Les anciens lacs du Parc Longchamp

Parc Longchamp, 13004 Marseille
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Les anciens lacs du Parc Longchamp
Arrondissement : 4ème
Le Jardin zoologique Longchamp se dote dès son ouverture en 1854 de cages, puis de volières à rapaces, perruches ou perroquets et autres faisanderies, mais aussi  près de la cascade d’un lac accueillant d’autres volatiles en liberté, un bassin aujourd’hui disparu. Un autre étang plus petit et aussi « volatilisé » se trouvait avec son île boisée dans la seconde partie « Cassini » du jardin, près des cages aux ours. Plusieurs espèces d’oiseaux aquatiques y étaient présentées tels que des pélicans et des oies de Guinée. 

Le lac en haut à droite et le bassin en haut à gauche

Le plus grand lac est aménagé dans la deuxième partie du Jardin, complétant la cascade adossée au mur de soutènement du plateau Longchamp, pour que des échassiers, grues, hérons et flamants roses, et divers palmipèdes. Les oiseaux coureurs – autruches, nandous et autres casoars – souvent proche des mammifères par leurs mouvements de tête si caractéristiques et leurs démarches pressées, attirent également bon nombre de visiteurs. Ce lac a mystérieusement disparu, peut-être après la fermeture du zoo en 1987, remplacé par une pelouse traversée par un petit canal sans eau, relié pourtant à la cascade. Idem pour le petit bassin et son île, remplacé également par une surface verte.

Voici la description précise que fait le zoologiste Gustave Loisel après une visite réalisée au Jardin zoologique de Marseille en 1908 et résumée dans son ouvrage sur l’histoire des ménageries :

Côté cascade aux flamants roses

« D’une grandeur actuelle de 6 hectares, ce jardin est établi au nord de la ville, sur le versant opposé au Palais de Longchamp. Il est divisé en deux parties, par un chemin communal au-dessus duquel se trouve un pont de communication ; de plus, il est coupé, dans sa moitié, par les arches de l’aqueduc qui amène les eaux de la Durance à la ville. Une partie de ces eaux alimente le jardin par une belle et grande cascade au pied de laquelle vivent des oies du Canada. L’eau s’écoule ensuite en un torrent rapide qui va se déverser dans un premier lac couvert de canards, puis elle passe en canalisation souterraine pour aller former un petit étang dans l’autre partie du jardin. Cet étang, qui renferme une petite île boisée, est entouré d’une vaste prairie herbeuse sur laquelle vivent en liberté des goélands cendrés qui se reproduisent régulièrement, des demoiselles de Numidie, des hérons, des cigognes blanches, des aigrettes, des pélicans blancs, des spatules blanches, des cormorans et des canards exotiques.

La pièce d’eau de la seconde partie « Cassini » du jardin. (Collection privée)

Tout le jardin est couvert d’une riche et belle végétation, et de grandes allées sinueuses, bien entretenues, en font un délicieux lieu de promenade. Malheureusement, les logements et les collections d’animaux sont loin de présenter le même intérêt. Les plus importantes maisons sont: Un pavillon pour singes décoré extérieurement d’arabesques ; une maison de fauves, petite, mais bien exposée, coquette et présentant, en façade, 4 grandes cages à air libre peintes en vert clair. Chacune de ces cages a un sol élevé et cimenté ; elle est bordée d’un épais talus gazonné et creusée d’un bassin à eau courante ; une faisanderie, assez belle construction en demi-cercle comprenant 14 enclos à air libre avec une grande volière, à chaque extrémité. Chacun des enclos, qui communiquent tous avec des cabanes, est pourvu également de bassins à eau courante et quelques-uns sont joliment ornés de plantes grimpantes.

D’autres logements moins importants et tous à air libre, avec refuges, sont disséminés un peu partout : grandes et belles cages pour carnivores ; fosse aux ours s’ouvrant d’un côté de plain-pied sur le jardin ; enclos pour ruminants (dont 3 chèvres à longues oreilles du Mont-Carmel), bien ensoleillés mais munis de maisonnettes qui font penser à des jouets d’enfant ; enfin nombreuses volières à air libre, avec, en particulier, des pigeons des Seychelles. La collection d’animaux, relativement peu importante, renfermait, au mois d’avril 1908, 106 mammifères et 450 oiseaux ; ces derniers étaient des représentants d’espèces communes choisies sans aucun souci particulier d’études ou d’instruction ; c’est ainsi que nous n’y avons trouvé à peu près aucun représentant de la faune locale. »

Suite à la publication de cette fiche des témoignages ont commencé à apparaître sur les réseaux sociaux dont celui de Jacqueline « Je me souviens de l’hiver 56 où il avait neigé et gelé et on était allé jouer avec la neige au palais Longchamp et le lac avait une telle épaisseur de glace que les cygnes étaient bloqués sur la glace« , ou encore de Pascale « C’était un parc merveilleux j’y allais enfants avec l’école un très bon souvenir de ce zoo. Aujourd’hui plus rien à voir il est mal entretenu il a perdu son charme« .


SOURCES Funny Zoo & Gustave Loisel & jzp.hypotheses & témoignages facebook
PHOTOS Cartes postales anciennes & plan des Archives Départementales des Yvelines
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