Dès le milieu du xixe siècle, il existe une ligne principale d’Avignon à Marseille qui traverse le Massif de l’Estaque entre l’Étang de Berre et l’Estaque, au nord de Marseille, par le tunnel de la Nerthe. Achevée le 8 janvier 1848, elle a été construite sur les plans de l’architecte Paulin Talabot.
À la fin de la guerre franco-prussienne de 1870, la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) envisage de doubler partiellement la ligne entre Miramas et Marseille afin de disposer d’un itinéraire de délestage en cas de problème dans le tunnel de la Nerthe. Le tracé retenu, dit « par Port-de-Bouc », contourne l’Étang de Berre par l’ouest, traverse la passe de Caronte près de Martigues, puis longe la Côte Bleue jusqu’à l’Estaque. C’est un des trois tracés qui avaient été antérieurement proposés pour la construction de la ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles, malgré la difficulté du parcours.
Une convention signée le 10 mai 1874 entre le conseil général des Bouches-du-Rhône et Messieurs Digeon et Dellamarre concède une ligne de Miramas à Port-de-Bouc.
La concession est approuvée par un décret le 12 avril 1875 qui déclare la ligne d’utilité publique à titre d’intérêt local. Un décret du 5 juin 1891, autorise la substitution de la société du chemin de fer de Miramas à Port-de-Bouc aux concessionnaires initiaux. La compagnie met la ligne en service en 1882.
La ligne de Miramas à l’Estaque est concédée à titre éventuel à la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) par une convention signée entre le Ministre des travaux publics et la compagnie le 26 mai 1883. Cette convention est approuvée par une loi le 20 novembre suivant. Le 29 juin 1904, la loi déclarant la construction de la ligne d’utilité publique est promulguée.
Cette loi prévoit le rachat par l’État et l’intégration au réseau de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée de la ligne de Miramas à Port-de-Bouc, avec adaptation de celle-ci pour être intégrée dans la nouvelle ligne.
L’enquête et les expropriations peuvent commencer. En 1908, la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée double la voie entre Miramas et Port-de-Bouc et commence la construction entre Port-de-Bouc et l’Estaque.
Les plans de la ligne furent établis à Lyon par les services techniques du PLM, dirigés par l’ingénieur en chef Canat. Ils furent approuvés par le directeur du PLM, Gustave Noblemaire, en 1904. Paul Séjourné, nouvel ingénieur au PLM, supervisa la construction. La difficulté des travaux consistait au fait qu’il n’y a pas de plaine littorale ; la ligne est donc accrochée au flanc de la chaîne de l’Estaque. La ligne Miramas à Port-de-Bouc est doublée en totalité le 1er juillet 1913 et la portion Port-de-Bouc – L’Estaque ouverte le 15 octobre 1915.
La ligne a été électrifiée entre Miramas et Lavalduc, au sud d’Istres, où un embranchement a été construit pour donner accès au complexe pétrochimique et au port de Fos-sur-Mer.
Le projet d’électrification en 1500 volts en courant continu prévoyait une électrification totale de cette ligne, cependant, le nombre de tunnels à mettre au gabarit étant rédhibitoire, l’électrification du tronçon entre Lavalduc et l’Estaque a été abandonnée, aussi pour des raisons de coûts (il fallait impérativement électrifier en 1500 volts en courant continu, le 25Kv alternatif, moins coûteux, aurait compliqué l’exploitation, contrairement à la Côte d’Azur).
Avec la généralisation des BGC 81000, ces véhicules bi-mode pourront changer de mode en marche, au niveau de la bifurcation de Lavalduc, lorsque cette opération sera autorisée dans tous les dépôts gérant ces AGC, dont Marseille.
Les TER Provence-Alpes-Côte d’Azur assurent une bonne desserte des gares de la Côte Bleue et de Martigues et Istres : 14 circulations quotidiennes dans chaque sens en semaine, dix les samedis, dimanches et fêtes, selon un horaire cadencé sur base horaire, en correspondance à Miramas avec les TER de ou vers Salon de Provence, Arles, Montpellier, Avignon et Lyon.
L’unique train direct, de nuit, de Paris à Marseille via Port-de-Bouc, surnommé ironiquement « le Fosséen » par analogie au célèbre Phocéen, a été supprimé dans les années 1990. L’été, un train touristique, mis en place par la Région, fonctionne sur la ligne 7. La ligne sert occasionnellement pour les détournements de trains en cas d’interruption sur la ligne via Rognac.
À NE PAS MANQUER SUR LA LIGNE
L’Estaque
Profitez de la vue panoramique sur la rade de Marseille et parcourez le chemin des peintres…
Niolon
Son petit port est juste en contrebas de la gare, rejoignez-le en passant sous le viaduc ferroviaire qui enjambe les rochers et l’eau turquoise. Le centre UCPA vous propose tout l’été des excursions en plongées, à la rencontre de la faune et de la flore aquatique locale. Louez un kayak ou partez à la voile et atteignez par la mer criques et “criquettes“, donnant accès à des grottes creusées dans le calcaire des falaises.
Ensuès la Redonne
Très belle vue à la descente du train, découvrez cabanons typiques et calanques découpant la côte : la Madrague de Gignac, la Redonne (et son port), les Figuières, Méjean…Pour mieux apprécier la faune, la flore et le patrimoine historique de la Côte Bleue, renseignez-vous auprès de l’AIEJE : Gare des trains de la Redonne – 13820 Ensuès la Redonne – 04 42 40 02 39 – www.aieje.fr
Carry-le-Rouet
Découvrez cette station balnéaire familiale, surnommée la Perle de la Côte Bleue. Au pied de collines boisées aux senteurs balsamiques, le site offre un rivage découpé où criques, plages et caps se succèdent. Vous pourrez vous attabler dans l’un des restaurants sur le port, à quelques minutes à pied de la gare. Oursinades les dimanches de février. Croisières et visites des calanques à bord des bateaux au départ du port.
> Office du tourisme
Sausset-les-Pins
Flânez le long de la promenade et sur le port. Aménagée sur 5 km, la promenade de la corniche (sentier du littoral GR51) est très facile d’accès et vous offre de superbes panoramas sur la baie de Marseille et ses îles. Faites une halte aux terrasses de cafés et de restaurants qui animent son joli port.
> Site de la mairie
La Couronne
Profitez de ses plages, accessibles depuis la gare. Au choix : la plage du Verdon, abritée dans une magnifique anse concave, la Couronne-Vieille, où il est possible de s’adonner à la plongée sous-marine et plus à l’est, les plages de La Saulce et de Sainte-Croix et la carrière de la fondation de Marseille.
Martigues
Découverte de la “Venise Provençale”. Admirez le charme de ses canaux, ses ponts et ses quais qui ont inspiré de nombreux peintres (Delacroix, Corot, Loubon,…) et visitez le Fort de Bouc, l’église de la Madeleine, le miroir aux oiseaux ou encore l’étonnante chapelle baroque de l’Annonciade. Nombreuses animations : sardinades, Fêtes de la mer et Festival de Martigues.
> Office du Tourisme
Port-de-Bouc
Fort Vauban, Musée du sculpteur Moralès. Le centre-ville est au pied de la gare. Ne manquez pas les sardinades en été, animations et dégustations au programme…
> Office du Tourisme
Istres
Au cœur de la ville, le vieux village provençal est à découvrir, profitez des joutes nautiques ou de la féria au mois de juin…
> Office du Tourisme