A l’intérieur des Studios de la Belle de Mai se trouvaient plusieurs espaces de tournage : celui de la place du Mistral, le célèbre studio 1000, lieu de tournage des scènes sur la place, dans le bar de Roland, le studio de Thomas, la boutique d’Eve, le cabinet de Guillaume et le rez-de-chaussée de l’hôtel Select. Deux autres studios important : l’un regroupe le loft de Ninon, l’appartement de Blanche, l’appartement de Jean-Paul et Samia, l’appartement de Guillaume, et le cabinet de Phénicie.
Enfin, dans un 4ème studio situé à l’extérieur du Pôle Média se trouve le Commissariat du Mistral, avec l’accueil, les bureaux, les vestiaires, la cuisine…
Le Pôle Média était aussi composé des loges pour les comédiens, d’un espace réservé au montage des décors, d’une cantine, d’une salle de sport, d’une régie, ainsi que les bureaux de la production où les comédiens viennent signer leur contrat, chercher leur planning…
Le décor du Mistral a été imaginé et dessiné par Michel Blaise. Les décors forment un quartier urbain dense de 1 100 m². Le concepteur s’est inspiré du quartier marseillais du Panier et du bar des 13 coins situé au 45 Rue Sainte-Françoise. Le propriétaire suisse qui occupait les lieux il y a plus de 200 ans inspiré par son pays, nomma son établissement le Bar des 13 Cantons.
La révolution chassa ensuite les différents patois pour imposer le français. De manière assez stricte apparemment car en Provençal, un « canton » c’est un « coin ». La vieille ville d’Aubagne est également utilisée pour les tournages.
Le tournage d’un épisode nécessitait 1 heure 15 minutes de maquillage pour les femmes, et 45 minutes pour les hommes. Le tournage des scènes extérieures était souvent perturbé par les vents violents qui frappent la ville. Trois cadreurs filmaient simultanément trois angles différents pour la même scène. Le monteur son disposait au montage d’un stock de plus de 500 titres. Cinq épisodes étaient tournés par semaine, avec une avance de cinq semaines sur la diffusion télévisée. Les studios de Plus Belle La Vie étaient fermés au public malgré la très forte demande. On ne pouvait visiter les studios que lors de concours spéciaux ou lorsque la production organisait une journée portes-ouvertes.
Vous pouvez croiser les acteurs parfois à la sortie du studio ou les croiser en extérieur, en effet toutes les deux semaines ont eu lieu des tournages en décors naturels via une seconde équipe travaillant en parallèle de celle du studio.
Le feuilleton suit avant tout le quotidien des habitants du Mistral où se croisent des familles aisées comme les Chaumette et les Frémont, ainsi que des familles plus modestes comme les Marci et les Torres. La population du quartier évolue au fil des saisons, en fonction de l’arrivée de nouveaux personnages et des départs de personnages plus anciens. En outre, plusieurs personnages qui ne vivent pas au Mistral mais qui font partie de l’entourage de ses habitants (famille, collègues, anciens habitants du quartier, etc.) apparaissent souvent à l’écran et jouent un rôle central dans de nombreuses intrigues. Certains décors en dehors du Mistral apparaissent d’ailleurs de plus en plus fréquemment au fil des saisons. C’est le cas par exemple du commissariat situé près du Mistral (que les personnages appellent parfois par abus de langage « commissariat du Mistral »), qui est chargé des affaires criminelles concernant le quartier, mais aussi du lycée Vincent Scotto, où sont scolarisés les jeunes habitants du Mistral et leurs amis. C’est une ancienne prison qui sert pour certaines scène (d’autres sont réalisées en studio), aujourd’hui c’est le siège de la direction des Hôpitaux de Marseille. Des scènes se déroulent également dans l’hôpital Marseille-Est (hôpital imaginaire), où travaillent plusieurs personnages importants du feuilleton, qui par ailleurs n’habitent pas tous au Mistral.
Les protagonistes évoluent également dans des lieux qui existent réellement à Marseille, comme le parc Borély ou la prison des Baumettes, où sont incarcérés plusieurs personnages principaux ou récurrents au fil des différentes intrigues policières.
