Viennent d’abord anémones de mer, pélamides, oursins et coquillages. Puis, au cœur de sa cuisine, les poissons. Tout au long de l’année, plus de 65 variétés parfois oubliées – la galinette, le chapon, le pagre, le sarran, le denti – sont pêchées ici, dans le respect des ressources marines. Plat fétiche, la Bouille Abaisse, légère, iodée, zéphyrienne, mais aussi le fameux loup Lucie Passédat. Quant à la vue sur la Grande Bleue, elle est omniprésente, de la terrasse comme du restaurant, et jusque dans les chambres, spacieuses et ouvertes sur l’horizon.
« À 100 km du bruit, à 5 min du centre, comme le disait mon grand-père : le Petit Nice, c’est un écrin caché au bord de la mer, à la fois au centre de la ville et complètement en marge. Vous êtes ici chez moi : depuis 1917, soit trois générations, nous veillons à votre plaisir sous notre toit. » Gérald Passédat
Trois générations Passedat se sont exprimées là, entre une conception très précise de l’hôtellerie de luxe et une cuisine créative sans compromission. Faisant face à l’horizon, on y déguste la mer avec tous ses sens, dans une lumière éclatante depuis la salle à manger du restaurant gastronomique.
Vous pourrez préférer, en bordure de terrasse, le Bar 1917, pour boire un cocktail ou grignoter. Le calme parfait avec vue sur la mer : c’est aussi la promesse de bonheur des 16 chambres***** du Petit Nice. Spacieuses et lumineuses, elles sont des appels à la détente absolue et au farniente.
« Ma cuisine est une cuisine d’instinct, de pureté, de goût et de mâche. Une cuisine des profondeurs, elle est la lente progression vers les abysses et ceci par palier afin de mieux découvrir les poissons oubliés et ceux délaissés, une réflexion sur la Méditerranée et un respect de ce terroir marin. Mon potager, c’est la Méditerranée. » Gérald Passédat
Gérald Passedat naît le 24 mars 1960, ici dans la Villa Corinthe. Tout petit déjà, il passe son temps dans la cuisine à observer le travail de son père et des femmes de la famille. Au début des années 70, il réalise qu’il veut devenir chef cuisinier lui aussi lors d’un repas avec ses parents dans le restaurant trois étoiles d’Alain Chapel. En 1976, il entre à l’École hôtelière de Nice, et se forme également au Coq Hardi à Bougival en 1978, au Bristol (1979) et au Crillon à Paris, chez Les Frères Troisgros à Roanne, aux Prés d’Eugénie à Eugénie-les-Bains avec Michel Guérard. Chez Troisgros, il apprend la simplicité du geste et la maîtrise des cuissons et chez Michel Guérard l’art de la légèreté et de la digestibilité, des techniques qui influencent toujours sa cuisine. En 1985, il intègre la cuisine de son père au Petit Nice comme apprenti. Il en prend la tête en 2000 et maintient les deux étoiles. Il décroche en 2008 une troisième étoile Michelin, le Petit Nice est alors le premier restaurant marseillais à obtenir cette distinction. En 2013, il ouvre le Môle Passedat au sein du Mucem, où il gère l’ensemble des espaces de restauration.
En 2016, il ouvre le restaurant Albertine dans les docks de Marseille. En 2018, il subit une double greffe du foie qui le tient éloigné des cuisines. Il prend les commandes de la Brasserie Lutetia, au sein du palace emblématique de la Rive Gauche parisienne l’hôtel Lutetia en février 2019.