Usine de Soude de la Calanque de L’Érevine, 1914

Calanque de L’Érevine, Ensues-la-Redonne
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Nichée dans la superbe calanque de L’Érevine à Ensuès-la-Redonne près de Marseille cette ancienne usine de soude sera créée peu avant le début de la première guerre mondiale en 1914…Elle ne sera jamais entrée en activité !

Un industriel avait envisagé d’y construire une usine de fabrication de soude. Entre 1771 et 1791, le chimiste Nicolas Leblanc invente un procédé permettant d’obtenir du carbonate de sodium à partir d’eau de mer, procédé coûteux en combustible qui sera supplanté par le procédé Solvay plus économique entre 1861 et 1864. Ces procédés, surtout le second, permettent de réduire les coûts de revient de la soude et font disparaître les anciennes techniques. À la fin du xixe siècle, l’avènement de l’électricité permet la production directe de soude par électrolyse d’une solution aqueuse de chlorure de sodium, dont les deux compartiments d’électrode sont séparés par une membrane évitant la migration des gaz dissous. Sur le site de la calanque de L’Érevine on aperçoit une tour de concassage des roches calcaires qui auraient été traitées dans des ateliers installés sur le site. Le calcaire venait d’une carrière située en amont du viaduc. Une voie ferrée étroite (60 cm) aurait amené la roche près de la tour en passant près du pilier Ouest du viaduc. Les ingénieurs de la compagnie du PLM qui ont construit la voie ferrée Marseille – Miramas via Port de Bouc voyaient ce projet d’un mauvais œil…ils craignaient que les passage des wagonnets de minerai et de leurs petites locomotives n’ébranlent le pilier. Hors cet axe avait été ordonné comme voie ferrée stratégique. En effet, avant sa mise en service, la voie ferré Marseille – Miramas par Vitrolles était la seule reliant Marseille à la vallée du Rhône en passant par le tunnel de la Nerthe entre l’Estaque et le Pas des Lanciers, tunnel long de plusieurs kilomètres. En cas d’accident grave ou de sabotage, la ligne aurait été interrompue. D’où l’impossibilité d’évacuer vers la plus grande partie de la France, les marchandises débarquées à Marseille et surtout impossibilité d’approvisionner l’arsenal de Toulon en tout ce qui était nécessaire à l’entretien et au ravitaillement de l’Armée Navale.

Le site est aujourd’hui très abîmé avec de nombreux éboulements. Il est difficile d’accès. Une fois la plage passée on peut rejoindre la tour et retrouver quelques trace de cette structure industrielle.


SOURCES Sudwall Capu Rossu & Wikipedia
PHOTOS Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com
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