Cet assassinat se déroule quelques jours après une série d’autres attaques terroristes commises en Europe et également, pour certaines, revendiquées par l’État islamique. L’attaque a lieu la veille de l’ouverture du procès des complices des attentats de mars 2012 en France, les premiers de la série d’attentats djihadistes commis en France dans les années 20103. Il se produit aussi six mois après l’arrestation de plusieurs personnes soupçonnées de commettre un attentat de grande ampleur à Marseille (voir Projet d’attentat d’avril 2017 à Marseille).
Le dimanche 1er octobre 2017 vers 13 h 45, l’assassin, assis sur un banc, s’est d’abord jeté par derrière sur sa première victime qui n’a pas eu le temps de réagir, puis est revenu sur ses pas pour attaquer la deuxième femme lui donnant de nombreux coups de couteaux « à la vitesse d’un marteau-piqueur » en criant « Allah Akbar ». Une des victimes a été égorgée, l’autre éventrée. Une passante a essayé de s’interposer en donnant à l’assaillant des coups de porte-drapeau mais en vain. Les deux victimes qui sont décédées à la suite des attaques sont âgées respectivement de 20 et 21 ans — Mauranne Harel, étudiante en troisième année de médecine à Marseille et Laura Paumier, étudiante en deuxième année d’infirmière à Lyon — et étaient cousines. L’assaillant était armé d’un couteau de boucher et en possession d’un second. Il a été abattu peu de temps après par un caporal de 27 ans de la 5e compagnie de réserve du 1er régiment étranger de génie d’une patrouille de l’opération Sentinelle qu’il s’apprêtait à attaquer. L’attentat avait été revendiqué, «opportunément» selon les enquêteurs, par le groupe État islamique, mais aucun lien n’avait été établi entre le tueur et l’organisation djihadiste.
Depuis 2020, le 11 mars est institué journée nationale des victimes du terrorisme, moment choisi par Marseille en souvenir des deux jeunes victimes de l’attentat de la gare St Charles. Une commémoration que Conseil Départemental 13 a souhaité immortaliser par la pose de cette stèle sur le parvis de la gare. La société Oxysign a mené l’ensemble du projet de la conception jusqu’à la pose avec un cahier des charges augmenté de difficultés comme la tenue au vent, la résistance des matériaux ou l’étanchéité des fixations.
Suite à la dégradation de la stèle en novembre 2024, le maire de Marseille Benoît Payan avait déclaré : «S’attaquer à notre mémoire est un acte de lâcheté, une honte que je condamne avec la plus grande fermeté. Dès qu’ils ont été alertés, les services de la ville de Marseille se sont mobilisés, à ma demande, pour remplacer cette plaque mémorielle dans les plus brefs délais». Le SDF arrêté a été identifié grâce aux caméras de vidéosurveillance. Une enquête pour «dégradations par incendie et vol en réunion» a été ensuite ouverte par le parquet de Marseille.