Les Thermes Romains de la Place Bargemon

Rue des Olives, 13002 Marseille
490
Les Thermes Romains de la Place Bargemon
Arrondissement : 2ème

Lors de votre prochaine déambulation sur la Place Bargemon votre regard sera peut-être attiré par un petit muret en pierres posé sur l’esplanade…il s’agit des vestiges d’anciens thermes romains. Dans le cadre de la construction de la nouvelle salle du conseil municipal au sein de l’espace Bargemon des fouilles archéologiques menées par l’INRAP en 2002 et 2003 ont permis la découverte de nombreux vestiges dont ce grand bâtiment thermal construit dans la zone centrale du site dans la première moitié du Ier siècle.

Peinture de Pedro Weingärtner, Dans le caldarium (1900 – image d’illustration)

Selon l’INRAP, à l’ouest de l’actuelle Place Bargemon, « un grand collecteur d’égout de technique romaine remplace, au début du Ier siècle de notre ère, l’ancien conduit d’époque hellénistique. Le terrain situé à l’est de ce collecteur est occupé par des thermes romains, de conception différente des thermes grecs hellénistiques découverts dans la fouille de la rue Leca. Limitée à l’est, l’emprise de l’intervention archéologique n’a permis de découvrir qu’un tiers de cet ensemble. Il est néanmoins évident qu’il s’agit de grands thermes, semblables à ceux connus à la même période à Ostie, le port de Rome. Ils connaissent deux phases à l’époque romaine, attestées archéologiquement, avec un important remaniement vers la fin du IIe siècle de notre ère. L’adduction d’eau de ces thermes est à l’origine assurée par une canalisation arrivant du nord-ouest et provenant de la colline surplombant le port comme à l’époque grecque de la cité. Apparaît ensuite une nouvelle canalisation venant de l’est, débouché probable de l’aqueduc romain reconnu au niveau de la porte est de la ville sur le site archéologique de la Bourse. Les importants besoins en eau des thermes ne pouvaient plus être satisfaits par la nappe phréatique naturelle, qui suffisait jusque-là aux besoins de la ville grecque. D’où, probablement, cette nouvelle adduction.

La suite de l’histoire romaine de cette zone nous échappe presque totalement, les caves profondes des bâtiments ultérieurs ayant détruit les niveaux archéologiques. Les quelques témoins retrouvés sur de petites superficies montrent que la zone est urbanisée dans l’Antiquité tardive, et occupée par des bâtiments dont la fonction reste inconnue ».

Domenico Morelli (Italie), Un bain à Pompéi (1861 ; huile sur toile, 134 x 102 cm ; Fondation Internationale Prix Balzan)

Le terme latin thermae, qui dérive du grec θερμός / thermós, « chaud », sous-entendant aquae, « eaux » , semble apparaître assez tardivement pour désigner les grands établissements à double circulation ayant acquis les fonctions traditionnelles de la palestre grecque et dont les thermes de Néron sont le premier exemple à Rome. Les sources antiques ne commencent à l’utiliser qu’après la construction des thermes de Titus, vers la fin du ier siècle, et des auteurs comme Cicéron ou Tite-Live ne l’emploient pas. Avant cette évolution des dimensions pour accueillir davantage de baigneurs, les établissements de bains romains sont désignés par les termes balneae, balnea ou balinea (issus du grec βαλανεῖον / balaneion, « bain »), laconicuma ou gymnasiuma. Ces termes ne disparaissent pas pour autant au profit du mot thermae et il semble se faire une distinction entre thermae et balnea, certaines installations comportant les deux comme les bains de Pompéi du consul de 64, Marcus Licinius Crassus Frugi. De manière générale, il semble que ce soit la taille et l’intégration de l’établissement dans le paysage urbain qui soient les critères permettant de distinguer les balnea des thermae après le ier siècle. Les premiers sont des établissements privés mais ouverts au public, de taille réduite et qui s’intègrent tant bien que mal dans les espaces réduits du tissu urbain.

Au contraire, les thermae sont des établissements de grande taille qui sont construits au sein de vastes parcs et jardins entourés de portiques qui les séparent nettement des quartiers avoisinants. La construction de tels établissements est souvent prise en charge par l’État


SOURCES INRAP & Wikipedia thermes romains
PHOTOS Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com & Peinture de Pedro Weingärtner, Dans le caldarium (1900 – image d’illustration) & Domenico Morelli (Italie), Un bain à Pompéi (1861 ; huile sur toile, 134 x 102 cm ; Fondation Internationale Prix Balzan)
A NOTER Ce site est un blog personnel, ces informations sont données à titre indicatif et sont mises à jour aussi souvent que possible. N’hésitez pas à me contacter pour toute correction ou contribution

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