Film Manon des sources, Marcel Pagnol 1952 & Claude Berri 1986

1 Place Maurice Thouvenin, 13011 Marseille
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Film Manon des sources, Marcel Pagnol 1952 & Claude Berri 1986
Arrondissement : 11ème

Manon des sources est un diptyque cinématographique composé de deux films réalisé par Marcel Pagnol, sorti en 1952. Il est composé de deux longs métrages dont le second s’intitule Ugolin. Les scénarios sont à l’origine d’un roman publié dix ans plus tard par Marcel Pagnol et découpé en deux parties, sous le titre L’Eau des collines. Une autre adaptation en deux films est produite et réalisée pour le cinéma par Claude Berri en 1986 sous le même titre mais s’inspirant davantage du roman de 1962. La Treille accueille toujours la fameuse Fontaine de Manon ainsi que la Grotte de Manon et l’église Saint Dominique. Dans le premier film de Pagnol, Manon est interprétée par Jacqueline Pagnol (muse et épouse de Pagnol) puis par Emmanuelle Béart en 1986. Rellys jouera le premier Ugolin, Daniel Auteuil le second accompagné d’Yves Montand, le mémorable “papet”.

Premier film : Manon des sources
En France au début des années 1950, dans un petit village de Provence près d’Aubagne, Les Bastides Blanches, les gendarmes recherchent Manon, une jeune sauvageonne de la région. Dans les collines avoisinantes, une vieille femme, Baptistine, jette une malédiction sur le village, ayant appris que la tombe de son mari a été supprimée pour des raisons administratives. Elle est accompagnée de Manon. À la terrasse du café, les notables parlent de cette Manon : elle est la fille du « Bossu des sources »; il s’est tué à la tâche car son domaine s’est avéré sans source d’eau et il a dû s’approvisionner chaque jour à plusieurs kilomètres. La région étant singulièrement sèche, les sources sont vitales et, en général, gardées secrètes par les paysans : « Une source des collines, ça ne se dit pas » commente même Philoxène, le maire-bistrotier. Les notables croient que Jean Cadoret, ce bossu, est un étranger qui proviendrait de Peypin, un village voisin. En réalité, il est l’enfant naturel d’une fille du village, Florette Camoins, que le Papet, l’un des principaux notables a fréquenté durant sa jeunesse ; son tort est d’avoir épousé un étranger. Plusieurs notables semblent découvrir l’origine du bossu et estiment que connaître ses origines aurait pu éviter une injustice, sans toutefois en dire plus. Monsieur Belloiseau, clerc de notaire à la retraite et dur d’oreille, raconte sa rencontre avec le bossu, sa femme et leurs deux enfants, un petit garçon et une fille. Quelques femmes viennent également commenter les propos des notables, en accusant Manon d’être une sorcière.

Les gendarmes arrêtent Manon et la ramènent au village. Elle est accusée d’avoir blessé un jeune homme du village, Polyte et d’avoir également dérobé des melons à Ugolin, paysan de la commune. Le chef de la gendarmerie organise immédiatement une sorte de procès public pour régler cette affaire. Tous se retrouvent dans la salle communale et les témoins défilent. L’instituteur, s’improvise avocat de Manon puis met en évidence l’obscurantisme et la superstition dont la plupart des témoignages fait preuve. Manon explique qu’elle s’est défendue en frappant Polyte à la tête, avec un bâton, car il a tenté d’abuser d’elle, sexuellement. On passe à l’affaire du vol des melons ce qui permet à Ugolin de témoigner qu’en réalité, il les a lui-même mis à disposition de Manon. Après une dernière intervention ironique de l’instituteur, Manon est libérée de toutes les charges contre elle. De retour à leur terrasse, les notables rappellent que la fête de la fontaine du village va se tenir le lendemain.

Manon rejoint Baptistine dans les collines et cette dernière en parlant un patois provençalo-italien lui montre où et comment réaliser sa vengeance : « Maintenant tu as vu, fais ce que tu voudras ! ». Quelque temps plus tard, Manon croise l’instituteur qui cherche des cailloux pour sa collection. Ils s’arrêtent pour discuter; Manon raconte que, lorsqu’elle était enfant et en l’absence de source à proximité, elle, son frère et ses parents ont dû porter l’eau tous les jours sur des kilomètres. Ensuite, Ugolin a trouvé une source sur leurs terres après les avoir rachetées. Manon reprend ensuite son chemin. Peu après, elle rencontre Ugolin qui lui déclare son amour. Elle s’éloigne tandis qu’il continue de lui crier son amour, disant qu’il héritera de son oncle le Papet et que tout ce qu’il possède pourra être à elle.

Plus tard le même jour, Manon sort de l’anfractuosité d’une paroi abrupte des collines ; elle porte des outils et une pioche. L’instituteur montre ses cailloux à un ami. Il reconnaît apprécier Manon. Le lendemain, la fête de la fontaine permet à Manon de venir au village. Pendant le discours commémoratif de monsieur Belloiseau lequel encense les vertus de la nature et de l’eau bienfaitrice, la fontaine commence à toussoter et, tout à coup, son débit s’arrête : les villageois, les paysans du coin et l’ensemble de la commune commencent à paniquer. Le maire, seul à être équipé du téléphone, annonce qu’il a pris contact avec l’ingénieur du génie rural du département.

