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Mahn Kloix a choisi de peindre sur les 200 m² du mur de l’opérateur télécoms Orange le portrait de Tursunay Ziawudun une Ouïghoure ayant témoigné sur son calvaire vécu dans les « camps » chinois. Cette œuvre monumentale souhaite apporter son soutient à ce peuple peuple turcophone et à majorité musulmane sunnite vivant dans les terres de l’ouest de Chine… »ce peuple est violemment opprimé par le régime chinois au nom de la sécurité, du contrôle des terres et des ressources ainsi que de son emplacement géostratégique. Les ouïghours sont fichés, traqués, entassés dans des camps de concentration, torturés, soumis au travail forcé, les femmes violées et parfois stérilisées. Selon Amnesty International on estime qu’aujourd’hui 1 million de personnes sont enfermées. Tursunay Ziawudun est une réfugiée de ces camps de concentrations autrement appelés camps de « rééducation » par le régime chinois, horreurs de notre monde moderne terni par le besoin de contrôle et de domination des plus faibles à grand renfort de technologie de surveillance de masse. Aidé par son opérateur phare Huawei le gouvernement chinois traque les ouïghours par leur faciès et viole ainsi toute forme d’humanité… »
L’artiste précise « J’ai choisi de réaliser un portrait doux, regard au loin, porteur d’avenir pour surmonter l’horreur que ces hommes et ces femmes subissent… ».
Lors d’une interview avec BBC News
Selon un article de France Info, l’artiste a réalisé à la peinture à partir d’une image tirée d’un documentaire de la BBC où cette femme de 43 ans raconte les viols qu’elle a subis dans un des « camps » mis en place par le régime chinois dans la région occidentale du Xinjiang, en 2017 d’abord, puis en 2018. « Ma thématique, aujourd’hui, ce sont les minorités opprimées », explique-t-il dans son interview. Sur un mur de Marseille, il peint Nüdem Durak, chanteuse kurde emprisonnée en Turquie. Sur une porte de garage, toujours à Marseille, c’est Ioulia Tsetkova, militante russe poursuivie pour avoir défendu les droits des femmes et des LGBT. A Eauze (Gers), Greta Thunberg, la jeune militante écologiste suédoise. A Paris, sur le MUR (Modulable, Urbain, Réactif) d’Oberkampf, un baiser fait scandale, celui de Shaza et Jimena, deux femmes qui ont dû fuir Dubaï où l’homosexualité est passible de la peine de mort. Avec Tursunay Ziawudun, c’est une autre résistance qu’il met en exergue. « Peindre ce portrait sur les murs de l’opérateur téléphonique historique en France, dans le pays de la devise Liberté, Egalité, Fraternité, le pays qui s’affirme garant des droits de l’Homme mais qui continue à commercer avec la Chine, ça prend tout son sens ! », plaide-t-il.
Ce projet a été possible grâce au précieux travail de @ATELIERMETA2. Cette fresque est ainsi la première de son projet de MauMa, le Musée d’Art Urbain de Marseille, dont l’objectif d’ici 2024 est de couvrir d’une centaine d’œuvres les murs des quartiers en arrière du port.
