Monument et Rue Jean Mermoz

53 Rue Jean Mermoz, 13008 Marseille
1668
Monument et Rue Jean Mermoz
Arrondissement : 8ème
Ce petit monument en marbre édifié en hommage à  l’aviateur Jean Mermoz, est situé dans la rue portant son nom. Elle a ainsi été nommée le 13 mai 1938. Elle portait auparavant le nom de chemin n°8 de Montredon, après s’être appelée en 1895 Chemin de l’Eperon et encore avant Chemin de Saint-Giniez. Au n°109 de la rue Jean Mermoz se trouvaient les studios de cinéma Marcel Pagnol et au n°182 dans le cellier de l’ancien restaurant Giroudy l’on pouvait encore voir au début du XXème siècle les vestiges du couvent des Prémontrés.

monument-a-jean-mermoz-marseille-2Jean Mermoz, né à Aubenton (Aisne) le 9 décembre 1901 et mort dans l’océan Atlantique le 7 décembre 1936, était un aviateur français, figure légendaire de l’Aéropostale, surnommé l’« Archange ». Il est aussi un des fondateurs en 1936 du Parti social français (PSF) avec le colonel de La Rocque. Il est le fils de Jules Mermoz, maître d’hôtel, et de Gabrielle Gillet dite « Mangaby » (1880-1955, chevalier de la Légion d’honneur en 1952). Le couple se sépare dès 1902 et divorcera en 1922. Mermoz passe une partie de son enfance chez son grand-père à Mainbressy, village situé au sud d’Aubenton avant d’intégrer l’École supérieure professionnelle d’Hirson en tant que pensionnaire, puis le lycée d’Aurillac. En 1917 sa mère l’amène à Paris où il est admis au lycée Voltaire avec une bourse de demi-pensionnaire.

En 1930, Jean Mermoz épouse Gilberte Chazottes, qui, veuve, se remariera avec l’ingénieur René Couzinet. Gilberte Chazottes et René Couzinet se suicideront le 16 décembre 1956.

‏En avril 1920, Jean Mermoz signe un engagement dans l’armée pour quatre ans ; il choisit l’aviation sur les conseils de Max Delty, un chanteur d’opérette. Après un passage à la 7e escadrille du 11e régiment de bombardement de Metz-Frescaty, il a l’occasion de quitter les casernes et de partir en Syrie en 1922 : il y réalise six cents heures de vol en dix-huit mois et découvre le désert, notamment lors d’un atterrissage forcé. Cependant, il doit revenir en France au 1er régiment de Chasse à Thionville-Basse-Yutz . Son dégoût pour la chose militaire se renforce. Il est démobilisé en mars 1924. C’est alors que Mermoz connaît l’une des périodes les plus noires de son existence. Ne trouvant pas d’emploi auprès des compagnies aériennes, il connaît la misère et doit vivre de petits emplois. Enfin, il reçoit le 28 septembre 1924 une proposition de contrat des Lignes aériennes Latécoère, dirigées par Didier Daurat.

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1935 – Agence de presse Meurisse

L’épopée de l’aviation postale

Le désert
Mermoz commence comme mécano. Mais il est rapidement affecté en qualité de pilote sur la ligne Toulouse-Barcelone, sur Breguet XIV. La ligne franchissant les Pyrénées est un défi pour les avions de l’époque. En 1925, Mermoz assure la liaison Barcelone-Malaga et, en 1926, prend en charge le courrier sur la liaison Casablanca-Dakar. En mai 1926, perdu au milieu du désert avec son mécano, il est capturé par les Maures, puis est libéré contre rançon. En novembre, il sauve Éloi Ville, contraint à atterrir dans le désert.

Les 10 et 11 octobre 1927, Mermoz et Négrin réussissent un vol sans escale de Toulouse à Saint-Louis du Sénégal à bord d’un Laté 26. Cependant, à la suite d’un incident à l’atterrissage, sans dommage pour l’équipage, la traversée de l’Atlantique Sud est reportée.

