Sur des gravures du XVIIe siècle, on dénombre une quinzaine de moulins à vent sur la place, aujourd’hui il n’en reste que trois, malheureusement engloutis dans le bâti urbain. L’utilisation de l’eau comme force motrice va petit à petit obliger les moulins à vent à cesser toute activité. Au milieu du XIXe siècle la ville fait raser les bâtiments existants afin de créer une place architecturalement homogène.
Cet immense réservoir est constitué d’une structure avec petites voûtes en brique reposant sur 160 piliers en pierre de Cassis hauts de 5 mètres et espacés de 4 mètres d’axe en axe dans un sens et 2 mètres dans l’autre.
Sur ces voûtes (arcs surbaissés) avait été placée une couche de terre végétale d’environ un mètre d’épaisseur pour intercepter l’action du soleil sur les eaux. Depuis, la surface supérieure a été recouverte de matériaux de voirie utilisés pour l’aménagement de la place des Moulins.
La construction de ce bassin, engagée simultanément à celle des bassins de Longchamp et de la colline Bonaparte-Puget, a permis de régulariser le service de l’alimentation en eau de la ville.
Ce fonctionnement, initié pendant la première moitié du XIXé siècle, a ensuite été limité après la construction du bassin de Sainte-Marthe sur la dérivation du bassin de Longchamp.
La distribution d’eau depuis ce dernier s’effectuait par des conduites en fonte qui, elles-mêmes acheminaient l’eau au moyen de conduites secondaires branchées sur les conduites principales. Les eaux avaient été filtrées préalablement dans le réservoir à deux niveaux de Longchamp et depuis l’étage inférieur du bassin de Longchamp, partait la canalisation des Moulins.
Depuis de nombreuses années on évoque plusieurs projets de mise en valeur de la citerne des Moulins à l’étude…mais mise à part son ouverture lors de la biennale d’art contemporain Manifesta en 2020 avec “Le Parc : Devenir un corps liquide” d’Amy Lien & Enzo Camacho, ce lieu secret n’ouvre que sur rendez-vous et lors de très rares Journées Européennes du Patrimoine.
La citerne a servie de décor au clip d’IAM pour son single de 1997 L’Empire du côté obscur (voir le clip), réalisé par Florent Emilio Siri. On y aperçoit également le Château d’If .
Le morceau tiré de l’album L’École du micro d’argent est un hommage à la saga Star Wars, dont le premier volet, La Guerre des étoiles, a beaucoup marqué les membres du groupe à sa sortie.
C’est aussi une chanson engagée, qui dénonce «un système. Celui dans lequel les gens qui ont fait de grandes écoles se font passer pour des gentils et stigmatisent les grands méchants des banlieues» selon le chanteur Akhenaton.