La ligne téléphérique longue d’un kilomètre reliera la gare de Vitrolles à l’aéroport marseillais en 6 minutes, avec un départ toutes les six minutes et une escale à mi-parcours chez Airbus Hélicoptères (près de 18.000 employés sur le site et financeur d’une partie du projet), en passant au-dessus de l’autoroute A7. Le coût du projet est évalué à 31 millions d’euros, pour un trafic estimé à 1 200 personnes transportées par heure et par sens. Selon Martine Vassal, la présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence (AMP) c’est une « alternative fiable et 100 % décarbonnée à l’accès par autoroute...On partira de la gare Saint-Charles pour aller à la gare de Vitrolles et là on prendra le téléphérique. Aujourd’hui on peut aller jusqu’à Vitrolles mais après pour aller à l’aéroport c’est compliqué parce qu’il faut prendre un car« . La future station de l’aéroport sera positionnée à proximité du parking P6, pour contribuer à un accès encore plus direct et fluide au terminal. Les travaux devraient débuter en 2025.
Exemple de cabine funitel à Super Besse
Quant au Funitel, c’est un système de remontée mécanique à voie large : les véhicules, généralement équipés d’attaches débrayables comme sur les télécabines, sont suspendus à deux câbles porteurs-tracteurs formant une voie d’environ 3,20 m. Les véhicules transportent en règle générale une trentaine de passagers. Les câbles constituant la voie peuvent être composés de deux boucles distinctes ou d’une double boucle d’un seul câble. L’entraînement de ces deux boucles de câbles peut être assuré par 2 treuils distincts synchronisés ou 1 treuil avec une poulie à double gorge. Les avantages du funitel sont une grande stabilité au vent, due en raison de la voie large et un débit élevé, les cabines transportant 30 personnes pouvant être plus ou moins espacées sur la ligne. En revanche la complexité du système, en fait deux installations en une, rend la maintenance relativement onéreuse, et le fait que les câbles sont à la fois porteurs et tracteurs en fait le téléporté gros débit le plus consommateur en énergie. Le premier funitel est celui du Peclet (qui est un prototype) construit à Val-Thorens (France) en 1990 par les entreprises Reel et Städeli-Lift en collaboration avec les ingénieurs de la SETAM, sous maîtrise d’œuvre Denis Creissels SA .
Un Funitel a l’inconvénient de consommer beaucoup d’énergie électrique et de nécessiter une lourde maintenance (notamment en raison du remplacement périodique des câbles) et, pour l’usager, de voyager généralement debout, regroupé à une vingtaine ou trentaine de personnes par cabine, comme pour un transport en commun. Il est concurrencé sur le créneau de la tenue au vent par le téléphérique funifor, et sur le créneau du débit horaire par les téléphériques débrayables 2S et 3S, économiques en fonctionnement, le téléphérique 3S possédant également une très bonne tenue au vent.
