Avant de fermer ses portes en octobre 2015 le musée d’une surface de 800 m2 accueillait environ 35 000 personnes par an. Il comptait trois expositions temporaires par an, et une exposition permanente. La structure était dirigée par l’expert Marc Stammegna, au travers de l’Association Fondation Monticelli. Ce projet était intégralement financé par lui-même. Influencé à la fois par Eugène Delacroix, Rembrandt et les œuvres du Louvre, Monticelli interpelle par ses touches audacieuses et épaisses. Une vie artistique riche en portraits, natures mortes dont le célèbre “Vase Bleu“, marines, scènes de parc, dessins se partageaient l’atmosphère feutrée de ce Musée.
Une magnifique collection privée que Marc Stammegna mettait à la disposition du lieu avec des œuvres de 1842 à 1886. Le père, le grand-père Stammegna étaient restaurateurs de tableaux. Marc ne pouvait donc pas échapper à cette fascination pour la peinture. Ancien élève des Beaux-Arts de Marseille, artiste à ses heures, c’est dans le métier de marchand et d’expert cependant qu’il s’affirme.
Depuis 2017 le Fortin de Corbière au style néo-classique a selon ses repreneurs « retrouvé ses lettres de noblesse« …restauré, agrandi et embelli mais malheureusement plus accessible au grand public. Une privatisation des lieux qui a suscité une petite polémique et une affaire en justice en 2019 à cause des barrières installées et entourant le Fortin de Corbières et gênant l’accès à la plage. Dès leur installation, des riverains et des élus ont dénoncé une privatisation de la voie publique ne respectant pas les lois et lancé une pétition.
Quant aux chanceux qui pourront passer cette fameuse grille, ils peuvent ici réaliser des séminaires, réunions et ateliers de travail, conférences et événements privés, dans le cadre de 3 salons intérieurs ou ses espaces extérieurs avec terrasse et piscine. Un lieu géré par l’ex footballeur marseillais Jean-Christophe Marquet via sa structure JCM Corporate Events.
Retour sur l’œuvre d’Adolphe Monticelli (1824-1886)
Adolphe Monticelli a laissé une œuvre abondante parmi laquelle on dénombre d’excellents portraits, d’éblouissantes natures-mortes et de superbes scènes de parc. A ses débuts très académique par obligation, Monticelli nous montre plus tard que le goût de la perfection des formes n’était pas sa nature. Forme floue et fond se confondent en de mystérieuses imbrications et c’est dans ce flou des formes et l’imprécision du trait que réside le charme de sa peinture.
Ses œuvres sont le résultat de recherches, permanentes et répétées, sur les réactions chimiques des coloris. La lumière tient une place prépondérante dans ses œuvres. Pour Monticelli, l’ombre noire et dure n’existe pas, la couleur devient sujet vivant et la lumière mouvement.
L’ouvrage du chimiste Chevreul sur « la loi du contraste simultané des couleurs » entraînera Monticelli dans des recherches incessantes autour des réactions chimiques des couleurs, aux effets du soleil sur les objets, la nature, sur la décomposition des tons…
Découvrez sa biographie complète.