Les débuts de l’urbanisation
La période grecque archaïque (VIe avant notre ère) est marquée par la création d’une rue d’axe nord-sud située en limite orientale de la fouille. Cette voie borde un bâtiment quadrangulaire composé de deux pièces et d’un espace circulaire. De nombreux sols de terre et d’épandages de cendres s’y succèdent et ont livré un lot important et varié de matériel céramique. L’espace circulaire, dont la fonction reste imprécise, mesurait 2,20 m de diamètre. Son comblement contenait de nombreux fragments d’adobe (briques durcies au soleil) et de céramique, dont l’essentiel semble provenir de vases liés à des activités de banquet. Pour les périodes grecques classique et hellénistique (Ve-IIe siècles avant notre ère), peu de vestiges ont été trouvés sur le site. Le secteur a cependant été largement réaménagé : la rue nord-sud semble avoir disparu, tandis que deux axes est-ouest ont été créés. Celui situé au nord subsistera jusqu’à nos jours, tandis que celui du sud ne dépassera pas la période romaine.
L’évolution du bâti
À la fin du Ier siècle avant notre ère, la période romaine marque une reprise de l’urbanisme dans le secteur. Des bâtiments sont régulièrement construits sur des plans en lanière suivant un axe nord-sud, et sont agrémentés d’espaces extérieurs. Les sols, bâtis en dur (bétons de tuileau simples ou mosaïque), présentent des niveaux différents, parfois avec 1 m de dénivelé : toutes les pièces n’étaient donc pas au même niveau. Des fragments d’enduits peints ont également été retrouvés. Une cour intérieure est dotée d’un four domestique de grand gabarit et d’un réseau de canalisations, de cuves et de drains.
Poursuite de l’occupation au cours de l’Antiquité tardive
Un certain nombre des bâtiments d’époque romaine sont toujours occupés aux Ve et VIe siècles de notre ère et perdurent jusqu’au VIIe siècle.
La période médiévale
Au sud de la parcelle, un puits, daté du XIIIe siècle, a été mis au jour. Il apparaît isolé en bordure de voie. Au nord du site, une maison datée du XIVe siècle a été bâtie au bord de la voie. Trois espaces y ont été observés : une cuisine avec un foyer accolé à une banquette, une pièce de stockage et un espace extérieur. Les murs présentent des techniques de construction variées, alliant parfois la pierre et la terre pour une même paroi. Plus loin vers le sud de cette maison se trouve un silo, à l’écart des autres vestiges. Seule sa datation le rattacherait à cette occupation.
Aujourd’hui
C’est une des places les plus agréables de Marseille, on y trouve une fontaine, les terrasses de nombreux restaurants régionaux de qualité et des boutiques de créateurs ainsi que des œuvres de Street-Art et l’accès à la Vieille Charité ainsi qu’à un stop du Train touristique de Marseille.
