Fonderie royale de canons et le Couvent Marseille

La rue était autrefois nommée rue Sainte-Croix  à cause de l’église des Jésuites établie dans ce local, le 17 septembre 1628, jour de l’exaltation de la Sainte Croix. Elle avait son entrée dans cette voie. Une fonderie royale de canons s’y trouva ensuite au XVIIe siècle, mais selon Adrien Blès et son Dictionnaire Historique des rues de Marseille elle était sans doute beaucoup plus ancienne. La Fonderie du Roi qui fabriqua en son temps notamment des canons pour la ville était contiguë à la maison des Jésuite de Sainte Croix, occupée ensuite par l’Observatoire, aujourd’hui devenu le musée des enfants, le Préau des Accoules. Par lettres patentes du 22 février 1686, Louis XIV céda aux jésuites l’emplacement de cette fonderie pour l’agrandissement de leur maison. Puis en 1810 est organisé ici le Bureau de Bienfaisance dans le but de secourir à domicile les pauvres honteux ayant occupé une situation dans monde (sic). Par la suite est ouverte la Petite Miséricorde, par les paroisses. Elle distribue, pendant l’hiver, des secours aux malheureux. Ses œuvres sont supprimées, comme toutes les autres, à la Révolution et comprises dans les attributions du Bureau de Bienfaisance, en frimaire an V, domicilié dans les locaux de l’ancienne fonderie. De nos jours encore, dans certaines paroisses, se trouve un tronc Œuvre de la Grande Miséricorde qui est relevé régulièrement par un fonctionnaire municipal.

Le lieu est devenu en 2017, le Couvent Marseille, écrin de « dix suites de haut standing ». On y trouve notamment des pièces signés le Corbusier.