Les impacts d’obus et la libération de Notre-Dame de la Garde

Rue Fort du Sanctuaire, 13006 Marseille
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Les impacts d’obus et la libération de Notre-Dame de la Garde
Arrondissement : 6ème

Côté Nord-Est de Notre-Dame de la Garde, la façade est marquée par des traces d’impacts d’éclats d’obus. Une plaque rappelle que « ce mur porte les marques de la bataille ayant précédé la libération de Marseille 15-25 août 1944.

Le 24 août 1944, le général de Monsabert donne l’ordre au général Sudre de s’emparer de la colline de Notre-Dame de la Garde dont les rochers sont truffés de casemates allemandes. Mais ses ordres sont formels : « pas de bombardement aérien, pas d’emploi massif d’artillerie. Ce caillou légendaire devra être emporté d’assaut par des fantassins appuyés par des blindés ». Sudre dispose du 1er bataillon du 7e régiment de tirailleurs algériens (7e RTA), du 2e bataillon du 3e régiment de tirailleurs algériens (3e RTA) du commandant Valentin ainsi que d’une partie du CC1 de la 1re division blindée (1re DB). L’attaque principale est confiée au lieutenant Pichavant qui commande la 1re compagnie du 7e RTA. Dès le 25 août 1944 à 6 h du matin, les troupes progressent mais très lentement car les tirs allemands qui partent de la colline gênent l’avancée des soldats. Un FFI, Pierre Chaix-Bryan, connaît parfaitement le quartier. Il sait qu’au no 26 A de rue Cherchel, actuellement rue Jules-Moulet, se trouve un couloir qui permet de traverser l’immeuble et d’atteindre un escalier inconnu des Allemands. Une plaque commémorative marque le lieu. Les tirailleurs algériens empruntent cet escalier et arrivent sous le commandement de l’aspirant Roger Audibert, au plateau Cherchel. D’autres soldats empruntent les escaliers de la montée Notre-Dame qui part du boulevard du même nom. Les assaillants de la face nord sont pris sous le feu des casemates et sont pris à revers par les tirs des batteries du fort Saint-Nicolas. L’appui des chars est indispensable.

Au début de l’après-midi de ce 25 août 1944, les chars du 2e régiment de cuirassiers de la 1re D.B. donnent également l’assaut à partir du boulevard Gazzino, actuellement boulevard André-Aune, de la rue des Oblats et de la montée de l’Oratoire. Le char « Jeanne d’Arc » atteint de plein fouet est stoppé place du Colonel-Édon ; les trois occupants sont tués. Le char est toujours visible. Un deuxième char, le « Jourdan », saute sur une mine, mais protégé par un éperon rocheux, peut continuer ses tirs qui auront un effet décisif qui ne sera connu que plus tard. En effet un sous-officier allemand spécialiste des lance-flammes sera tué par ces tirs ; un jeune soldat inexpérimenté déclenchera prématurément le feu des lance-flammes qui seront inopérants, mais surtout feront repérer l’emplacement des batteries.

Autour de 15 h 30 une section de la 1re compagnie du 7e RTA commandée par l’aspirant Roger Audibert à laquelle s’était joint l’aspirant Ripoll, prend d’assaut la colline. Il est accueilli par Mgr Borel, recteur de la basilique, réfugié dans la crypte. Le drapeau français est hissé au sommet du clocher. Tous les Marseillais suivant les combats de la libération de leur Bonne Mère, une immense clameur s’éleva alors de toute la ville l’exploit accompli, augurant la liberté prochaine de la cité. Toutefois, la basilique subira alors les bombardements des troupes allemandes de l’Angelus et du Fort Saint-Nicolas, avant qu’ils soient eux-mêmes pris. La basilique porte encore les stigmates de ces combats.


SOURCES Wikipedia Notre Dame de la Garde
PHOTOS Dominique Milherou Tourisme-Marseille.com & Archive militaire
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