Second film : Ugolin
L’ingénieur du génie rural présente son rapport au conseil municipal; il livre ses hypothèses quant à la problématique orographique expliquant l’arrêt de la fontaine, dont l’eau provient d’une source des collines avoisinantes. À ce stade, la seule solution qu’il puisse offrir pour les habitants, animaux et cultures, consiste à organiser la livraison de l’eau au village par camion citerne. Cette formule est fort mal reçue par les villageois, éleveurs et cultivateurs de la commune. Le curé annonce pour le lendemain, une cérémonie à l’église pour prier et invoquer le Seigneur. Manon s’en retourne dès lors dans ses collines. Sur les hauteurs, Manon surprend Ugolin priant au pied d’une statue de la Vierge pour le retour de l’eau, et avouer qu’il a « fait le mal ». Le lendemain, lors de son sermon à l’église, le curé sous-entend que le village pourrait être puni car quelqu’un a commis un crime. Il insiste sur le fait que ceux qui sont au courant d’une injustice et ne font rien pour l’empêcher sont tout aussi coupables que celui qui la commet, et incite chacun à faire son examen de conscience. À la sortie de l’église, l’instituteur rappelle à Manon que, le jour précédent, elle a évoqué une catastrophe à venir. Manon lui répond « Vous savez bien que je suis un peu sorcière », et dit qu’elle compte bientôt quitter le village ; l’instituteur lui demande de venir à la réunion qui doit se tenir chez lui.

Plus tard, une réunion se tient dans le jardin l’instituteur, dans le but de résoudre les problèmes liés à l’eau des collines. Rapidement, Ugolin est accusé d’être le responsable. Seul le Papet, oncle d’Ugolin, lui apporte du soutien. Manon accuse directement Ugolin d’avoir spolié sa famille. Ugolin se défend et rappelle qu’il a aidé le bossu en rachetant sa maison, Les Romarins, en lui prêtant de l’argent alors que sa ferme était en difficulté. Manon révèle alors qu’Ugolin a bouché la seule source du domaine des Romarins ; ce qui est confirmé par Eliacin, un villageois ayant vu en personne Ugolin procéder à cette opération. La famille de Manon n’a jamais su que l’eau existait à proximité. L’absence d’eau dégrade considérablement la valeur du domaine, ce qui profite dès lors à tout acheteur éventuel, en l’occurrence, Ugolin. En s’endettant auprès d’Ugolin, le père de Manon lui a permis de s’emparer de la ferme.

Manon signale également que personne au village ne les a informés de la présence d’une source sur leur propriété. À la suite de ces faits, le frère de Manon, Paul, est mort empoisonné après avoir bu l’eau non potable de la citerne. À son tour, le bossu est mort de chagrin; la mère de Manon est devenue folle. Ugolin supplie Manon; sans avouer explicitement son crime, il laisse entendre qu’il a été torturé par le remords et qu’il veut réparer ce qu’il a fait en rendant tout à Manon en l’épousant. Il s’agenouille devant elle et plaide à nouveau son amour. Elle le rejette avec dégoût. Tous les villageois ont arrêté leur avis. Ugolin continue de nier. On lui propose de jurer sur l’Evangile; il refuse et s’enfuit de la réunion.

Fontaine de la Treille

Plus tard, Ugolin erre dans les collines. En proie à des hallucinations, il revoit le bossu, sa femme et ses deux enfants, Paul et Manon, en train de porter de l’eau sur le chemin ; puis il retourne aux Romarins. Les notables du village décident de se rendre chez Ugolin pour officialiser la restitution des Romarins à Manon. Mais dès leur arrivée, ils découvrent sur la table de la maison la confession-testament d’Ugolin, lequel vient de se pendre à la branche d’un olivier du jardin. Les notables souhaitent demander pardon à Manon et se rendent chez elle. Ils lui révèlent qu’Ugolin est mort et qu’il lui a cédé par testament Les Romarins. Contrits, ils lui demandent de venir à la procession organisée au village. Après qu’ils soient partis, l’instituteur révèle à Manon le suicide d’Ugolin — « […] l’hérédité, le remords, l’amour ? » — et surtout la persuade de rendre l’eau au village. Tous deux se rendent à la grotte et procèdent ensemble à l’opération. Manon tente de persuader le curé de renoncer à la procession puisque l’eau va revenir tout prochainement.

Toutefois, la procession a bien lieu et l’eau revient à la fontaine; les villageois sont heureux et le curé obtient son miracle. Manon vend la récolte d’œillets d’Ugolin à Anglade, un paysan voisin ; elle réalise que la ferme peut la rendre riche. Avec l’argent, elle veut offrir une vraie tombe à son père et soigner sa mère. L’instituteur avoue son amour à Manon.


SOURCES Wikipedia Manon des Sources
PHOTOS Issues du film & Dominique Milherou
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