La première crèche Municipale de Marseille

62 rue de la Martinique, 13006 Marseille
698
La première crèche Municipale de Marseille
Arrondissement : 6ème
C’est au 62 de la rue de la Martinique dans le quartier Vauban, qu’à été construite suite à un projet établi en 1901, la toute première crèche de la ville…une véritable avancée à l’époque mais qui va se heurter aux tensions entre religion et laïcité et à ceux qui souhaitaient le maintien de la femme au foyer. Ce lieu symbolique marseillais a gardé sa vocation plus d’un siècle après son ouverture.

“Ouvroir municipal”, “Crèche Municipale”, deux panneaux certainement d’origine s’affichent encore sur cette belle façade jaune et blanche agrémentée d’intéressantes grilles noires en fer forgé. A son ouverture ce bâtiment accueillait vraisemblablement un asile ouvroir pour femmes enceintes, une crèche ainsi qu’un dépôt d’enfants assistés. La toute première crèche française, de Chaillot, a vu le jour à Paris en 1844 grâce à Jean-Baptiste-Firmin Marbeau, homme politique, jurisconsulte et philanthrope :  « Sans distinction d’origine ou de religion, les crèches reçoivent les enfants pendant toute la journée de travail des mères, qui peuvent venir deux fois allaiter leur nourrisson. Recueillis à l’âge de 15 jours, ils peuvent être confiés à la crèche jusqu’à l’âge de trois ans moyennant une légère rétribution. Les mères doivent également fournir chaque jour le linge nécessaire à leurs enfants ».

Une plaque en marbre rappelle le caractère historique des lieux

Entre 1847 et 1872, il est à l’origine de nombreux écrits, tracts et brochures répandant ses idées humanitaires. Marbeau décède brusquement à Saint-Cloud le , à l’âge de 77 ans. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (59e division). De son mariage est issu un fils né en 1825, Eugène Marbeau, qui poursuivra l’œuvre de son père et sera conseiller d’état et officier de la Légion d’honneur. Cependant, la création des crèches se heurte à l’époque aux tensions entre religion et laïcité, et aux détracteurs de l’institution qui voudraient que la femme reste au foyer et redoutent que la crèche ne se substitue à l’éducation maternelle.

Mais le nombre de crèches ne cesse d’augmenter…en 1875, plusieurs dizaines de villes de France possèdent un établissement et le mouvement s’étend à l’étranger. Marbeau est alors surnommé à Paris et dans les capitales européennes “Marbeau-des-crèches”.


SOURCES Documents municipaux & Wikipedia dubasque.org & journals.openedition.org
PHOTOS Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com
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