Rue Beauregard, des marches et des mots

Partant de la Montée des Accoules jusqu’à la rue Caisserie, l’une des voies les plus anciennes de Marseille, trouvant son origine à l’époque grecque, la discrète et atypique ex « rue de Rompe-Cul » et sa centaine de marches est devenue depuis 2020 et son embellissement par les riverains, une des plus charmantes du quartier…

Très joliment végétalisée sur ses hauteurs, l’artère est aussi parsemée de mobilier hors d’âge et de petits panneaux et leurs citations…« Je ne perds jamais, soit je gagne soit j’apprends », « Quand tout est fini, il y’a encore le courage », « Souriez et soyez reconnaissant », « Vaincre la colère c’est triompher de son plus grand ennemie »…sur le haut d’un miroir posé au sol on peut lire du Louis Aragon « Et si je ferme les yeux, je me souviens des tiens« .

Le n°19 de la rue arbore depuis 2023, une belle boîte aux lettres anglaise, une fresque de femme signée Manyoly et une peinture de Notre-Dame de la Garde. La Rue Beauregard est ainsi nommée depuis 1847 après s’être appelé rue Rompe-cul du fait de son dénivelé et la rue des Trois-Moulins à cause de ces bâtiments placés juste dans l’axe de la rue sur le bord de la butte. En 1828, les habitants de la rue Rompe-Cul demandent que ce nom soit changé. Le Conseil municipal rejette cette réclamation dans sa séance du 25 mars 1829 mais l’accepte en…1847 !

Quant à Beauregard on évoque un marquis habitant la ruelle mais il s’agirait plutôt d’une facétie des riverains selon l’historien Adrien Blès.