Le Couvent des Bernardines, 1751, son Histoire ? Quel théâtre !

17 Boulevard Garibaldi, 13001 Marseille
1748
Le Couvent des Bernardines, 1751, son Histoire ? Quel théâtre !
Arrondissement : 1er
Site Internet : www.lestheatres.net
Alors que résonne ici aujourd’hui les trois coups ouvrant les pièces de théâtre, cet édifice de 1751 accueillait autrefois un couvent et la communauté de religieuses des Bernardines. Le lieu fut tour à tour entrepôt, caserne, salle de bal, annexe de lycée pour enfin devenir en 1987 un théâtre d’essai.

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Jardins du Roy René, premier emplacement du couvent

Les religieuses Bernardines, cisterciennes réformées, fondent à Marseille en 1637 un premier couvent au quai de rive neuve, sur le domaine du « jardin du roi ». Ce domaine acheté en 1459 par le roi René s’étendait entre le cours Honoré-d’Estienne-d’Orves, la rue neuve-Sainte-Catherine, la rue du Chantier et le Vieux-Port. Cette propriété est ensuite achetée par Charles Ier de Lorraine, duc de Guise, gouverneur de Provence. La construction de l’arsenal des galères entraine l’expropriation des Bernardines qui font édifier en 1745 un autre couvent près de la porte de Noailles. Elles dépensent pour cette construction une somme de 800 000 livres et s’y installent le 20 août 1751.  La chapelle de l’édifice, dite « des Bernardines », édifiée en 1743, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 31 juillet 1952.

La réalisation du couvent et de son église a été confiée d’abord à l’architecte Pierre-Paul Bruand puis à l’architecte marseillais Balthazar Dreveton. L’église est décorée par le sculpteur Jean-Michel Verdiguier. L’autel œuvre du marbrier Dominique Fossati est mis en place en 1755, c’est aujourd’hui le maître autel de l’église Saint Cannat ou des Prêcheurs. Les religieuses se sont installées dans leur nouveau couvent le 20 août 1751.

le-couvent-des-bernardines-17-boulevard-garibaldi-13001-marseilleÀ la Révolution, le couvent, qui ne comptait alors que quarante religieuses, est fermé et devient le siège de l’Administration départementale. Le 6 novembre 1794 une commission est chargée de dresser l’inventaire des tableaux et objets divers que la suppression des congrégations rendait disponibles. Cette commission qui prendra en 1796 le nom de Conservatoire des Arts était composée des personnes suivantes : Claude-François Achard, Pains, Guinot, Odossaint, Guenin, Audibert, Barrigue de Fontanieu et le peintre Aubert. Elle rassemble des tableaux de divers peintres : Coypel, Drouais, Laurent Fauchier, Pierre Mignard, Pierre Puget, François Puget, Michel Serre, Michel-François Dandré-Bardon, Lesueur, Vien etc. La loi du 1er mai 1802 décide de la création de quarante-cinq lycées en France ; le troisième à ouvrir, le 22 décembre 1802, occupe les bâtiments de l’ancien couvent…c’est le Lycée Impérial qui prendra par la suite en 1930 le nom de lycée Thiers. Quant à l’église des Bernardines, après avoir servi successivement de magasin, de salle de concert et de salle de bal, est utilisée comme musée des Beaux-Arts ; celui-ci ouvre le 9 septembre 1804 sous la direction du peintre Goubaud, professeur de dessin. Mais ce local sombre et mal éclairé n’est pas adapté à une exposition des œuvres d’art ; un nouvel emplacement est recherché dès 1811 par la municipalité.

Mais l’état des finances de la ville ne permet pas de donner suite aux divers projets et ce n’est qu’en 1869 que le musée sera transféré au Palais Longchamp construit par l’architecte Henri-Jacques Espérandieu. L’église est alors rendue au culte comme chapelle du lycée. Désaffectée en 1937 elle sert de salle d’exposition.

C’est entre des colonnes en pierre et sous un dôme qui rappelle (dans des proportions certes restreintes) ceux du Panthéon à Paris et de Saint-Pierre à Rome, que s’est développé depuis 1987 un projet de théâtre centré sur la création et la recherche en accompagnant des artistes comme Hubert Colas, Geneviève Sorin, Claude Regy, Romeo Castellucci ou Marie-José Malis entre autres. Un projet initié par les metteurs en scène Alain Fourneau et Mireille Guerre auxquels a été associé dès 1994, un auteur, Suzanne Joubert. Le Théâtre des Bernardines rejoint le collectif « des Théâtres » à partir de la saison 2015-2016…l’association de Quatre Théâtres dont celui du Gymnase. Une aventure ancrée dans la métrople Aix-Marseille-Provence, où chaque structure raconte son quartier, sa ville, son histoire et son évolution. Près de 2.700 fauteuils pour assister à du théâtre, musique, danse, humour, jazz, jeune public.

Depuis 2016, l’ancienne Librairie Tacussel sur la Canebière, entièrement rénovée fait à présent office de billetterie pour le Théatre du Gymnase et des Bernardines.


SOURCES WikipédiaLes Théatres
PHOTOS Charliemoon
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