Centre Solea, l’art du flamenco depuis 1994

68 rue Sainte, 13001 Marseille
19
Centre Solea, l’art du flamenco depuis 1994
Arrondissement : 1er
Site Internet : centresolea.org

Créé en septembre 1994 par Marc Bamoudrou et Maria Pérez, le Centre Solea est un lieu à part, entièrement consacré à l’art flamenco. Caché au 68 rue Sainte à deux pas de la Place aux Huiles, la Casa Flamenca Solea est un petit monde chargé d’histoire qui ouvre les bras à ses visiteurs dans un décors de taverne andalouse ou de « peña trianera » pour des cours ou des « tablaos » enflammés et intimistes ou lors du festival flamenco Azul se déployant ici et dans 15 villes de la région.

Une enseigne discrète en carreaux de céramique signale celui qui sait lever les yeux la présence du Centre Solea…on grimpe un escalier avant de pénétrer dans un univers hors du temps. Quand on passe la porte, on est tout de suite frappé par la chaleur du lieu et sa convivialité. Jambons espagnols pendus au plafond, poutres apparentes, grand lustre, assiettes peintes aux murs, photos d’artistes et une multitude de petits objets, ex-votos et bougies, donnant immédiatement une âme et une histoire à cet écrin. C’est que Marco sait y faire en matière d’accueil et de logistique. Véritable pilier de la maison, il en est aussi son concepteur et son décorateur. Maître de cérémonies lors des tablaos ou des stages, sa personnalité charismatique incarne véritablement l’âme de Solea. Ici se trouve le siège officiel de la EFA [Ecole de Flamenco d’Andalousie] dans tout le sud est de la France. Des cours réguliers de danse flamenca et de sévillane (mais aussi de guitare et de percussions) sont donnés aux adultes et enfants, des débutants jusqu’aux avancés/professionnels. Un projet pédagogique élaboré par Maria Pérez.

Le centre héberge également la Compagnie Solea, créée en 1993 par Maria Pérez. Entourée des meilleurs musiciens de la région, c’est au contact des maîtres de Séville ou Madrid, qu’elle va chercher des conseils et des repères. Son cheval de bataille, un flamenco simple et direct au service du bonheur du public qu’elle veut en communion avec les artistes. Les formes de ses créations peuvent aller de l’animation de rue jusqu’à la création conceptuelle qui va utiliser le flamenco dans un propos plus large et orchestré à une autre échelle. L’association Solea soutient et co-produit également les créations d’Ana Pérez, fille de Maria Pérez. Une fois par mois le centre propose un tablao, une fois son adhésion prise, on s’installe comme on peut à sa table nappée de rouge, collée serrée à celles des voisins, on va picorer si on le souhaite une paella, une assiette de fromages ou de charcuterie accompagnée d’une sangria…puis les artistes arrivent et la magie opère.

La session se termine avec toutes l’équipe et les élèves où chacun vient, boosté par ses partenaires, montrer l’étendue de son talent, confirmé, ou en apprentissage, un moment rare de communion, une véritable famille sur scène ! Héritier de l’ancien café chantant (café cantante) à partir de la décennie de 1960, le tablao est censé être un lieu à l’ambiance intime et concentrée, et exclusivement consacré au spectacle de flamenco (musique, chant, danse), ce qui n’était pas le cas de son ancêtre le café cantante. Appelés “temples flamencos” par les aficionados les plus passionnés, les tablaos ont contribué à la restauration et au maintien de l’art du flamenco, dont la portée universelle a été reconnue en 2010 par l’UNESCO qui l’a inscrit dans la liste représentative du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Le passage du café cantante au tablao s’inscrit dans le mouvement de retour vers une certaine pureté de style du Cante jondo, à la recherche de ses racines, porté par le cantaor et flamencologue Antonio Mairena, et initié dès 1922 par Federico García Lorca et Manuel de Falla avec la Generación del 27. Ce « retour aux sources » a marqué l’histoire de ce genre musical après-guerre en réaction à l’époque de la « Ópera flamenca », au cours de laquelle, avant la Guerre Civile espagnole de 1936, en s’exportant sur les scènes du monde (Paris, New York, etc.) le flamenco s’était allégé (retenant surtout les styles ou palos plus joyeux et frivoles du Cante Chico) et peut-être un peu dilué pour s’adapter à tous les publics, mettant en scène une sorte d’« exotisme » andalou.

Vous avez la possibilité de louer le lieu pour une soirée, une fête familiale, un colloque…


SOURCES Centre Solea & Wikipedia Tablao
PHOTOS Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com & Centre Solea
A NOTER Ce site est un blog personnel, ces informations sont données à titre indicatif et son mises à jour aussi souvent que possible. N’hésitez pas à me contacter pour toute correction ou contribution

Avis sur cette fiche
Il n'y a pas encore d'avis sur cette fiche, soyez le premier !
Laisser un avis
VOTRE NOTE:
D'autres fiches à explorer dans cette catégorie