Passé devant hier par hasard…c’est ici en 1926 qu’a été bâti le Temple protestant Tilsit. Mais n’espérez pas y rentrer pour une petite visite ou une messe, vous avez 20 ans de retard !

C’est à un carrefour stratégique entre la rue Paradis, l’avenue Frédéric Mistral et le Bd Rivet que se trouvent trois immeubles de prestige imaginés par l’architecte Charles Cravio entre 1895 et 1925. Un homme aussi connu pour avoir lancé le Bal des Quat’z’Arts, une grande fête parisienne organisée par les étudiants de l’École nationale des beaux-arts de Paris. Il y eut 63 bals organisés entre 1892 et 1966 dont certains firent scandale avec notamment le défilé d’une Cléopâtre nue et de ses servantes !
«Frimousse d’Or», «Frisson», «Cri du Cœur»…c’est dans l’usine à vapeur du 15-17 de la rue Joliette qu’étaient imaginés les parfums et eaux de Cologne de la fabrique de parfumerie Lorenzy-Palanca. Un lieu qui se revendiquait comme “la plus belle installation de province“. Un parfumeur-distillateur médaillé d’argent à l’exposition universelle de 1889 à Paris. De cette marque prestigieuse il ne reste aujourd’hui qu’une petite inscription sur la façade de son ancien siège du 2 rue Malaval, le nom d’un institut de beauté et des flacons de parfums vendus aux enchères. La marque possédait encore une boutique de parfums en 2008 au 31 de la rue St Ferréol.
Cette fiche avait brûlé dans l’incendie de mon site, la voila de retour à un an du centenaire de cet écrin en plein air pour 5000 spectateurs inspiré du Théâtre d’Epidaure en Grèce. Un lieu imaginé par l’inventeur de la carte postale suite à une retentissante marseillaise dans le vallon de la Fausse Monnaie !
Cette très étonnante et méconnue église inaugurée en 1935 est signée de l’architecte Jean-Louis Sourdeau. Les sculptures, en taille directe dans le béton, en 6 heures de temps seulement sont l’œuvre de Carlo Sarrabezolles. Implantée à l’époque au cœur d’un quartier industriel, l’église St Louis fut la 1ère en France à avoir été confiée à 5 prêtres ouvriers. L’église dans sa totalité est inscrite au titre des monuments historiques en 1989, labellisée « Patrimoine du XXe siècle ». Autre curiosité, la cave de l’église cacherait un théâtre et un ring de boxe !
Une gare ferroviaire au Vieux-Port ? et bien oui, fut un temps…En 1878, le percement d’un tunnel depuis la Gare du Prado jusqu’au bassin de carénage situé à l’extrémité sud-ouest du Vieux-port, en passant sous la colline de Notre-Dame de la Garde, permet d’établir une possibilité de transbordement direct entre les bateaux du Vieux-Port et le chemin de fer. Abandonné, ce tunnel Prado-Carénage de 2 140 mètres à l’origine, dont la transformation en ligne de tramway avait été proposée de longue date, a finalement été repris en tunnel routier en 1993 et prolongé de 343 mètres.
Nichée au pied du Fort Saint Nicolas, l’ex caserne militaire d’Aurelle (de Paladine, son nom complet) a été construite entre 1859 et 1863 et ne laissera que peu de traces de sa courte histoire. Celle qu’on nommera aussi la Caserne Saint Victor a été cédé par l’état à la ville en 2009 pour 10 millions d’euros afin de se transformer en collège et en immeuble d’habitation privé d’ici 2023 (?)…mais l’ancien site militaire cache encore quelques secrets dans ses entrailles !
La belle façade du n° 19 de la rue Venture, évoque encore l’histoire des lieux. Ici se trouvait le siège du Sémaphore, le plus ancien journal de Marseille. Les premiers numéros remontent à la fin 1827. Il est créé par Joseph-François Feissat et Pierre Alexandre-Henri Demonchy. Au début généraliste, il devient spécialiste du monde maritime au début du XXe siècle. Disparu en 1944, un nouveau journal succède au Sémaphore, ce sera en 1946 « Marseille maritime », puis en 1947 « L’Antenne » toujours existant.