Camp de Laure, habitat fortifié de l’âge de Bronze

Le Rove
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Le Camp de Laure est incontestablement le plus méconnu des sites classés par les Monuments Historiques de la commune du Rove. Il est situé près de la Chapelle St Michel. De nombreuses fouilles ont été effectuées depuis le début du siècle et les dernières qui datent de 1975 ont permis de mettre à jour une partie du rempart et d’inventorier un abondant matériel et des Céramiques tout à fait originales de tradition Campaniforme.

Le territoire du Rove a été occupé par les hommes préhistoriques de l’ère Paléolithique et Néolithique. Puis les Celtoligures en 1000 AV J.C à l’âge du Bronze. Le site est fouillé pour la première fois au début du xxe siècle, jusqu’aux fouilles de 1971-75 (Jean Courtin) qui le conduiront à être classé monument historique en 1977. Ces dernières ont permis la mise à jour d’un rempart en pierre de l’âge du bronze mais aussi d’armes, de faune (pastoralisme plus que gibier) et de céramiques campaniformes que ne mentionne pas J Courtin. Le Camp de Laure présente une particularité, c’est le seul habitat fortifié dans le midi de la France où des remparts en pierre sont présents à l’âge de Bronze. Les fouilles ont permis de mettre à jour un ouvrage défensif situé sur un promontoire constitué d’un rempart de pierres sèches à double parement long de 140 m ; doublé d’un second mur plus étroit formant un chemin de ronde flanqué de tours hémisphériques d’un diamètre de 4 m, celles-ci comportant un passage assez large pour laisser la place à un chariot tiré par des bœufs. Cette architecture défensive présente des analogies avec des sites plus anciens de Grèce, d’Espagne méridionale, du Portugal et du Languedoc Oriental. Le site est bordé de falaises en terrasses au nord, à l’est et à l’ouest. Le rempart coté sud était constitué d’un double mur avec tours hémisphériques et passage permettant l’accès à un chariot ce qui est aussi à noter, la largeur d’un bœuf étant généralement la règle à cette époque. Il domine du haut de ses 147 m, les 70 m de la plaine en contrebas qui s’étend en pente douce jusqu’à l’étang de Berre. Il fait suite sur ce massif aux oppida de Teste Nègre (Les Pennes) et de la Cloche (Les Pennes, le Rove), tous deux beaucoup plus récents. Quelques autres oppida sont présents sur le massif. Des sites plus anciens au sud ouest (couronnien) remontent au 3e voire au 4e millénaire, tandis que le site de Châteauneuf-les-Martigues dans la plaine en dessous est du mésolithique (castelnovien exactement). La datation s’est établie grâce à des charbons à 3600 AP (1650 av. J.-C.).

 Le site ne présente qu’une seule niveau d’occupation, au bronze ancien, et une durée d’occupation relativement courte sans que cette courte durée puisse être expliquée.


SOURCES Le Rove.fr par Michel Jauffret, adjoint au maire – délégué au patrimoine & Wikipedia Camp de Laure
PHOTOS Le Rove.fr
A NOTER Ce site est un blog personnel, ces informations sont données à titre indicatif et son mises à jour aussi souvent que possible. N’hésitez pas à me contacter pour toute correction ou contribution

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