Traverse de la Verrerie, Charles de Queylar et fils, la veuve, 1829-1960

Traverse de la Verrerie, 13010 Marseille
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Traverse de la Verrerie, Charles de Queylar et fils, la veuve, 1829-1960
Arrondissement : 10ème

La Traverse de la Verrerie, ex traverse de l’ancienne chapelle, ex traverse du mauvais pas à cause du passage de l’Huveaune à Pont-de-Vivaux, porte son nom actuel du fait de la présence sur son territoire de La Verrerie du Queylar, créée dans le Languedoc, au XVIIe siècle. Cette usine à Marseille ouvre vers la fin du XVIIIe siècle, rue Piscatoris, puis s’installe à la Capelette, en 1850. En 1871, Queylar ouvre une nouvelle usine à Saint-Marcel. En 1885 la verrerie baptisée à présent « Veuve de Queylar » dépose à l’INPI le premier modèle marseillais de bouteille à muscat. Enfin, en 1928, ces deux dernières sont réunies, à Pont-de-Vivaux. Les verriers de Queylar subsistèrent sous ce nom, sous une forme juridique autonome jusqu’en 1960, date à laquelle elles furent réunies aux autres verreries du groupe Boussois Souchon Neuvesel, disparu en 1994.

Selon Le temps des privilèges / Des gentilshommes verriers par Dominique Dabas  la généalogie de cette famille verrière du Languedoc « remonte à Guillaume de Queylar, damoiseau, né vers 1250, décédé vers 1312. A la quatorzième génération, JeanBaptiste II de Queylar, né le 1er juillet 1657, décédé avant 1735, est cité en 1685 comme maître verrier résidant à Néoules, à cinq kilomètres de Méounes. Marc-Antoine de Queylar, petit-fils de JeanBaptiste II, né à Méounes le 18 mai 1742, arrive à Marseille en 1770. Il avait appris son métier de verrier à Mazauges. Marc-Antoine exerce son métier à Peypin. Jean-Mathieu de Queylar est cité comme propriétaire de la verrerie de Pourcieux. Il habitait la  » verrière  » d’Ollières. César de Queylar (dix-huitième génération) né en 1802, décédé en 1853, avait hérité de la verrerie de son père en 1829, située au quartier de Rouet, sur la commune de Marseille.

César, décédé prématurément du diabète, la verrerie fait l’objet d’une société en commandite  » Veuve de Queylar « , entre la veuve de César, son gendre Henri Martin, et son fils Charles de Queylar, pour l’exploitation d’une fabrique de verrerie à la Capelette. Charles de Queylar se révèle être un industriel actif et compétent. En 1874, il abandonne la Capelette pour s’installer dans une usine neuve à Saint-Marcel. En 1888, l’usine de Saint-Marcel comportait quatre fours. A cette époque, Charles de Queylar achète l’usine de Pont de Vivaux, située à trois kilomètres de Marseille sur la route de Toulon, à mi-chemin de l’usine de Saint-Marcel. Les deux usines de Saint-Marcel et de Pont de Vivaux disposaient d’un grand entrepôt rue Dragon à Marseille. Le 1er octobre 1893, la société prend le nom de  » Charles de Queylar et fils « . Cette dénomination subsiste jusqu’à la vente des verreries à la société Souchon en 1928. Le groupe des verreries Souchon Neuvesel, à Lyon, dont l’animateur était Lucien Frachon, entre dans le capital. En 1939, Messieurs Pierre et Jehan de Queylar étaient administrateurs de la société. Les verriers de Queylar subsistèrent sous ce nom, sous une forme juridique autonome jusqu’en 1960, date à laquelle elles furent réunies aux autres verreries du groupe Boussois Souchon Neuvesel. C’est donc en 1960 que le nom de Queylar cesse d’être celui des maîtres verriers après quatre siècles de présence en Languedoc, puis en Provence.

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SOURCES Le temps des privilèges / Des gentilshommes verriers…par Dominique Dabas & Dictionnaire historique des rue de Marseille d’Adrien Blès & Wikipedia Boussois-Souchon-Neuvesel
PHOTOS Archives de la marque
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