Quant au passage des Folies Bergères que le passage de Lorette traverse, il a été construit en 1866 par les architectes Pierre Hilaire Curtil et Eric Buron. De 1867 à 1868 un casino s’y installe en rez-de chaussée. De 1874 à 1880 le music-hall des Folies Bergères prend place. En 1878 ce dernier est loué pour accueillir le troisième congrès ouvrier national (une première version du parti socialiste est alors créée). De 1883 à 1988 est il es transformé en Palais de l’Industrie. En 1998, il devient le garage Carnot, parking de plusieurs niveau en activité jusqu’en 2010 avant qu’en 2016 une salle de sport n’ouvre ses portes. Le passage des Folies Bergères fait partie des 35 pôles urbains dégradés ciblés par l’opération d’aménagement “Grand centre-ville” confiée depuis 2010 à la Soleam.
Dans cette rue habitait Pierre de Libertat, assassin de Charles de Casaulx né à Marseille le 20 mars 1547 qui fut capitaine de la milice bourgeoise de Marseille.
Il prit la tête des ligueurs, s’empara du pouvoir dans la ville en février 1591 et imposa une « dictature marquant la défaite temporaire de l’aristocratie marchande locale. ». Il a été premier consul de 1591 à son assassinat en 1596. D’origine corse (Calvi), Pierre Libertat, l’assassin de Charles de Casaulx est né à Marseille en septembre 1562. Durant les guerres de religion, il prend le parti des catholiques les plus intransigeants. En 1591 il aide Charles de Casaulx à s’emparer de l’hôtel de ville. Il est nommé capitaine du quartier de la Blanquerie, puis de la porte Réale. Après l’abjuration d’Henri IV, la position de Charles de Casaulx est de plus en plus précaire, ce qui l’oblige à rechercher un appui auprès du roi d’Espagne. Charles Ier de Guise, gouverneur de Provence, qui veut prendre Marseille, arrive à soudoyer Libertat qui assassine Charles de Casaulx le 17 février 1596, alors qu’il etait entouré d’une dizaine de gardes du corps.
Les hommes de Libertat et le peuple suivent le mouvement, et ouvrent les portes de la ville aux troupes du gouverneur. En récompense il recevra le titre de viguier à perpétuité, les revenus d’un grenier à sel, un crédit de 160 000 écus, le commandement de la porte Réale et du fort Notre-Dame, enfin les droits de douane sur les plus riches denrées. Il ne profite pas longtemps de ces avantages car il décède le 11 avril 1597 à son domicile situé rue de Lorette. Il aura des obsèques grandioses.
Sa statue trône dans le Parc Borely