Ruisseau en sursaut par IPIN

L’artiste y’a transcrit les données de débits du ruisseau/fleuve des Aygalades sur la journée du 13 août 2018. Ce projet témoigne des interactions entre espace naturel, espace urbanisé et architecture. Les questionnements qui suivent la découverte de l’œuvre permettent d’échanger, de se renseigner, de prendre conscience et de mieux comprendre le risque inondation, tout en appréhendant les capacités d’action et de protection. Ainsi chacun peut agir à son niveau pour anticiper et se préparer à faire face à des pluies intenses et à des inondations rapides. Germain Prévost (alias IPIN) est artiste et sérigraphe.

Il fait des études sur l’environnement et la qualité de vie entre La Ciotat et Marseille. C’est dans ce cadre qu’il étudie l’environnement social de la Cité des Arts de la Rue. Déjà graffeur, connu sous le nom de Ipin, cette expérience le conduit à s’interroger sur le statut du street art et du graffiti au sein des arts de la rue. Il s’inspire notamment des œuvres de Vasarely, qui jalonnent les villes depuis les années 80. Ses créations, souvent géométriques et faisant appel à des anamorphoses, puisent également dans l’architecture. Il développe le concept d’impactivisme (auto-proclamé) comme forme la plus basique de réappropriation graphique de l’espace public :

c’est, en quelque sorte, un graffiti déshabillé de tout apparat décoratif, pour n’en garder que les composantes essentielles : un mouvement, une couleur, une forme et un support.  L’analogie picturale du cri primitif.

Cascade des Aygalades

Ce projet de fresque a été initié par l’État et sa Mission Inter-régionale « Inondation Arc Méditerranéen » (MIIAM) de la DREAL de zone, en partenariat avec :

• Le SMBVH, syndicat mixte du bassin versant de l’Huveaune porteur d’une démarche globale de prévention des risques d’inondation sur le secteur, en lien avec la Métropole Aix Marseille Provence,
• La Cité des arts de la rue qui inscrit cette œuvre dans son parcours d’installations artistiques illustrant les problématiques écologiques du lieu,
• Le collectif citoyen des Gammares créé depuis 2019 pour la défense du cours d’eau,
• L’entreprise ATX, dont les cordistes ont mis en peinture la fresque.