L’Amérique du Sud et la cordillère des Andes
En 1927, Marcel Bouilloux-Lafont, président et fondateur de la Compagnie générale aéropostale (qui prend la suite des Lignes aériennes Latécoère) envoie Mermoz à Rio de Janeiro afin de développer de nouvelles liaisons en Amérique du Sud. Pour cela, il faut franchir un obstacle majeur : la cordillère des Andes. Au cours d’une tentative de franchissement, Mermoz doit se résoudre à un atterrissage en montagne, puis parvient à redécoller acrobatiquement en lançant son avion dans un précipice et à rebondir à trois reprises sur des crêtes en deçà, parvenant ainsi à prendre de la vitesse en piquant. Le 15 juillet 1929, il ouvre la ligne des Andes avec Henri Guillaumet. En mai 1930, avec le radiotélégraphiste Léopold Gimié et le navigateur Jean Dabry, il réalise sur avion Latécoère 28, la première liaison entièrement aérienne entre la France, Dakar et l’Amérique du Sud. Il établit plusieurs lignes régulières.

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La Croix-du-Sud à bord duquel ont disparu Mermoz et ses compagnons

La traversée de l’Atlantique Sud
Les 12 et 13 mai 1930, il relie d’un trait Saint-Louis à Natal au terme d’un vol de 21 heures et 10 minutes sur un hydravion Latécoère 28-3 baptisé le Comte de la Vaulx, du nom du président de la Fédération aéronautique internationale (FAI) qui venait de disparaître tragiquement dans un accident d’avion. Mermoz prouve ainsi que le courrier peut être transporté d’un continent à l’autre avec le même appareil alors que, avant cet exploit, il fallait en utiliser plusieurs. Moins de trois ans plus tard, parti le 12 janvier 1933 de l’aérodrome de Paris-Le Bourget, Mermoz atterrit à Buenos Aires le 22 à bord du Couzinet 70 Arc en Ciel. Entre 1930 et 1936, Mermoz aura effectué vingt-quatre traversées de l’Atlantique Sud.

La disparition
L’avion qu’il pilote, la Croix-du-Sud, un Latécoère 300, disparaît en mer le 7 décembre 1936 avec à son bord Alexandre Pichodou, copilote, Henri Ézan, navigateur, Edgar Cruvelhier, radio, et Jean Lavidalie, mécanicien. À 10 h 43, Edgar Cruvelhier lance le dernier message radio depuis la Croix-du-Sud : « Avons coupé moteur arrière droit », sans détail supplémentaire, et complète en répétant les coordonnées de position : 11°08 Nord, 22°40 Ouest2. Malgré de nombreuses recherches, on ne retrouva aucune trace de l’appareil ni de son équipage. L’événement est vécu en France comme une catastrophe nationale. Les obsèques nationales de l’équipage de l’avion sont célébrées le 30 décembre 1936 en présence d’Édouard Daladier et de Camille Chautemps.

L’engagement dans la « droite d’ordre »
Après la mise en liquidation de son employeur, la Compagnie générale aéropostale en mars 1931, Mermoz se fait, comme le montre Emmanuel Chadeau, « le défenseur acharné des anciens propriétaires de la compagnie, par sentimentalité envers ses collègues navigants soudain dépourvus d’outil et d’emploi » et, dans les conflits politiques qui président à la naissance d’Air France en 1933, « considère que les soubresauts qui conduisent l’aviation marchande de l’âge aventureux vers l’âge organisé ne sont pas les conséquences normales d’une évolution économique – la concurrence allemande et américaine sur les liaisons entre l’Ancien et le Nouveau Monde -, mais le fruit d’une trahison des dirigeants ». Il adhère aux Volontaires nationaux, dont il est le porte-drapeau au défilé du 14 juillet 1935. Bientôt intégré par La Rocque aux instances dirigeantes des Croix de feu, il multiplie discours et articles dans Le Flambeau, l’organe du mouvement. Après la dissolution des ligues en juin 1936, il figure enfin au nombre des membres fondateurs du Parti social français (PSF) dont il devient vice-président.

Dénonçant la démagogie parlementaire asservie par les intérêts particuliers, adepte du culte du chef, il est ainsi l’une des figures emblématiques de la « droite d’ordre. » Il est cependant tout aussi bien intégré immédiatement après sa disparition au panthéon républicain, en tant « prototype de l’homme du peuple tiré de l’anonymat par ses œuvres et son mérite. » Finalement promu par Vichy, il devient un héros de patronage.


SOURCES Wikipédia Jean Mermoz
PHOTOS Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com & Archives Agence de presse Meurisse‏
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