En 1488, le roi Charles VIII décide de faire de ce quartier une remise aux galères avec la construction d’un premier tercenal puis en 1494 de six tercenaux où sont remisées et armées les galères du royaume. L’arsenal abrite jusqu’à 8 000 forçats et la garnison royale.
En 1512, le roi Louis XII commande douze nouveaux tercenaux dont six seront réalisés. À partir de 1529, suite à la série de déboires qui aboutissent au siège de Marseille par l’empereur germanique Charles Quint, François Ier y fait construire treize nouvelles galères.
En 1646, l’hôpital des forçats est fondé à l’initiative des Frères de Saint Vincent de Paul.
En 1702, un canal intérieur est creusé. Il est d’abord appelé « la Darse », puis prend le nom de canal de la Douane en 1780, dont le tracé suivait également la place aux Huiles et le cours Jean-Ballard. L’arsenal de Marseille (Arsenal des galères) est achevé en 1707, et est alors le plus important de France avec jusqu’à 40 galères en service.
En 1781, avec le déclin des galères, l’État décide le regroupement avec l’arsenal de Toulon et cède à la Ville les lieux, qui sont alors occupés par de riches marchands, puis par l’édition des quotidiens régionaux. Mais avec la construction du Port Autonome à la Joliette et le déclin du commerce dans le Vieux Port, cette bourgeoisie aisée s’exile et laisse place à un quartier plus populaire et artisanal. L’édition en fait alors son quartier général.
Les quotidiens régionaux et des maisons internationales comme « Les Cahiers du Sud » de Jean Ballard s’installent le long des anciens quais du canal ou à proximité, acteurs d’une vie nocturne animée et rythmée par les horaires tardifs de la presse et des journalistes.
Aujourd’hui, seuls le quotidien « La Marseillaise » et les éditions Jeanne Laffitte avec les fonds anciens et moderne de la librairie du même nom qui répertorient de nombreux ouvrages sur Marseille et la Région témoignent de ce passé. Le canal de la Douane fut comblé entre 1927 et 1929.
Un parking aérien en béton concédé à la Shell sur 3 niveaux fut construit en 1965 et détruit en 1987 après 20 ans de protestations des habitants…aujourd’hui le parking est souterrain.
Honoré d’Estienne d’Orves, Honoré d’Estienne d’Orves, né le 5 juin 1901 à Verrières-le-Buisson et mort le 29 août 1941 au mont Valérien (Suresnes), est un officier de marine français, héros de la Seconde Guerre mondiale, martyr de la Résistance, mort pour la France, Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 30 octobre 1944. Le réseau de renseignement de la France libre, qu’il a organisé avec Jan Doornik, Maurice Barlier et d’autres, s’appelait Nemrod. Lire sa biographie complète.
Cette vaste zone piétonne est à ce jour une des principales places touristiques de Marseille, imaginée par l’urbaniste Charlie Bové, et inaugurée en 1989. Elle est aménagée avec de nombreux restaurants (en particulier de cuisine de la Provence méditerranéenne et de poissons et bouillabaisse du marché aux poissons du Vieux-Port de Marseille), vastes terrasses aménagées de restaurants, cafés, bars, boutiques, galeries d’art, manifestations culturelles divers, ainsi que patinoire, foire aux santons et marché de Noël en hiver. L’ancien siège historique de l’arsenal des galères des n°23 et n°25 de la place est transformé à ce jour en librairie-galerie-boutique-restaurant « Les Arcenaux » institutionnel et pittoresque de Marseille.