Régina Hôtel & La Compagnie des Messageries Maritimes, 1907

Place Sidi Carnot, 13002 Marseille
2976
Régina Hôtel & La Compagnie des Messageries Maritimes, 1907
Arrondissement : 2ème
Construit en 1907 par l’architecte Jean Séguéla et les entrepreneurs Jallut et Ricord, l’hôtel Regina et son style en partie Art Nouveau était le seul établissement de luxe que l’on pouvait trouver à proximité du nouveau port et des Docks. Il vu le jour sur la place Sidi Carnot baptisée à l’origine place Centrale, sur la rue Impériale, ancienne rue de la République.

ancien-regina-hotel-compagnie-des-messageries-maritimes-marseille-2L’immeuble, qui abritait l’Hôtel Régina et des bureaux de la Compagnie des Messageries maritimes dont il dépendait, a été construit en 1907, sur des plans de l’architecte Jean Séguéla. La Société Immobilière Marseillaise (SIM) en est l’autre commanditaire. Les fondations, l’ossature intérieure et les planchers ont été réalisés par l’entreprise de bétons armés Hennebique dont le bureau technique de Marseille était dirigé par l’ingénieur des Travaux publics Fournier, et les entrepreneurs Jallut et Joseph Ricord. Hôtel de luxe d’une capacité de 250 chambres, il fonctionna jusqu’à la dernière guerre. L’hôtel s’adressait aux premiers croisiéristes de Marseille en partance pour l’orient, ainsi qu’aux riches investisseurs et autres commerçants. C’est à cette époque que la plupart des hôtels de luxe se sont installés à Marseille, essentiellement sur La Canebière flambant neuve. L’immeuble resta le siège de la compagnie des Messageries Maritimes jusqu’en 1977. Il a été restauré après la guerre. Le lanternon qui couronnait la travée centrale a été détruit. Le médaillon en béton, blason des Messageries, a été rajouté vers 1950. Il est l’œuvre du sculpteur marseillais Félix Guis. L’immeuble héberge aujourd’hui les services administratifs du Trésor Public.

Régulièrement en travaux, le rez-de-chaussée a été entièrement rénové, le grand escalier, mémoire du passé, reste une pièce magistrale.

Un des visiteurs célèbres de l’hôtel fut Walter Benjamin, philosophe, historien de l’art, critique littéraire, critique d’art et traducteur allemand né le 15 juillet 1892 à Berlin et mort le 26 septembre 1940 à Portbou (Espagne). Il est rattaché à l’école de Francfort. Il a notamment traduit Balzac, Baudelaire et Proust, et est l’auteur d’une œuvre hétéroclite aux confluents de la littérature, de la philosophie et des sciences sociales. Son suicide a laissé son œuvre dans l’inachèvement avec seulement deux livres publiés de son vivant, des articles et de nombreuses notes en vue de la publication d’une vaste enquête sur le Paris du xixe siècle. Sa pensée a été redécouverte, étudiée et commentée à partir des années 1950, avec la publication de nombreux textes inédits et de sa correspondance. Longtemps ignoré en dehors de cercles littéraires, il a peu à peu acquis une notoriété le plaçant parmi les théoriciens majeurs du xxe siècle.

La Compagnie des Messageries Maritimes

En 1851, Albert Rostand, armateur marseillais, proposa à Ernest Simons, directeur des Messageries nationales, de s’associer. Il voulait créer une compagnie maritime de messageries. Cette compagnie fut créée sous le nom de Messageries nationales. Par la suite, elle acquit le nom de Messageries impériales. Enfin, en 1871, avec les changements de régime politiques en France, elle devint la Compagnie des messageries maritimes. La messagerie maritime impose de posséder des navires, de les entretenir ou d’en construire. Ainsi, deux ingénieurs, Henri Dupuy de Lôme et Armand Behic, s’associant au projet, ont encouragé le rachat du chantier naval de La Ciotat. La majorité des navires de la compagnie furent construits dans ce chantier naval.

La compagnie assurait deux types de lignes :

> lignes commerciales : transport de passagers
> lignes subventionnées par l’État : lignes postales

Le bâtiment de nos jours

L’Ava fut l’un de leur paquebots (1870-1900). La société était 8ème au palmarès des capitalisations de 1891, à la Bourse de Paris, où les sociétés de services (banque, transport, distribution de gaz ou d’électricité restaient dominantes). Elle disposaient de filiales dont les affréteurs maritimes indochinois fondé en 1920 et dissous en 1948.

Le dernier paquebot de la Compagnie des Messageries Maritimes est le MS Pasteur, lancé à Dunkerque en 1966. Le Pasteur, construit par les chantiers navals de France-Dunkerque, était un paquebot mixte, doté de cales frigorifiques, exploité sur la ligne Europe-Amérique du Sud.


SOURCES vieux-marseille.com & Yelp & Wikipedia & glumph.free.fr
PHOTOS  Archives & Google Street View & Delcampe.net
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