Temple de l’Artémis d’Ephèse de la Butte des Carmes

Place Des Grands Carmes 13002 Marseille
1901
Temple de l’Artémis d’Ephèse de la Butte des Carmes
Arrondissement : 2ème
Sur la Butte des Carmes, autrefois également située sur l’actuelle place Sadi Carnot, s’élevait dans la citadelle Grecque, le temple dédié à l’Artémis (Diane chez les romains) d’Ephèse. Les Barbares ravageront ce site en 1412 ne laissant que des ruines. L’église des Carmes, soutient aujourd’hui de ses murs ce passé historique marseillais.

Partout à Marseille et dans ses colonies les honneurs suprêmes étaient réservés à l’Artémis d’Éphèse. La raison en était dans la fondation même de Marseilleplacée sous le signe de la déesse. Un oracle avait, en effet, prescrit aux Phocéens de “prendre pour guide de leur navigation celui que l’Artémis d’Éphèse leur indiquerait”. C’est ainsi qu’à Éphèse ils embarquèrent avec eux la noble Aristarkhé qui devint à Marseille la première prêtresse de la déesse. La déesse Artémis d’Ephese est une déesse de la fertilité, elle nourrit l’ensemble de l’humanité grâce à ses seins très nombreux et engorgés du lait divin.. Fille de Zeus et de Léto, sœur aînée et jumelle d’Apollon, née dans l’île de Délos. Elle fait partie des douze grandes divinités olympiennes. Le premier temple d’Éphèse était, dans l’antiquité, un des plus célèbres par son ancienneté et sa grandeur. Ce fut en l’an 356 av. J-C qu’il fut brûlé par Erostrate, ce fou qui, suivant la tradition antique, voulut s’immortaliser par cet acte d’impiété. Il fut reconstruit, quelques années après, par les Éphésiens. C’est dans ce temple que les anciens venaient adorer la divinité dont cette gravure représente la statue. Nous ne connaissons cette statue que par la description qui en est faite par les historiens de l’antiquité, et par différentes copies et images qui ont été retrouvées. La forme appartient aux premiers temps de l’art grec, à cette époque où, n’ayant pas commencé son développement original, il imitait encore les statues égyptiennes. Les auteurs varient sur la matière dont elle est composée, et sur les ornements dont elle était chargée: suivant les uns, elle était en or; suivant les autres, en bois. Il est probable que les premières statues de la déesse furent sculptées en bois, matière dont les artistes se servaient dans les premiers âges, et que plus tard la piété des peuples la fit exécuter en or. Elle ne présenta d’abord qu’une tête, des bras, des pieds, et un corps en forme de graine, comme presque toutes les statues des premiers temps de la civilisation grecque; puis la dévotion des peuples la couvrit d’ornements qui étaient le symbole d’autres divinités, surtout d’Isis, Cybèle, Cérès, etc. Le pouvoir de la déesse, dans l’opinion des peuples, augmentait avec la multiplicité de ses attributs; elle était regardée comme une des plus grandes divinités de l’Olympe. Son culte s’étendit dans l’Asie Mineure, dans la Syrie, dans la Grèce proprement dite; il était dans son plus grand éclat sous les empereurs romains.

C’est à cette époque que, le nombre des divinités se multipliant, le sacerdoce païen conçut l’idée de ces figures panthées, qui réunirent les attributs de tous les dieux; la statue de la Diane d’Éphèse servit de modèle. Cette création de figures panthées était alors une grossière modification du polythéisme, obéissant au besoin qui tourmentait l’humanité et annonçait le christianisme.


SOURCES Le Magasin pittoresque, 1833, livraison 26 & S. Bouffier et D. Garcia dir, Les territoires de Marseille antique.
PHOTOS  Le Magasin pittoresque, 1833, livraison 26 & Archive non créditée
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