Le départ de la randonnée se situe à proximité du cimetière de La Treille, après avoir traversé le quartier de Camoins-les-bains, c’est un cul de sac. Des places de parking sont disponibles le long de la rue dans une zone réglementée marquée par deux panneaux..
Le tout début de la balade sera constitué par une visite au cimetière pour se recueillir sur la tombe de Marcel Pagnol qui se situe en face de la porte d’entrée.
Ensuite une raide montée vous attend à travers le village on aperçoit une belle fresque signé de l’artiste Campana. Le chemin est balisé en jaune en direction des Bellons et des Rampons que l’on laissera sur notre droite.
Sur la gauche en montant on passe devant “la Bastide Neuve” (quartier des Bellons, commune d’Allauch) où Pagnol, enfant, passait ses vacances (“Souvenirs d’enfance“). Le chemin conduit toujours en raide montée jusqu’à la “tête ronde” où il faut prendre à droite en direction du “Pas du Loup“. Là, deux solutions : à droite on passe sous le Pic du Taoumé (à l’abri du vent) et à gauche (versant nord) cette option permet de faire halte à la grotte du Grosibou où Pagnol jouait avec son ami Lili des Bellons.
Ensuite on prend à droite la direction du Garlaban, on passe devant la “Baumo Sourno” et peu après on laisse la direction du Garlaban (en face) pour plonger sur la droite dans le vallon de “Precatori“.
On aperçoit la baume du “Passe Temps” en haut, sur la gauche, et on poursuit dans le vallon encaissé du même nom. On bifurque sur la gauche pour regagner le village de la Treille. On passe devant la “Pascaline” (villa où Pagnol se réfugiait pour écrire)…
Sur votre chemin vous trouverez également en pleine garrigue, sur les barres rocheuses du Saint-Esprit, le long du sentier Pierre Tchernia, une étrange arche en pierre posée là sans explications, sème le doute sur son origine. On distingue au loin une maison noyée dans la végétation, alors qu’un corps de ferme et son puit sont posés en contrebas. Ce domaine qui a toutes les apparences des ruines d’un vieux village provençal, ne sont en fait que de pures créations des équipes de Marcel Pagnol, écrins des films Angèle et Regain.
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Contrairement à une croyance très répandue, la Bastide neuve, où la famille Pagnol passa ses vacances quand Marcel était enfant, ne fait pas partie de La Treille, ni même de la commune de Marseille : le hameau des Bellons, où elle se situe, est sur la commune d’Allauch. Ce qui est vrai, c’est que les Pagnol, lorsqu’ils se rendaient à la Bastide neuve, passaient par La Treille, ce qu’il raconte avec humour dans ses Souvenirs d’enfance :
« Vous n’allez pas me dire que vous allez à La Treille ? » — « Nous traversons le village, dit mon père, mais nous allons encore plus loin. » — « Mais après La Treille il n’y a plus rien ! » — « Si, dit mon père, il y a Les Bellons. »
Lili des Bellons y vint plusieurs fois attendre Marcel ; et c’est bien à La Treille que Joseph, son père, alla montrer ses bartavelles et se fit photographier par le curé. Par contre, le canal qui passe au pied de La Treille n’est pas celui qui servit de raccourci à la famille Pagnol dans ses allers-retours : si ce que Pagnol raconte est véridique, il s’agirait plutôt de la branche sud du canal, entre Saint-Menet et Les Accates.
Plus tard, Marcel Pagnol revint à La Treille. Il y loua une villa, la Pascaline, où il se réfugiait pour écrire. Et il y tourna quelques scènes de ses tout premiers films, notamment Cigalon. Il prit manifestement La Treille comme modèle pour imaginer le village des Bastides blanches de son diptyque L’eau des collines. En retour, la tradition s’accorde à appeler fontaine de Manon la fontaine sur vasque qui coule sur la placette voisine de l’église du village.
Marcel Pagnol est enterré au cimetière de la Treille, au pied du village, avec Augustine, sa mère, et Estelle, sa fille. Les autres membres de la famille Pagnol sont aussi enterrés dans ce même cimetière.
Quant à la Bastide neuve, elle est laissée à l’abandon. Le village n’a que peu changé depuis l’époque de Pagnol. L’église Saint-Dominique, qui date de la fin du xixe siècle, se distingue par son clocher à étages construit sur un narthex ajouré accolé à la façade. La « fontaine de Manon » a été rénovée.
Le quartier est resté un havre de tranquillité, et des villas plutôt cossues s’y installent. À l’écart du village, un centre de formation professionnelle pour adultes est installé. Le quartier compte environ 650 habitants.
Les collines du Garlaban sont à proximité directe, et des sentiers de randonnée (principalement tracés par les excursionnistes marseillais) partent du village, notamment vers la Grotte de Manon.