Dans le cadre de l’exposition lancée de mars à août 2022, « La Joconde, exposition immersive » au Palais de la Bourse à Marseille, coproduite par le Grand Palais Immersif et le Musée du Louvre, le MauMA : Musée des arts urbains de MArseille avait donné « carte blanche » à l’artiste Kan / DMV pour la réalisation de l’œuvre « La Joconde de Marseille ». Produite et coordonnée par Méta 2, elle est la première représentation urbaine de la célèbre Mona Lisa au sein de la cité phocéenne. L’œuvre a été inaugurée le 8 juin dans le quartier Fonscolombes. Véritable expérience sensorielle qui souhaite mettre en lumière le chef-d’œuvre du maître de la Renaissance Léonard de Vinci, « La Joconde, exposition immersive » est accompagnée par Artisans d’idées, agence marseillaise spécialisée dans la conception de contenus numériques. En partenariat avec Artisans d’idées, Le MauMA participe à la démocratisation de l’art en reproduisant cette œuvre emblématique sur un mur appartenant à la LOGIREM.
Né en 1977 dans le sud de la France, l’initiation de Kan au graffiti est venue par l’ennui. Pris au piège au lycée, le jeune artiste était plus occupé à dessiner dans ses manuels scolaires et à graver son nom sur ses tables de classe qu’à écouter ses professeurs. Peignant anonymement la nuit à la recherche des meilleurs spots de sa ville natale, Kan est tombé plus loin dans le trou du graffiti après un premier voyage à Paris, suivi d’un autre à Los Angeles. Traînant longtemps avec Bom.k, il rejoint le Da Mental Vaporz (BOM.K BLO BRUSK GRIS1 ISO JAW KAN LEK SOWAT ) en 2000 après avoir déménagé à Paris pour poursuivre une carrière de motion designer. Ensemble, ils se lancent dans la réalisation de fresques murales à grande échelle dans toute la banlieue sud de Paris. Depuis lors, Kan a participé à de nombreux graffiti jams et a régulièrement exposé son travail dans des galeries du monde entier, de Paris à Londres et New York.
Combinant sa passion pour les ordinateurs, la vidéo et le design aux techniques de graffiti traditionnelles, Kan a déformé son nom de mille façons, des lancers aux lettres majuscules numérisées en passant par le pixel art, les graffitis en demi-teintes et les codes QR dégoulinants. À première vue, une série de points hypnotisent les spectateurs, se connectant soudainement dans leur esprit pour former un portrait, une figure familière qui les regarde. Qui regarde qui ?
Le MauMA, Musée des arts urbains de MArseille, est un projet collaboratif de parcours d’art urbain à ciel ouvert, accessible et gratuit pour tous. Levier de transformation urbaine, il réunit les artistes, les acteurs économiques et associatifs, les universitaires ainsi que les habitants sur le territoire de l’arrière-port de Marseille. À même les murs, parcs, jardins, rues, l’art urbain couvre de nombreux espaces publics de Marseille qui connaît, depuis le début des années 1980, un bouillonnement artistique sans précédent, révolution qui a souvent lieu hors des musées et des galeries. Dans une volonté d’assumer et de valoriser cette identité de la culture urbaine, le parcours culturel proposé par le MauMA souhaite, d’une part rendre hommage au patrimoine artistique marseillais et d’autre part développer le potentiel de nouvelles fresques monumentales en créant une centaine de nouvelles œuvres qui viendront compléter les murs existants.
Pour ce faire, il désire relier et fédérer les acteurs locaux œuvrant sur le territoire marseillais par une densification des propositions artistiques dans les espaces publics : fresques murales, sculptures, mobilier urbain, etc. Créées sous la forme d’une « entité » ou d’un « label », la volonté est de valoriser les artistes et producteurs, permettant d’effectuer une balade urbaine à la découverte des œuvres.
