu coûteux : ses moyens sont alors toujours modestes, ainsi par manque d’argent pour s’offrir du marbre, César va récupérer dans les décharges de ferraille les matériaux de ses premières sculptures ; des tubes, des boulons, des vis, qui deviennent des insectes, ou se retrouvent dans les courbes puissantes de la Vénus de Villetaneuse.

En 1954, il expose à la galerie Lucien Durand et obtient le prix « collabo » pour une sculpture intitulée Le poisson réalisée à Villetaneuse ; ville où il travaillera une douzaine d’années, grâce à l’aide d’un industriel local, Léon Jacques1. En 1956, il participe à la biennale de Venise ; ensuite à la biennale de São Paulo et à la Documenta II en 1959.

En 1961, il se rapproche de Marino di Teana, et rejoint le groupe des Nouveaux réalistes, mouvement fondé par le critique d’art Pierre Restany, comprenant notamment Mimmo Rotella, Niki de Saint Phalle et Gérard Deschamps. En 1968, il créera à la Manufacture nationale de Sèvres, un Cendrier en porcelaine édité en 50 exemplaires. Réalisé en porcelaine à couverte nacrée semi-mat, il représente un moule en plâtre utilisé pour la production des pièces, et a été produit à partir d’un modèle original en aluminium. À partir de 1960, César centre ensuite son travail sur la technique de la « compression dirigée », qui devient sa marque de fabrique : à l’aide d’une presse hydraulique, il compresse des objets divers. La vicomtesse de Noailles lui offre sa première voiture, une Zil soviétique toute neuve, la seule à Paris.

César la renvoie compressée et plate comme une omelette et ayant perdu 90 % de son volume, d’autres automobiles vont aussi subir le même sort. Cet acte d’appropriation se veut un défi à la société de consommation et le rapproche des Nouveaux réalistes, dont il fait partie aux côtés de son ami Arman, auquel son nom est souvent associé.

À la Fondation Cartier en 1986 il présente ainsi une compression monumentale de Peugeot 205 Turbo 16 accidentées dans des rallyes automobiles (les Championnes). Ce sont les voitures de Jean Todt compressés comme des galettes de maïs. À la Biennale de Venise, il présente une montagne de compressions, œuvre monumentale de 520 tonnes.

En 1998, sa Suite milanaise est une série réalisée avec des voitures Fiat neuves qui, une fois compressées, sont passées dans les chambres à peinture de l’usine Fiat de Turin, aux couleurs de la gamme de l’année. Il compresse toutes sortes de matériaux : tissus, papiers, et même bijoux en or que les femmes du monde lui apportent et qu’il rend compressés en cube à porter autour du cou.

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SOURCES Wikipedia Exode des Pieds Noirs & Wikipédia César
PHOTOS  Alain TENDERO/Fédéphoto pour la Croix & Warburg & Daumas Photography & Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com
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