Le Playground « Fête le Mur » de la Cabucelle, 2022

Le playground  de la Cabucelle signé de l’association Fête le Mur, lancée en 1996 par Yannick Noah, a été inauguré le 12 octobre 2022. Ce terrain sportif de proximité, à la fois œuvre d’art, s’est installé sur une partie du plateau sportif d’Anjou, dans le quartier de la Cabucelle. C’est premier des dix Playgrounds que Fête le Mur a prévu d’implanter en France d’ici deux ans (dont 5 à Marseille), dans le cadre des objectifs gouvernementaux fixés autour des Jeux olympiques de 2024, à savoir la réalisation de 5 000 équipements sportifs de proximité.

Yannick Noah et les enfants du quartier lors de l’inauguration

« Fête le Mur : le tennis contre l’exclusion »,  est une association socio-sportive qui a pour objectif de développer la pratique du tennis et plus largement la pratique sportive comme outil d’éducation et d’insertion auprès de la population des quartiers prioritaires de la ville. L’association offre dès l’âge de 5 ans, la possibilité d’apprendre à jouer au tennis, pour une cotisation très abordable et au cœur du quartier : c’est le point de départ pour l’enfant du parcours avec l’association, qui pourra durer plusieurs années et aller jusqu’à l’insertion professionnelle. Le tennis est tout d’abord utilisé comme outil pour véhiculer des valeurs fortes et fédérer, puis le bénéficiaire sera au fil des ans, invité et encouragé à entrer dans différents programmes construits autour de 6 grandes thématiques : l’éducation par le sport, orientation et insertion professionnelle, réussite scolaire, décloisonnement, éducation alimentaire, et promotion des filles et des femmes. Aujourd’hui, présente dans 15 régions, 77 villes (64 dans l’hexagone et 13 en outre-mer) et 137 quartiers, Fête le Mur œuvre chaque année auprès de 13 000 jeunes encadrés par des équipes professionnelles et des entraîneurs de tennis diplômés.

Le Playground vu du ciel

Le playground de la Cabucelle est un projet inédit et innovant répondant à trois objectifs. Rendre le sport accessible à tous. L’association Fête le Mur souhaite prendre part au mouvement sportif et olympique, insufflé par l’organisation des Jeux Olympiques en France en 2024. Il s’agit de laisser un héritage sur le long terme qui permette de rendre le sport inclusif, accessible à tous, et de favoriser sa pratique quotidienne. L’association agit plus particulièrement là où le besoin se fait le plus sentir, et offre aux habitants des quartiers prioritaires des infrastructures sportives accessibles, pérennes et esthétiques afin de donner envie à chacun, quels que soient l’âge, le genre ou le milieu social, de pratiquer du sport de façon régulière et ludique.

Les playgrounds répondent à des besoins identifiés et exprimés au sein des quartiers, dans lesquels Fête le Mur intervient en grande proximité avec les habitants et les acteurs locaux afin de faire vivre les territoires. Proposer une surface de jeu originale La surface de jeu Playground s’étend sur la surface d’un terrain de tennis classique, soit 600 m². Conceptualisé par les équipes éducatives de Fête le Mur, le terrain est organisé en 3 espaces de jeux, permettant la pratique de sports de raquette. Entre chaque terrain, des modules de motricité et de coordination sont intégrés, et sont pensés pour une pratique individuelle ou collective. Enfin, des éléments pédagogiques sont inclus directement dans le design de la surface de jeu, permettant une pratique sportive avec un matériel plus réduit que d’ordinaire. Par ce concept innovant, Fête le Mur propose une pratique sportive intergénérationnelle, permettant, par la mise en place de parcours, à de nombreux habitants de s’entraîner en même temps.

Les Playgrounds, au-delà de l’impact sportif et éducatif, apportent une touche artistique au quartier. Habillés de couleurs, jouant avec les codes urbains du street art, ils amènent de la vie, du lien social et de la gaieté au cœur même du quartier. Transformer une surface de jeu en une œuvre d’art en plein air, permet d’attirer et fidéliser les utilisateurs, notamment parmi les jeunes générations, et de les ouvrir à des pratiques sportives pas toujours populaires dans les quartiers.