Tournage : au Pôle média de la Belle de Mai à Marseille, 5 jours de tournage pour 5 épisodes par semaine, 80 % de tournage en plateau, 20 % de tournage en extérieur, 2 équipes de réalisateurs : 1 pour l’intérieur, 1 pour l’extérieur, 3 caméras (dont une en steadicam), 80 % du tournage est confié aux équipes de France 3 Marseille, 13 personnes pour la mise en scène, 7 pour l’image, 6 pour le son, 5 pour le maquillage, l’habillage, la coiffure.
La post-production : 3 monteurs, 1 responsable technique, 2 techniciens, 6 Avid, 1 Pro Tools HD1, 1 stockage partagé Avid Unity reliant les stations de travail.
L’écriture : 1 directrice littéraire et 1 coordinatrice d’écriture, 17 auteurs répartis en 3 ateliers d ’écriture, 1 auteur en permanence sur le tournage. L’une des scénaristes, Karine Lollichon, est connue avant tout pour avoir été actrice dans plusieurs séries d’AB Productions.
Budget : environ 27 millions d’euros, soit près de 85 000 euros par épisode.
Décor : 3 500 m2 exploités sur 6 000, 1 900 m2 de décors extérieurs et intérieurs reconstitués sur 1 100 m2, 400 m2 de décor en plus pour 2008, 3 mois et 13 300 heures de travail, 50 personnes de tout corps de métiers du bâtiment, une main-d’œuvre à 90 % régionale, 2 ensembliers.
Chaque année, le feuilleton rapportait 43 millions d’euros à France 3. Plus belle la vie représentait 17 % des recettes publicitaires de la chaîne, et le site internet officiel générait plus de 150 000 euros de publicité. Le 11 juillet 2008, Plus belle la vie a atteint la barre du millième épisode, ce qui est une première dans l’histoire de la télévision française. Le 8 juin 2012, le feuilleton franchit un nouveau cap avec la diffusion de son deux-millième épisode.
TF1 a annoncé, le 9 novembre 2015, entrer au capital de FLCP, la holding de Newen, productrice de la série, à hauteur de 70 %. Les actionnaires actuels de FLCP – dont l’équipe dirigeante – resteront « associés à 30 % du capital ». Dès que TF1 avait fait savoir qu’elle entrait en pourparlers avec Newen, France Télévisions avait annoncé la suspension de ses projets et de ses développements avec la société, qui produit notamment Plus belle la vie. Le contrat de la célèbre série marseillaise de France 3 a été renégocié en 2016. Le 22 avril 2016, le feuilleton passe la barre du trois-millième épisode et le quatre millième le .. En janvier 2020, le feuilleton réunit en moyenne 3,12 millions de téléspectateurs avec 13,3 % de parts de marché, soit une baisse de plus d’un million de téléspectateurs et de 2,5 % de parts de marché en deux ans, Plus belle la vie ayant désormais une audience inférieure à celle de deux autres feuilletons quotidiens, Demain nous appartient sur TF1 et Un si grand soleil sur France 2.
En mai 2022, après 17 ans d’existence, la fin du feuilleton est annoncée. En cause : des audiences qui s’essoufflent. Un prime time conclu la série le 18 novembre 2022…un dernier épisode tourné le 28 septembre. Une fin qui marque aussi la disparition d’un poumon économique pour la production télévisuelle marseillaise et 600 emplois en jeu. Mais dans la même période était annoncé à Marseille la création de grands studios de cinéma dans l’usine de sucre St Louis et la mairie de Marseille a demandé à Newen, la société de production du feuilleton de France 3, de ne pas détruire les décors pour en faire une attraction touristique dès novembre 2022. Du 9 au 26 novembre des premières visites gratuites étaient proposées. Un collectif s’est monté pour porter un projet de Scop auprès de Newen Studios pour poursuivre la production de la série, qui serait diffusée sur une plateforme et une application dédiées. Finalement durant l’été 2023 on apprend que le tournage de la fiction sera relancé à la mi-octobre. Fini France 3, la diffusion sur TF1 redémarrera le 8 janvier 2024 ! Il ne s’agit pas d’une simple suite, mais d’une nouvelle création. Petite révolution, la ville d’Allauch va servir de décor à la nouvelle version de la série dont les scènes extérieures autour du Bar du Mistral. 50% des prises de vues seront réalisées en décors naturels.